Jaguar Land Rover "gravement perturbé" par une cyberattaque

"JLR a été touchée par un cyberincident. Nous avons immédiatement pris des mesures pour atténuer son impact en fermant de façon proactive nos systèmes", a indiqué l'entreprise dans un communiqué, disant travailler "à un redémarrage" de ses activités.

"A ce stade, rien n'indique que des données clients aient été volées, mais nos activités de vente et de production ont été gravement perturbées", a ajouté l'entreprise.

JLR, propriété du groupe indien Tata Motors, avait suspendu en avril ses livraisons de véhicules aux États-Unis en raison des droits de douane imposés par le président Trump. Il avait publié début juillet des volumes de ventes trimestrielles en nette baisse.

Le constructeur avait annoncé quelques jours plus tard la suppression d'un maximum de 500 postes d'encadrement au Royaume-Uni, soit 1,5% de l'effectif britannique total.

Des surtaxes douanières avaient été imposés début avril par le président américain, mais un accord commercial entre Londres et Washington, entré en vigueur fin juin, les a depuis réduites pour les automobiles britanniques de 27,5% à 10% (dans la limite de 100.000 véhicules par an).

Ce cyberincident survient dans la foulée d'une récente vague de cyberattaques ayant touché plusieurs chaînes de magasins au Royaume-Uni, dont Marks & Spencer (M&S), Co-op et Harrods.

M&S, particulièrement affecté, avait révélé mi-mai que certaines données personnelles de ses clients avaient été dérobées dans le cadre d'une cyberattaque qui avait débuté mi-avril, mais pas les détails de paiement ou les mots de passe des comptes. L'entreprise avait chiffré en mai l'impact à 300 millions de livres (344 millions d'euros).