Publicité
Publicité
Equipementiers - 27/05/2024

Batteries électriques : Verkor boucle le financement de sa "gigafactory" de Dunkerque

Par AFP

Batteries électriques : Verkor boucle le financement de sa "gigafactory" de Dunkerque

(AFP) - La start-up Verkor, spécialisée dans les batteries électriques, a annoncé vendredi avoir décroché un prêt de 1,3 milliard d'euros, quelques mois après avoir levé plus de 2 milliards, afin de financer sa "gigafactory" à Dunkerque.

Dans un communiqué, l'entreprise indique avoir "sécurisé plus de 1,3 milliard d'euros de financement vert grâce au soutien de 16 banques commerciales et 3 banques publiques".

Les dirigeants ont signé l'accord de financement vendredi à Matignon, en présence du ministre de l'Industrie Roland Lescure.

"Ces montants seront directement alloués au financement de la construction de la première gigafactory de Verkor située à Dunkerque, dotée d'une capacité de production initiale de 16 GWh/an. Avec cette nouvelle transaction, le montant total de financements sécurisés par Verkor pour sa première gigafactory et le Verkor Innovation Centre culmine à plus de 3 milliards d'euros", est-il précisé.

"Ce financement bancaire permet de finaliser la construction de notre gigafactory, qui produira ses premières cellules de batteries bas-carbone en 2025" et "nous permet d'accélérer pour devenir l'un des leaders de la fabrication de batteries à l'échelle européenne", a déclaré Benoit Lemaignan, cofondateur et président de l'entreprise, cité dans le communiqué.

En septembre dernier, la start-up Verkor, fondée en 2020, avait annoncé qu'elle avait levé "plus de 2 milliards d'euros" pour financer l'installation de sa "gigafactory" de batteries.

"Située sur le territoire de Dunkerque, la gigafactory sera opérationnelle en 2025 et créera environ 1.200 emplois directs et 3.000 emplois indirects dans les deux prochaines années. Cette installation fait de Verkor un partenaire majeur des acteurs de la mobilité et du stockage stationnaire", selon le communiqué.

Verkor est présenté comme l'un des symboles de la réindustrialisation. Son usine dunkerquoise doit aider l'industrie automobile française à atteindre l'objectif de deux millions de voitures électriques produites en France en 2030, après de longues années de délocalisations.

Publicité

Réactions

Aucun commentaire, soyez le premier à participer !

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Analyse

Pourquoi l’amélioration du "credit rating" d’un constructeur comme Renault est une bonne nouvelle ?

Alors que l’on parle volontiers de la financiarisation des stratégies des industriels en général et des constructeurs en particulier, on a souvent tendance à ne l’examiner qu’en référence aux actions, à leurs cours et aux dividendes associés. Du point de vue de la vie des entreprises et de leurs capacités de conduire leurs stratégies et/ou de faire face aux mutations, ce qui importe est l’accès aux financements et, de ce point de vue, c’est l’endettement plus que les augmentations de capital qui importe et, dès lors, c’est du marché de la dette et des notes obtenues par les constructeurs en ce domaine qu’il faut se préoccuper.

Marchés

Rémi Cornubert : "Les projets européens d'usines de batteries vont continuer à avoir un problème de coût face à la Chine "

L'industrialisation en Europe de la fabrication des batteries est actuellement dans une phase critique : le risque est important pour des montants très élevés, la courbe d'apprentissage est longue avec des taux de rebut jusqu'à 60% pour les nouveaux entrants et tout est à construire dans la chaîne de valeur. "Si on veut des acteurs nouveaux, il faut se rendre compte que cela va être très difficile et les soutenir. Cela ne s’improvise pas", souligne Rémi Cornubert, fondateur du cabinet Strat Anticipation et spécialiste de cette question.