Publicité
Publicité
21/03/2022

Face à la pénurie de pétrole, L'Agence internationale de l'énergie prône une réduction les transports

Par Reuters

Face à la pénurie de pétrole, L'Agence internationale de l'énergie prône une réduction les transports

(Reuters) - L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a exhorté vendredi les consommateurs à voyager moins, à partager les transports et à conduire plus lentement, dans le cadre d'un plan en dix points visant à réduire la consommation de pétrole, alors que l'invasion de l'Ukraine par la Russie renforce les inquiétudes concernant l'approvisionnement.

Le plan élaboré par le groupement, basé à Paris, de 31 pays industrialisés - qui n'inclut pas la Russie - souligne l'urgence face à la pénurie provoquée par les sanctions et l'aversion des acheteurs pour le pétrole russe, qui ont entraîné une hausse du prix des carburants.

Selon l'AIE, ces recommandations - qui portent notamment sur l'abaissement des limites de vitesse, le travail à domicile, les journées sans voiture dans les villes, la réduction du prix des transports publics et le développement du covoiturage - pourraient réduire la demande de pétrole de 2,7 millions de barils par jour en quatre mois.

De nombreux États membres de l'AIE et d'autres pays ont mis néanmoins en place des aides face à l'augmentation des prix de l'électricité et des carburants utilisés pour les transports, ou envisagent de le faire. Des mesures qui pourraient nuire aux objectifs de l'agence de réduire la demande.

En novembre, l'agence prévoyait que les subventions aux combustibles fossiles atteindraient en 2021 le taux annuel le plus élevé jamais enregistré, soit 440 milliards de dollars (399 milliards d'euros), alors que les gouvernements du monde entier tentent de protéger les consommateurs contre les hausses de prix.

L'annonce de vendredi intervient après la présentation par l'agence d'un autre plan d'action similaire, au début du mois, visant à réduire la dépendance de l'Europe au gaz russe. Selon ce plan, une réduction de plus d'un tiers des importations européennes de gaz russe en l'espace d'un an est possible.

L'AIE a exhorté les gouvernements à pérenniser toutes ces mesures, non seulement pour des raisons économiques mais également pour lutter contre le changement climatique.
 

Partager cet article

Envoyer cet article à un ami

Les champs suivis d'un astérisque sont obligatoires.

Publicité

Réactions

J'ai l'impression que les utilisateurs n'ont pas attendu qu'on leur dise..
;0)

Avant on télétravaillait à cause du Covid.
Maintenant c'est parce qu'on n'a plus assez de pétrole dans les barils.
Et les salariés qui ne travaillent pas dans le tertiaire, ils font quoi ?
D'où la colère des marins pêcheurs, des routiers qui eux ne peuvent pas se passer de carburant...
Et ces gens là ne pourront pas passer au tout électrique en 2035.
On fera quoi pour eux ?
Un vrai sujet de société...

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Analyse

Le véhicule électrique et le débat le concernant peuvent-ils enfin mûrir ?

Depuis dix ans, les professions concernées ont, concernant le véhicule électrique (VEB), les mêmes débats et les mêmes exigences : ceux qui en appellent au respect des lois du marché et à la neutralité technologique demandent de manière récurrente que la puissance publique assume, sous prétexte qu’elle a imposé le choix de la décarbonation, l’essentiel de la charge de l’ajustement. Le "quoiqu’il en coûte" de ces deux dernières années ont renforcé cette tendance et la grande coalition formée autour de l’ACEA à ce sujet en appelle à des mesures d’aide plus importantes et coûteuses encore. Le temps est peut-être venu d’être un peu plus regardant à la dépense.