Pirelli reste sous pavillon chinois, assure Sinochem Holdings

L'information selon laquelle Sinochem envisage de vendre sa part dans Pirelli "ne correspond pas à la vérité", indique le groupe public chinois dans un communiqué diffusé par sa holding italienne Marco Polo International Italy.

"Sinochem n'a aucun projet de vente de sa participation dans Pirelli", affirme le groupe, démentant ainsi un article diffusé mercredi par l'agence Bloomberg selon lequel le chinois pourrait vendre sa part dans le cadre d'une revue de son portefeuille mondial d'actifs.

Les informations sur un éventuel retrait de l'actionnaire chinois avaient d'abord fait chuter le titre Pirelli à la Bourse de Milan avant une remontée provoquée par des spéculations sur une éventuelle OPA.

Vers 16h20, l'action grimpait jeudi de 3,70% à 4,96 euros, dans un marché en hausse de 0,73%.

Pirelli était passé en 2015 sous pavillon chinois à l'issue d'une transaction évaluant le groupe à 7,1 milliards d'euros, qui avait suscité en Italie de fortes inquiétudes sur l'indépendance du groupe milanais.

Le fabricant italien a fait son retour à la Bourse de Milan en octobre 2017, deux ans après l'avoir quittée, en plaçant sur le marché 40% de son capital à un prix de 6,5 euros par action, valorisant Pirelli à hauteur de 6,5 milliards d'euros.

La capitalisation de Pirelli est retombée entre-temps à 4,9 milliards d'euros.

Son deuxième actionnaire avec une part de 14,1% est la holding Camfin du PDG Marco Tronchetti Provera, 75 ans. Aux commandes du fabricant de pneus depuis 1992, il passera le 30 mai le relais à son dauphin Giorgio Luca Bruno, mais restera vice-président exécutif de Pirelli.

Giorgio Luca Bruno, actuellement vice-PDG de Pirelli, était auparavant dirigeant de Prometeon Tyre Group, qui regroupe l'ancienne activité de pneumatique pour usage industriel de Pirelli.