Plastic Omnium vient de remporter un contrat de développement de réservoirs à hydrogène de 350 bars auprès d’un "constructeur allemand", indique-t-il sans plus de précision. Ce développement débouchera ensuite sur un contrat de production de réservoirs destinés à équiper 1 000 bus à hydrogène, contrat que Plastic Omnium espère également remporter. Si c’est le cas, les réservoirs seront fabriqués dans son usine belge d’Herentals, qui fabrique actuellement des réservoirs à essence et qui sera dotée en 2020 d’une ligne spécifique pour les réservoirs à hydrogène.
L’équipementier indique par ailleurs avoir obtenu la certification internationale (R134) de son réservoir d’hydrogène à 700 bars destiné à équiper des véhicules particuliers.

D'importants investissements dans l'hydrogène
Plastic Omnium ne se limite au réservoir mais travaille également au développement d’une pile à hydrogène à travers PO Celltech, une co-entreprise créée en 2016 avec la société israélienne Elbit Systems.
Fin 2017, Plastic Omnium a également fait l’acquisition de Swiss Hydrogen, entreprise spécialisée dans la conception et la production de systèmes de gestion de l’énergie dans les piles à combustible, et d’Optimum CPV, société belge spécialisée dans les réservoirs à hydrogène.
Enfin, l’équipementier a investi dans le fonds de capital-risque AP Ventures, qui ne se consacre qu’à l’écosystème autour de l’hydrogène.

Un chiffre d’affaires en hausse de 8,3% au troisième trimestre
Sur les 9 premiers mois de l’année, Plastic Omnium a réalisé un chiffre d’affaires de 6,356 milliards d’euros, en hausse de 25% (+2,7% à périmètre et change constants). Sur le seul 3e trimestre, l’entreprise a amélioré son CA de 8,3% (à périmètre et changes constants), alors que la production automobile mondiale baissait de 3,4%.
Elle a en outre indiqué que le niveau de son carnet de commandes doit lui permettre de faire au moins 5 points de progression de plus que le marché automobile (attendu en baisse de 6% par IHS). Le groupe table toujours sur une marge opérationnelle proche de 6%, même si sa rentabilité a été impactée par la grève dans les usines américaines de GM et les difficultés rencontrées dans la montée en cadence de sa nouvelle usine américaine de Greer (Caroline du Sud).
Xavier Champagne