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22/10/2025 - #General Motors

General Motors peine avec l'électrique mais relève ses objectifs pour 2025

Par AFP

General Motors peine avec l'électrique mais relève ses objectifs pour 2025
Malgré une charge exceptionnelle de 1,6 milliard de dollars au troisième trimestre, liée au ralentissement du marché électrique, Mary Barra, CEO de GM, a réaffirmé que cette motorisation restait "l'étoile du Berger" du groupe.

(AFP) - Le constructeur automobile américain General Motors a annoncé mardi des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre, grevés néanmoins par une charge liée aux véhicules électriques, et a revu à la hausse plusieurs objectifs pour 2025.

 "Nous sommes focalisés sur la rentabilité des véhicules électriques, le maintien de la discipline au niveau de la production et de la tarification, la maitrise des coûts fixes et une réduction supplémentaire de l'exposition aux droits de douane", a commenté Mary Barra, patronne du groupe, dans un message adressé aux actionnaires.

   Vers 15H30, l'action GM s'envolait de plus de 15% à la Bourse de New York.

   Le chiffre d'affaires a certes reculé sur un an de 0,3% à 48,59 milliards de dollars mais il dépasse largement les 45,04 milliards anticipés par le consensus des analystes de FactSet.

   Même chose pour le bénéfice net par action hors éléments exceptionnels qui a cédé 5,4% sur un an à 2,80 dollars, mais le consensus tablait sur 2,29 dollars.

   En revanche, GM n'a pas satisfait les attentes pour le bénéfice net qui ressort à 1,30 milliard de dollars soit moins de deux fois moins que les 3,03 milliards du troisième trimestre 2024. C'est aussi inférieur au consensus de 2,26 milliards.

   Le groupe a annoncé le 14 octobre une charge de 1,6 milliard de dollars au troisième trimestre, du fait d'un "réalignement" stratégique dans les véhicules électriques.

   Le président Donald Trump a supprimé, depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, moult aides à la transition énergétique. Fin septembre, un crédit d'impôt de 7.500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique a disparu.

   Mais, dès 2024, les constructeurs avaient réalisé que les consommateurs américains n'étaient pas aussi friands de ce type de motorisation qu'anticipé.

   "Il est désormais clair que l'adoption du véhicule électrique à court terme sera inférieure aux prévisions", a relevé Mme Barra, dans son message, assurant que cette motorisation restait malgré tout "l'étoile du Berger" de GM.

Charges à suivre  

Elle a réitéré que d'autres charges seraient sans doute nécessaires concernant cette branche mais, "en agissant rapidement et sans hésitation pour gérer cette surcapacité, nous nous attendons à réduire les pertes sur les véhicules électriques en 2026 et au-delà".

   Dans ces circonstances, le groupe a revu à la hausse sa prévision annuelle de bénéfice net par action hors éléments exceptionnels qui devrait se situer entre 9,75 et 10,50 dollars (8,25 à 10 dollars auparavant) et de résultat opérationnel à données comparables qui devrait ressortir entre 12 et 13 milliards (10 à 12,5 milliards auparavant).

   En revanche, il a abaissé la fourchette haute pour son bénéfice net qui devrait se situer entre 7,7 et 8,3 milliards (7,7 à 9,5 milliards auparavant).

   "D'une manière générale, tandis que les droits de douane et la restructuration des activités dans les véhicules électriques vont continuer d'accentuer la pression sur le bénéfice de GM à court terme, Barra et son équipe se débrouillent bien en opérant stratégiquement dans cet environnement très difficile", ont commenté les analystes de Wedbush.

   Le constructeur a également décidé d'accroitre ses investissements aux Etats-Unis, en particulier quatre milliards de dollars pour rapatrier la production de certains véhicules d'ici deux ans.

   General Motors, comme de nombreuses entreprises américaines et étrangères, ont annoncé des investissements d'envergure aux Etats-Unis pour éviter les droits de douane infligés tous azimuts par l'administration Trump.

   L'industrie automobile est très concernée. GM a estimé l'impact brut à 3,5 à 4,5 milliards de dollars en 2025, une petite réduction par rapport à son évaluation précédente (4 à 5 milliards).

   Le groupe de Détroit (Michigan) précise que les actions entreprises devraient lui permettre d'atténuer d'environ 35% de ce montant, notamment grâce à la hausse de sa production sur le sol américain. Celle-ci devrait dépasser les deux millions de véhicules par an une fois tous les investissements achevés.

   Il entend également développer ses produits liés aux nouvelles technologies, l'autonomie de ses véhicules et leur nouvelle plateforme numérique pour les rendre "plus intelligents, plus personnalisables, moins complexes, plus stables" afin "de débloquer de nouveaux flux de revenus".

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