26/09/2025 - #Jaguar , #Jaguar Land Rover , #Land Rover , #Tata
Cyberattaque : Jaguar Land Rover annonce un redémarrage partiel de son informatique
Par AFP
(AFP) - Le constructeur automobile britannique Jaguar Land Rover (JLR), contraint depuis début septembre à mettre en pause sa production en raison d'une cyberattaque, a annoncé jeudi un redémarrage partiel de ses systèmes informatiques, mais ses usines resteront à l'arrêt au moins jusqu'au 1er octobre.
"Certaines parties de notre infrastructure numérique sont désormais opérationnelles", a indiqué l'entreprise dans un communiqué, précisant que cela concerne la facturation, la gestion de pièces détachées et les ventes de véhicules aux distributeurs.
JLR pourra "régler au plus vite les impayés à ses fournisseurs", "continuer à assurer la maintenance", et "vendre et immatriculer les véhicules plus rapidement, ce qui (lui) permet de générer un flux de trésorerie important".
Contacté par l'AFP, le groupe a ajouté que la date de redémarrage de la production, déjà plusieurs fois repoussée et fixée depuis mardi au 1er octobre, n'avait pas changé.
JLR, propriété du groupe indien Tata Motors, avait révélé le 2 septembre être touchée par une cyberattaque qui l'avait contrainte à fermer ses systèmes, perturbant "gravement" ses "activités de vente et de production".
Elle avait reconnu par la suite que "certaines données ont été affectées", sans préciser dans quelle mesure, ni si elles ont été dérobées. Elle ne détaillait pas non plus si celles-ci concernent des fournisseurs ou des clients.
Le gouvernement britannique et les représentants des constructeurs automobiles du Royaume-Uni se sont inquiétés la semaine dernière de potentielles répercussions pour le secteur.
Dans une industrie qui emploie plus de 800.000 personnes, dont beaucoup dans des PME, les inquiétudes grandissent qu'une pause prolongée ne se traduise par des licenciements voire des faillites, en particulier chez les sous-traitants.
Plusieurs médias britanniques ont d'ailleurs indiqué jeudi que le gouvernement envisage d'intervenir pour aider les fournisseurs concernés à traverser à la crise, par exemple en achetant temporairement des pièces détachées.
Ce cyberincident est survenu dans la foulée d'une récente vague de cyberattaques ayant touché plusieurs chaînes de magasins au Royaume-Uni, dont Marks & Spencer (M&S), Harrods et Co-op, qui a chiffré jeudi l'impact de l'incident sur son bénéfice opérationnel à 80 millions de livres (91 millions d'euros).