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Autour de l'auto - 03/10/2023

Accidents de vélo : plus de morts à la campagne, plus de blessés en ville

Par AFP

En plein boom des déplacements à vélo depuis le Covid, l'accidentalité chez les cyclistes augmente elle aussi fortement, avec plus de morts à la campagne et davantage de blessés graves en ville.

Mortalité en hausse
En 2022, 245 cyclistes sont décédés sur les routes de France métropolitaine, selon les derniers chiffres de la Sécurité routière publiés fin mai. Soit une hausse de 31% par rapport à 2019, l'année avant la pandémie de Covid.

Cette hausse de 31% suit exactement celle de la fréquentation vélo sur la même période, selon les chiffres de l'association Vélo et Territoires.

Plus de morts à la campagne
La majorité des cyclistes décédés (135 sur 245) ont péri dans des accidents hors agglomération, où la vitesse est plus élevée qu'en ville. La hausse des décès en zone rurale est de 44% depuis 2019, alors que la pratique cycliste n'y a augmenté que de 18%.

En ville, le nombre de morts est également en hausse de 20%, mais en hausse limitée comparée à celle de la pratique cycliste urbaine, qui a bondi dans le même temps de 34%.

En ville comme à la campagne, les hommes paient le plus lourd tribut, concentrant 87% des cyclistes décédés. Cette surreprésentation est une constante quel que soit le mode de transport.

Plus de blessés en ville
Si les décès sont moins nombreux en ville qu'à la campagne, les blessures y sont au contraire plus nombreuses. Sur les 2.628 blessés graves à vélo en 2022, près de six sur dix (59%) ont eu leur accident en agglomération.

Cette proportion reste stable d'année en année.

Loin derrière les automobilistes et motards
Les cyclistes ne sont toutefois pas les premières victimes de la route, puisqu'ils ne représentent que 7,5% des décès, loin derrière les automobilistes (48%), les motards (22%) et les piétons (15%).

En revanche, les cyclistes sont plus représentés parmi les blessés graves (16% des victimes). Dans cette catégorie, ils ne sont dépassés que par les motards (34%) et les automobilistes (30%), devançant cette fois les piétons (13%).

Tous moyens de transport confondus, 3.267 personnes sont mortes sur les routes et 15.956 personnes se sont blessées gravement en France métropolitaine en 2022.

Réactions

Il était hélas évident que ces chiffres tragiques sortiraient un jour. Mais ils sont incomplets et la bonne question est : combien de morts et/ou de blessés à vélo au kilomètre parcouru ? En ces temps de culpabilisation généralisée, les pouvoirs publics et en particulier les mairies des grandes villes devraient s'interroger : à force de donner tous les droits aux cyclistes magiques et de les relever de toute obligation, on n'allonge pas leur espérance de vie. Car les cyclistes ne sont carrément plus soumis au code de la route (sens interdits, feux rouges et feux de position, rouler à droite, etc.). Et si les hommes meurent plus que les femmes, c'est peut-être qu'ils sont plus nombreux à pédaler (en pelotons). À quand les vrais chiffres, qui démontreront qu'écologie ne rime ni avec logique, ni avec sécurité ?

Bravo Pierre en effet c’est envoyer les cycliste à la boucherie en les autorisants à rouler à gauche,quand aux patinettes furtives l’hiver…..glacants

...et sens interdits et feux rouges et changements de direction "spontanés, Alain ...

L'incivilité érigée en système... la démagogie l'a emporté lorsque de telles dispositions (la régression du respect des règles) ont été votées... Qui prendra le risque politique de jouer les "pères fouettard" vis à vis des "cyclistes" en faisant marche arrière ... Je crains de connaître déjà la réponse...
Au moins, y avait il une police de la route pour surveiller l'espace routier, à part les "radars", aujourd'hui "on sait ce qu'il en est.

D'autre part une fois de plus l'AFP apporte sa pierre à l'édifice de la pensée dominante en pointant les "morts"en auto ou en moto devant le vélo...

Pierre Nalin souligne très bien, concernant ces prétendues "states", l'absence de rapport entre le nombre de décès ou blessés et le kilométrage parcouru ...

Pacifier l'espace routier, oui, développer les pistes cyclables (les pelotons sur les pistes n'ont rien à envier aux comportements automobilistes) oui, mais respecter le code de la route dans les situations de partage de la route ...
Le coup est parti !...ce sera difficile de corriger tout çà (le retrait de la bagnole est plus "facile") car, en plus, ces comportements vont bien au delà du seul usage des engins de mobilité "douce".
Misère !
;0)

Les statistiques de l'AFP sont grotesques.
Non seulement le kilométrage moyen annuel parcourus par l'auto et la moto pulvérisent les chiffres du vélo, évidemment, mais le parc roulant est plus de deux fois supérieur.

Si l'AFP savait produire des statistiques intelligentes elle montrerait le ratio suivant :
Nb de voitures en circulation : 40 millions
Nb de km parcourus : 12 000
Produit voitures x km = 480 milliards
Nb de morts = 3300
Ratio morts sur km = 0,000000688% (il y a 6 zéros)

Nb de vélos en circulation = 18 millions
Nb de km parcourus = 32
Produit Vélos x km = 576 millions
Nb de morts = 245
Ratio Morts/km = 0,000043% (4 zéros après la virgule)

Conclusion, on se tue 62 fois plus à vélos qu'en bagnole !
Quelle bande de pitres dans cette AFP !

@ Bruno Haas, Le 03/10/2023 à 10:39
Merci pour votre argumentaire chiffré, instructif et CQFD.
Question subsidiaire pour l'accidentologie à vélo : combien étaient à assistance électrique ?
Accidentologie aggravée quand on roule à 25km/h ?
Sans compter qu'avec un vélo alourdi vs non assisté électriquement, l'énergie cinétique est plus importante...
Masse + vitesse augmentées...

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