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Constructeurs - 22/11/2023

Les eurodéputés votent pour verdir les camions et généraliser les bus zéro émission dès 2030

Par AFP

Le Parlement européen a adopté mardi un texte réduisant fortement les émissions de CO2 des véhicules lourds vendus dans l'UE, et imposant que les nouveaux bus en ville soient zéro émission dès 2030.

La position des eurodéputés, votée par 445 voix pour (152 voix contre, 30 abstentions), devra désormais être négociée avec les États membres pour finaliser cette législation cruciale pour les objectifs climatiques européens.

Selon le texte adopté, les émissions des véhicules lourds vendus à partir de 2030 devront être réduites d'au moins 45% par rapport à 2019, puis abaissées de 65% en 2035, et enfin de 90% en 2040.

Des objectifs reprenant la proposition initiale de la Commission, déjà approuvés par les États membres dans leur position adoptée mi-octobre.

Les eurodéputés ont par ailleurs voté pour que la législation s'applique à davantage de poids lourds, notamment des camions petits et moyens, en réduisant la liste de dérogations fixée par les États.

Si les véhicules de police ou de pompiers, ambulances et véhicules agricoles en restent exemptés, les règles s'appliqueraient en revanche à une partie des véhicules professionnels (camions à ordures, bétonnières...) jugés plus faciles à décarboner.

Autre objectif-clé entériné par le Parlement : tous les nouveaux bus mis en service dans les villes européennes à partir de 2030 devront être "zéro émission".

Les États membres souhaitent repousser cette échéance à 2035. Les eurodéputés, eux, ménagent seulement un report à 2035, sous strictes conditions, pour les collectivités ayant renouvelé récemment leur flotte de bus en investissant dans le biométhane.

Pour les poids lourds, alimentés au gazole ou à l'essence, le virage vers l'électrique ou l'hydrogène (piles à combustible ou moteurs à combustion modifiés) commence tout juste à s'amorcer.

 Les constructeurs s'alarment du défi logistique en vue, réclamant des mesures supplémentaires en matière d'infrastructures de charge et d'incitations à l'achat.

Un amendement soutenu par le PPE (droite) laisse par ailleurs la porte ouverte au recours à des biocarburants et carburants synthétiques "neutres en carbone". "Exclure des technologies d'emblée était une mauvaise méthode", a commenté l'eurodéputé (PPE) Jens Gieseke.

De quoi alarmer l'ONG Transport&Environment selon qui cette disposition est un "cheval de Troie" du secteur pétrolier qui permettrait "de continuer à vendre encore de très nombreux camions Diesel pendant des décennies".

Réactions

Cela confirme les chiffres Norvégiens où malgré l’électrification du parc les émissions ne baissent ….pas,le PL et Bus l’autre problème

Bravo à Jens Gieseke qui est plein de bon sens. Pourquoi rejeter "d'emblée" les autres sources d'énergie ? Dogmatisme, idéologie, crétinisme !

Le vent tourne et l’Europe reconnaît enfin le nucléaire comme énergie….verte ,feu Lucos va s’etouffer

Oui Alain, l'UE est un tout petit peu moins crétine.
Je hais l'UE. (et j'adore le comique de répétition)

Les bio-carburants et carburants synthétiques neutres en carbone, ca n'existe pas.

@Alain Boise: Si les ventes neuves en Norvège sont à 80% électriques, le parc lui n'est encore que 20% électrifié. Les émissions du pays ont baissé de 14% en 10 ans. Je n'irai pas jusqu'à invoquer une causalité, mais il faut parler avec les bons chiffres.

@Arnaud C. à 10:27
Merci pour ces précieuses précisions.

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