Publicité
Publicité
Marchés - 05/10/2023

Bruxelles détaille les preuves de subventions chinoises

Par AFP

Prêts à taux favorables, exonérations fiscales, composants à prix cassés : la Commission européenne a détaillé mercredi les premières preuves qu'elle affirme détenir d'aides publiques illégales octroyées par Pékin aux constructeurs chinois de voitures électriques, à l'origine d'une enquête antisubventions.

"La Commission est en possession d'éléments de preuve suffisants tendant à montrer l'existence de subventions, d'une menace de préjudice et d'un lien de causalité requis pour l'ouverture d'une enquête", stipule l'avis d'ouverture de la procédure publié au Journal officiel de l'Union européenne.

Le document précise que cette enquête résulte de la "propre initiative" de la Commission qui agit "sans avoir reçu de plainte écrite déposée par l'industrie" automobile européenne.

Les pratiques identifiées peuvent prendre la forme de "transferts directs de fonds", de "recettes publiques abandonnées" ou encore de "fourniture par les pouvoirs publics de biens ou de services" à des tarifs préférentiels, explique l'avis publié mercredi.

En particulier, la Commission affirme avoir "trouvé des preuves de l'octroi de prêts, de crédits à l'exportation et de lignes de crédit fournis par des banques publiques".

La liste des aides dont auraient bénéficié les constructeurs chinois, au détriment de leurs concurrents européens, inclut aussi "la fourniture d'une assurance à l'exportation préférentielle, des réductions et exonérations de l'impôt sur le revenu, une exonération fiscale des dividendes, des remises de taxe à l'importation et à l'exportation, des exonérations et abattements de TVA, ainsi que la fourniture de biens (tels que des matières premières, des intrants, ainsi que des composants) et de services par les pouvoirs publics moyennant une rémunération moins qu'adéquate".

La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, avait annoncé l'ouverture de cette enquête lors d'un discours au Parlement européen à Strasbourg le 13 septembre, la justifiant par la nécessité de défendre l'industrie européenne.

"Les marchés mondiaux sont aujourd'hui inondés de voitures électriques chinoises bon marché, dont le prix est maintenu artificiellement bas par des subventions publiques massives", avait-elle affirmé.

Pékin a de son côté dénoncé une mesure "protectionniste" qui aura "un impact négatif sur les relations économiques" entre les deux blocs.

L'enquête, qui doit permettre de rassembler l'ensemble des preuves nécessaires, devra être achevée dans un délai maximum de 13 mois, précise l'avis d'ouverture de la procédure.

A l'issue, l'UE pourrait décider de taxer les véhicules importés de Chine, au-delà des 10% actuels.

Mais elle pourrait y renoncer, même en cas d'infraction avérée, si elle estime ne pas y avoir intérêt. "Si l'existence de subventions et d'un préjudice en résultant est établie, il sera déterminé (...) si l'institution de mesures compensatoires n'est pas contraire à l'intérêt de l'Union", souligne le document.

L'industrie automobile allemande réalise 40% de son chiffre d'affaires mondial en Chine et redoute un conflit commercial avec son premier client.

Réactions

... P'tet ben que oui (genre retenez moi ou j'fais un malheur) mais p'tet ben que non
Sacrée commission
Je parie en faveur du non (curieusement?)
;0)

Quoiqu’il en soit la Comission fait son boulot quoiqu’en disent ses détracteurs,Ursula est à sa place,maintenant que vont faire les états de cette enquête c’est une autre histoire.
Les élections approchent et nous lirons les programmes des candidats
Slava Ukraini

L'enquête est là pour faire bonne figure, masi on sait déjà qu'avec les teutons cela n'ira pas plus loin et que cela restera un pavé jeté dans la marre sans faire de vague.
En même temps, que VW soit aussi dépendant de la Chine est une erreur, qui fonctionne pour l'instant mais pourrait ne pas durer éternellement.

Alain, j'assume faire partie des "détracteurs".
Le boulot de la commission n'a pas été fait, résultat, les voitures chinoises ont envahi l'Europe. C'est trop tard.
Ces coups de menton sont du vent. Xi est terrorisé, mort de trouille. hahahahahaha. S'il organisait un blocus des exportations d'iphone et d'ordi made in China, ne serait-ce que pendant 1 semaine, Ursula crierait pitié, au secours, non Xi, stp, faites pas les cons.

Adeairix et Frédéric C. ont raison, les Allemands ne veulent pas se fâcher avec la Chine, ils défendent leurs intérêts propres, eux.

Trop tard, je vous dis, fallait bosser avant.
Je hais l'UE.

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Après-Vente

Valused reprend le fonds de commerce de Reparcar

Lancée en 2017 pour démocratiser l’usage de la pièce automobile d’occasion, l’entreprise Restarteco qui exploitait la marque Reparcar a été liquidée le 5 septembre dernier. Sa base de données clients a été reprise à la barre du tribunal par Valused, spécialiste de la pièce reconditionnée pour les professionnels de l’automobile.