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Constructeurs - 16/02/2024

L'entrée de Rome au capital de Stellantis "n'est pas à l'ordre du jour", selon un ministre

Par AFP

(AFP) - L'entrée de l'Etat italien au capital de Stellantis "n'est pas à l'ordre du jour", a déclaré vendredi le ministre des Entreprises Adolfo Urso, sur fond de controverse avec le groupe automobile sur l'avenir de ses usines en Italie.

"Ce choix aurait pu être fait" au moment de la fusion en janvier 2021 des constructeurs français Peugeot-Citroën (PSA) et italo-américain Fiat Chrysler (FCA), donnant naissance au groupe Stellantis, a-t-il fait valoir.

"Mais aujourd'hui, alors qu'il existe déjà une configuration de l'actionnariat, la question n'est pas à l'ordre du jour", a assuré le ministre sur la radio Rai Radio1.

"Il est clair que si l'entreprise disait +nous avons absolument besoin d'une participation publique italienne+, un débat s'ouvrirait", a-t-il cependant ajouté.

L'Etat français a porté fin janvier ses droits de vote dans Stellantis à 9,6% tout en conservant une part de 6,1% du capital, alors que l'Etat italien n'y est pas présent.

Adolfo Urso avait évoqué début février l'hypothèse d'une entrée de Rome au capital de Stellantis, en pleine polémique avec le constructeur sur les subventions de l'Etat pour les véhicules électriques.

La Première ministre Giorgia Meloni accusait Stellantis de "privilégier" les intérêts de la France au détriment de l'Italie, tandis que le constructeur reprochait à Rome de lésiner sur les subventions.

Après l'annonce par le gouvernement d'un plan de 950 millions d'euros d'incitations financières en 2024 pour renouveler le parc automobile, les relations se sont quelque peu apaisées.

"Nous sommes très reconnaissants. C'est une excellente décision", s'est félicité jeudi le directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, précisant que ces subventions allaient "ajouter automatiquement 20.000 véhicules" à la production automobile en Italie.

Pour atteindre l'objectif convenu avec le gouvernement de porter la production en Italie à un million de véhicules d'ici 2030, "nous avons bien sûr besoin de toutes nos usines, ce qui signifie qu'il y a un avenir pour Pomigliano et Mirafiori", a-t-il déclaré devant des journalistes.

Les syndicats italiens avaient à plusieurs reprises exprimé des inquiétudes sur ces deux sites, craignant leur fermeture.

Stellantis a augmenté sa production en Italie l'an dernier de près de 10% à 752.000 véhicules et si le groupe arrivait à maintenir ce rythme, l'objectif d'un million de voitures pourrait être atteint "très, très rapidement" et donc "bien avant 2030", a assuré M. Tavares.

Un objectif qui pourrait être, selon lui, cependant compromis si un autre constructeur commençait à produire en Italie, comme le souhaite le gouvernement Meloni.

"Si nous invitons davantage de constructeurs automobiles chinois à produire en Europe, pensez-vous que cela va aider ?" a-t-il lancé.

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