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Constructeurs - 02/11/2023

Lourdes pertes pour la start-up Hopium

Par AFP

La start-up française Hopium, qui compte toujours commercialiser des piles à hydrogène malgré son placement en redressement judiciaire en juillet, a présenté mardi de lourdes pertes au premier semestre.

L'entreprise affiche une perte nette de 24,7 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année. N'ayant pas encore initié la commercialisation de sa pile à hydrogène, elle n'a pas réalisé de chiffre d'affaires sur la période.

La situation se caractérise par des capitaux propres négatifs à -31,9 millions d'euros au 30 juin et une trésorerie quasiment à zéro (88.000 euros).

Malgré une réduction de ses charges de personnels grâce au départ de 35 salariés depuis le début de l'année via une rupture conventionnelle collective, la situation de l'entreprise reste précaire.

Après avoir renoncé à commercialiser une berline à hydrogène en 2025 comme initialement prévu, Hopium a recentré ses activités sur le développement de sa technologie de pile à combustible.

La société, qui compte toujours 85 salariés, a donc décalé les charges de recherche et développement engagées en 2022 sur le prototype baptisé Machina sur l'exercice 2023. Le résultat s'en est donc trouvé alourdi de 14,4 millions d'euros.

Hopium espère poursuivre "des discussions avec des partenaires industriels et commerciaux potentiels dans l'objectif de définir un plan de continuation lui permettant de sécuriser la poursuite de son activité", alors que le tribunal de commerce lui a donné six mois - jusqu'au 19 janvier 2024 - pour trouver des fonds.

Hopium a indiqué dans un communiqué séparé avoir tiré de nouvelles tranches de l'emprunt obligataire conclu avec la société Atlas Special Opportunities.

"Les fonds levés visent à permettre à la société de poursuivre son activité dans le cadre de la procédure collective ouverte le 19 juillet 2023, en se concentrant sur le développement de sa pile à combustible" jusqu'à la démonstration d'un prototype, a-t-elle expliqué.

Atlas Special Opportunities n'ayant pas vocation à rester actionnaire, les actions Hopium résultant de la conversion des obligations convertibles "seront, en général, cédées dans le marché à très brefs délais, ce qui est susceptible de créer une forte pression baissière sur le cours de l'action ainsi qu'une forte dilution", a prévenu la direction.

L'action Hopium valait 0,13 euro mardi soir, contre 15,86 euros le 1er novembre 2022, soit une chute de 98,20% en un an.

Réactions

Peut on avoir le nom des généreux donateurs et le montant des salaires versés

Je n'aime pas ces histoires dont on connait déjà la fin dès le début..
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"Lente" agonie et fair value ...
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Tout le monde ne peut pas se permettre de perdre des milliards et des milliards pendant 20 ans sans un fantasque milliardaire pour renflouer et attirer des renfloueurs.
Non, Hopium préfère nommer un ancien ministre des Transports comme directeur général pour redresser la situation. Il a fait partie de la charrette des 35 ou bien ?

Il a quitté Hopium en mars.
;0)

.... Au moins, sait il piloter sa carrière (?) ...

... L'hydrogène, en tous cas en l'état actuel des connaissances, a un grand intérêt pour les flottes captives et celles de poids lourds (où l'électrification pose nombre de problèmes, pour l'instant en tous cas) ... Cela doit être la cible prioritaire ... Gilles Le Borgne (Renault) semble "y penser le matin en se rasant" et pas seulement .... Toyota semble l'avoir récemment compris sans renoncer à l'"hydrogénisation" des VP (ils songent à des réservoirs plats plutôt que cylindriques et progressent sur la miniaturisation et l'abaissement du prix de certains composants, si j'ai bien compris) ...

Il est vraisemblable que les jours d'Hopium, dont le prototype de berline haut de gamme était bien "alléchant", soient irrémédiablement comptés ... Encore un projet qui va partir en fumée (?).
Nul doute (?) que les compétences de l'entité arriveront à se recaser, par exemple, chez Symbio, l'autre acteur significatif de l'hydrogène automobile tricolore (?). Des fourgons sortent des ateliers de Symbio sans attendre l'"arlésienne" depuis déjà un bout de temps ... çà change la perspective entre le réel et l'hypothétique et c'est rassurant pour les financiers ...
Michelin, Faurecia et Stellantis faisant partie de l'actionnariat, il faut souhaiter que Symbio continue son développement "tranquillement" ... Ils sont sur le créneau (porteur) du V.U.L sans chercher à "terrasser" en vain Tesla, c'est moins glamour mais plus "porteur" !
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