BASF en perte au 3e trimestre, relève ses prévisions d'économies

Le groupe de Ludwigshafen a revu à la hausse à 1,1 milliard d'euros par an les économies qu'il compte réaliser d'ici 2026, à la suite d'un plan annoncé en février pour améliorer sa compétitivité à la peine, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Ce plan, qui vise surtout l'Europe dans les domaines hors production, doit désormais permettre "plus de 600 millions d'euros d'économies annuelles de charges d'ici fin 2024" et "plus de 700 millions d'euros d'ici fin 2026", détaille le communiqué.

Les autres régions en dehors de l'Europe devront elles contribuer pour 200 millions d'économies supplémentaires.

Enfin, 200 millions d'euros d'économies sont toujours attendues sur le site historique de Ludwigshafen, où plusieurs unités de production vont fermer.

BASF a annoncé en février vouloir réduire ses coûts dans le monde en supprimant notamment 2.600 emplois nets dans des services centraux et la recherche, après un exercice 2023 marqué par une perte en centaines de millions d'euros.

Le géant de la chimie BASF, plus gros consommateur de gaz d'Allemagne, est également devenu le symbole d'une économie allemande profondément remise en question depuis la guerre russe menée en Ukraine et l'envolée des prix d'énergie.

De juillet à septembre 2023, le chiffres d'affaires a chuté de 28% sur un an, à 15,7 milliards d'euros, pour ce groupe qui produit une large gamme de produits chimiques pour l'automobile, l'agriculture, la construction, les matières plastiques, les peintures ou encore les colorants.

"Les volumes de ventes étaient nettement inférieurs dans tous les secteurs à une exception près : l'industrie automobile", a commenté Martin Brudermüller, président du directoire de BASF, dans ce communiqué.

Le résultat d'exploitation (EBIT) a quant à lui reculé de près de 70% sur un an, à 394 millions d'euros, en raison de pertes élevées de sa filiale Wintershall Dea, qui produit du pétrole et du gaz.

Toutes les performances du trimestre écoulé se situent en deçà des attentes du consensus d'analystes sondé par Factset.

BASF s'attend à ce que la production chimique mondiale "se stabilise davantage" lors du dernier trimestre de l'année.

Le groupe a confirmé ses objectifs annuels, notamment un chiffre d'affaires entre 73 et 76 milliards d'euros et un EBIT entre 4,0 et 4,4 milliards d'euros, mais en s'attendant désormais à voir ces indicateurs finir "dans le bas de la fourchette", selon M.Brudermüller.