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18/09/2024

Des salariés de Valeo manifestent à Paris contre la fermeture de sites

Par AFP

(AFP) - Une centaine de salariés de Valeo ont manifesté mardi près du siège parisien de l'équipementier automobile contre la fermeture de deux usines et d'un centre de recherche français.

Le groupe veut se séparer de ses usines de L'Isle-d'Abeau (Isère) et de La Suze-sur-Sarthe (Sarthe), ainsi que de son centre de recherche de La Verrière (Yvelines). Il cherche actuellement des repreneurs, a indiqué un porte-parole de l'entreprise.

Mais "le délai (d'obligation de chercher un repreneur, NDLR) arrive à son terme dans les jours qui viennent, et la négociation va commencer" sur les conditions de licenciement, a déclaré Patrice Cau, délégué chez Valeo pour la CGT, qui avait appelé à la manifestation avec SUD et Solidaires.

"On sait très bien que d'autres sites sont concernés, comme Mondeville (Calvados) ou Athis (Orne), qui sont très fragiles. Pas un seul établissement en France ne peut être rassuré face à cette volonté de démantèlement d'usines", a lancé M. Cau.

"Ce n'est pas pour arrêter l'activité mais pour la délocaliser, notamment la R&D" (recherche et développement), a accusé la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet.

Dans l'industrie automobile, "la liste des sites menacés est très longue. On sait que la filière auto est très rentable pour les actionnaires. Et derrière tous ces chiffres, c'est de nos vies qu'il s'agit, ce sont des familles entières, des territoires qui sont condamnés", a alerté Mme Binet.

L'usine de L'Isle-d'Abeau (350 salariés), qui produisait des démarreurs, a progressivement été convertie aux systèmes d'hybridation (un moteur électrique avec son système électronique). Mais cette technologie "n'a pas rencontré son marché" et l'usine n'a plus de commandes, selon Valeo, malgré l'explosion des ventes de voitures hybrides.

L'usine de La Suze-sur-Sarthe, dont les effectifs ont déjà fondu en 20 ans (tombant à 270 salariés), produit des systèmes de gestion de la température pour les moteurs thermiques et électriques. Mais le ralentissement de la production automobile européenne la met en difficulté, d'après l'équipementier.

Le site de R&D de La Verrière (500 salariés) a, lui, déjà perdu une partie de ses effectifs dans le cadre du plan de suppressions de postes annoncé début janvier par Valeo. Mais ce centre est "ancien" et nécessiterait "plusieurs dizaines de millions d'euros d'investissement pour le mettre à jour", selon le porte-parole du groupe.

La CGT et Solidaires appellent à une journée de grève interprofessionnelle le 1er octobre, mais aussi à des actions ciblées lors du Mondial de l'auto, mi-octobre à Paris.

Réactions

"malgré l'explosion des ventes de voitures hybrides"
Un petit pétard humide, peut-être.

Toujours étonné de voir des salariés s'en remettre à des syndicats d'extrême gauche qui sont liés à des partis de même obédience, lesquels n'ont de cesse de matraquer automobile et automobilistes (et 2 roues motorisés également). Un seul exemple, la mairie de Paris. Avec la croissance exponentielle du côut des voitures neuves, faut-il s'étonner d'une chute des ventes en France et du déplacement plus général du centre de gravité du monde automobile vers l'Asie et les USA ? Qui a dit que l'on doit rire des gens qui déplorent les conséquences des causes qu'ils chérissent ?

Cher Francis Pegue, d'après Jacques Bossuet, il s'agirait tout simplement de Dieu.
"Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes".

Désolé Francis, non seulement j'ai mal orthographié votre nom mais je n'ai pas dit à quel point j'étais d'accord avec votre commentaire.

Cher Bruno, toujours content de lire vos messages même si je ne suis pas toujours d'accord

Merci cher Francis, vive le débat et la contradiction argumentée !

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