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24/07/2025

ArcelorMittal : la fonte coule à nouveau dans le plus grand haut-fourneau de Dunkerque

Par AFP

ArcelorMittal : la fonte coule à nouveau dans le plus grand haut-fourneau de Dunkerque

(AFP) - Le haut-fourneau numéro 4, ou "HF4", de l'usine ArcelorMittal de Dunkerque (Nord), à l'arrêt depuis trois mois, a été rallumé dimanche, "et la première coulée de fonte a eu lieu mardi", a-t-on appris auprès du groupe.

   "Le redémarrage s'est passé conformément au déroulement prévu", a ajouté le groupe, précisant qu'il faudrait "une quinzaine de jours pour que le haut-fourneau parvienne à son allure normale, (...) soit environ 10.000 tonnes de fonte par jour", l'équivalent de 10.000 voitures ou d'une tour Eiffel.

   Le sidérurgiste avait annoncé le 10 mars dernier l'arrêt du principal haut-fourneau de Dunkerque pour trois mois et la rénovation d'un haut-fourneau dans son usine de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), dans le cadre d'opérations de maintenance pour quelque 300 millions d'euros.

   Cette annonce n'avait pas pour autant dissipé les inquiétudes sur l'avenir de ces sites, et le groupe avait annoncé en avril la suppression de plus de 600 postes en France, dont près de la moitié à Dunkerque, ainsi que la délocalisation de quelque 1.400 postes en Europe, principalement vers l'Inde.

   Lors de l'annonce de ces travaux de maintenance, la CGT avait évoqué "des rustines" pour faire tenir, "dans le meilleur des cas jusqu'en 2029", un outil "en fin de vie".

   L'entreprise avait également annoncé fin 2024 la suspension de ses investissements de modernisation et de décarbonation sur ce site de Dunkerque.

   Le redémarrage du haut-fourneau de Dunkerque a eu lieu avec quelques jours de retard par rapport à la date prévue initialement, un retard qui a fait dire à la CGT de Dunkerque, dans la presse locale, que le chantier avait été mené dans des conditions "low-cost".

   Une hypothèse qu'a réfutée la direction, pour qui des retards de ce type sont "le lot de ces opérations longues, complexes et techniquement sensibles".

   L'acier européen est pris en étau entre la baisse de la consommation en Europe, la concurrence jugée déloyale d'acier à bas prix venu de Chine notamment, les prix de l'énergie élevés en Europe et les taxes douanières décrétées par les Etats-Unis.

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