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Constructeurs - 26/07/2023 - #General Motors , #Chevrolet

General Motors relève ses prévisions 2023, malgré des incertitudes sociales

Par AFP

General Motors a de nouveau relevé ses prévisions pour 2023 au vu de ses performances au deuxième trimestre, malgré des incertitudes liées à des négociations syndicales et au risque de saturation du marché des véhicules électriques.

"Je suis ravie de partager avec vous le fait que les résultats opérationnels de General Motors continuent de faire preuve d'une forte croissance", a relevé mardi Mary Barra, patronne du groupe américain dans une lettre adressée aux actionnaires.

Le chiffre d'affaires a progressé de 25,1% sur un an à 44,75 milliards de dollars. Le résultat net a bondi de 51,7% à 2,57 milliards et, ajusté par action et hors éléments exceptionnels (BNPA) -référence pour les marchés-, il ressort à 1,91 dollar.

C'est mieux que le consensus des analystes.

Le titre reculait de 3,18% à 38,05 dollars à la Bourse de New York.

Début juillet, le groupe avait indiqué que 691.978 véhicules avaient été livrés au deuxième trimestre en Amérique du Nord, soit 19% de plus qu'un an plus tôt. Et 526.000 en Chine (+9%) où la situation économique suscitait des inquiétudes pour la consommation.

Comme au premier trimestre, les prévisions de GM pour 2023 ont été revues à la hausse en particulier le BNPA, désormais attendu entre 7,15 et 8,15 dollars, contre une fourchette de 6,35 à 7,35 dollars auparavant.

Il table sur un résultat net annuel compris entre 9,3 et 10,7 milliards en 2023, contre une anticipation comprise entre 8,4 et 9,9 milliards auparavant.

Il était de 9,9 milliards en 2022.

Ces prévisions partent du principe que les négociations syndicales, qui viennent juste de commencer avec les deux grands syndicats UAW (Etats-Unis) et Unifor (Canada), vont se dérouler sans anicroche et, surtout, sans arrêt de travail.

"Nous avons une longue histoire en matière de négociation de contrats équitables avec les deux syndicats, qui récompensent nos salariés et soutiennent la réussite à long terme de notre activité", a expliqué Mme Barra dans sa lettre aux actionnaires. "Notre objectif cette fois-ci ne sera pas différent", les a-t-elle assurés.

Pour Garrett Nelson, analyste chez CFRA, "le risque d'une grève de l'UAW qui pourrait commencer dès mi-septembre devrait assombrir le court terme car les deux parties semblent assez éloignées".

Il a rappelé que les 40 jours d'arrêt de travail en 2019 avaient amputé le BNPA de 1,89 dollar.

Demande soutenue
L'entreprise a annoncé avoir identifié un milliard de dollars d'économies supplémentaires, qui s'ajouteront aux 2 milliards de dollars –sans licenciement-- prévus sur deux ans annoncés fin janvier.

GM a précisé que ses résultats du deuxième trimestre avaient été grevés par une charge de 792 millions de dollars après la conclusion de nouveaux accords commerciaux avec le sud-coréen LG, liés à un rappel de 142.000 véhicules électriques Chevrolet en 2021 pour cause de batteries défectueuses.

L'activité de GM a une nouvelle fois profité de la demande des consommateurs américains, qui tire l'industrie vers le haut depuis deux ans, a relevé Mme Barra, soulignant que la rentabilité progressait également à l'international, en particulier au Brésil et en Corée du Sud.

Mais des problèmes "inattendus" d'approvisionnement empêchent le groupe d'accroître son outil de production autant que souhaité, donc des chaînes d'assemblage manuelles ont été installées en attendant.

Concernant les véhicules électriques, le groupe a affirmé avoir atteint son objectif d'en fabriquer 50.000 en Amérique du Nord au premier semestre et a confirmé sa cible de 100.000 cette année.

Il veut atteindre une capacité de production d'un million de véhicules électriques par an en Amérique du Nord en 2025. Et compte sur sa prochaine génération du modèle compact Bolt pour maintenir "l'élan" du groupe, qui va lancer des nouveaux modèles tous azimuts.

"Nous restons prudents car les résultats de GM subissent le poids de sa transition vers les véhicules électriques et sa capacité à augmenter rapidement son infrastructure de production, et par la demande pour ses modèles électriques", a relevé M. Nelson.

Il avait déjà souligné, il y a quelques mois, qu'avec plus d'une centaine de modèles électriques attendus sur le marché d'ici 2025, il existait un "risque très élevé de saturation du marché" avec une "guerre de prix" qui devrait faire pression sur les marges.

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