Publicité
Publicité
Equipementiers - 19/01/2024

L'équipementier Bosch veut supprimer 1.200 emplois supplémentaires

Par AFP

(AFP) - Le premier équipementier automobile mondial Bosch veut supprimer environ 1.200 emplois dans sa division de systèmes électroniques embarqués, dans un contexte de transition délicate vers la mobilité électrique pour ce secteur clé de l'industrie allemande.

Ces suppressions de poste devant s'étaler jusqu'en 2026 et dont 950 concernent des sites en Allemagne, visent une division de logiciels intégrés aux véhicules, indispensables à la construction des véhicules plus autonomes, a indiqué jeudi le groupe allemand à l'AFP.

Le plan touchera les domaines du développement, de la vente et de l'administration et doit être discuté avec les représentants du personnel, a expliqué Bosch.

En décembre, le groupe de Stuttgart avait déjà annoncé vouloir supprimer jusqu'à 1.500 emplois sur deux sites allemands fabricant des transmissions.

"La faiblesse de l'économie et l'inflation élevée, causée par les coûts de l'énergie et des matières premières, ralentissent actuellement la transition (technologique) et augmentent en même temps les dépenses nécessaires", a déclaré Bosch.

La division est "confrontée à des défis bien plus importants que prévu", a ajouté le groupe, arguant la difficulté à maintenir un "équilibre difficile entre investissement et discipline des coûts".

La transition vers l'électromobilité nécessite globalement des investissements initiaux élevés et s'accompagne d'une baisse des besoins d'emploi.

Les équipementiers ont ainsi multiplié les plans sociaux depuis 2023, sur fond de faible dynamique des ventes de voitures, de lourdeur des investissements et de concurrence internationale de plus en plus féroce.

Mercredi, quelque 3.000 salariés de l'équipementier ZF ont manifesté devant le siège social de Friedrichshafen (sud) face au risque d'un plan social visant 12.000 emplois, d'après le quotidien Handelsblatt qui cite le comité d'entreprise du groupe.

ZF prévoit notamment de fermer son usine d'amortisseurs d'Eitorf, près de Cologne, ainsi que celle produisant des systèmes de direction à Gelsenkirchen, dans la Ruhr.

La politique actuelle d'électrification de l'automobile à marche forcée pourrait détruire jusqu'à un demi-million d'emplois d'ici à 2040 dans l'UE parmi les équipementiers, selon une étude publiée début décembre par l'Association européenne des fournisseurs automobiles (CLEPA).

Réactions

Aucun commentaire, soyez le premier à participer !

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Marchés

Europe : L’électrique a devancé le Diesel en 2023

(AFP) - Après trois années compliquées, la fin de la pénurie de pièces électroniques a permis à l'industrie automobile de se reprendre un peu : en 2023, les ventes de voitures neuves ont rebondi de 13,9% en Europe. Avec 14,6% de part de marché, l'électrique a dépassé pour la première fois le Diesel (13,6%) en Europe.

Analyse

CES 2024, toujours de l’innovation mais plus de réalisme

Depuis la pandémie de Covid, les CES se suivent mais ne se ressemblent pas. En ce qui concerne l’automobile et les mobilités, les professionnels présents sur le salon peuvent voir une certaine continuité qui rompt définitivement avec les débauches d’innovation des éditions de la décennie passée. L’innovation n’est pas absente mais elle est très concrète. Plus que jamais le salon s’inscrit dans la réalité du marché et des technologies.

Constructeurs

Au procès des faux espions Renault, Michel Luc, "le dindon de la farce"

L’audience de ce jeudi 18 janvier était consacrée à l’audition de Michel Luc un personnage périphérique dans cette histoire de faux espions. Il était utilisé par le service de sécurité de Renault pour facturer la rémunération d'une source et reverser ensuite l’argent en liquide. Il dit avoir fait ces factures "pour rendre service à Renault" et n’en avoir tiré aucun bénéfice. Il est poursuivi pour l’émission de fausses factures et complicité d’escroquerie.