Publicité
Publicité
Equipementiers - 14/06/2021

Malaisie: des employés migrants gagnent une bataille juridique contre Goodyear

Par AFP

(AFP) - Des dizaines de travailleurs étrangers en Malaisie ont remporté une bataille juridique contre le géant américain des pneumatiques Goodyear qu'ils accusaient de les avoir sous-payés, a annoncé vendredi leur avocat.

Ce pays relativement prospère d'Asie du Sud-Est attire des millions d'étrangers, venus de régions plus pauvres d'Asie, qui fournissent une main d'oeuvre bon marché aux usines et aux plantations ou comme employés de maison.

Soixante-cinq immigrants venus de Birmanie, du Népal et d'Inde travaillant dans une usine Goodyear dans l'Etat de Selangor ont porté plainte devant le tribunal du travail, a indiqué à l'AFP leur avocat R. Chandra Segaran.
Ils reprochaient à la compagnie de ne pas avoir respecté un accord collectif concernant des primes, indemnités et augmentations de salaires.   

Leur manque à gagner est évalué sur plusieurs années à deux millions de ringgits (400.000 euros), a précisé leur avocat.
Le groupe américain a fait valoir que les migrants n'étaient pas couverts par l'accord, mais le tribunal a statué en faveur des travailleurs mercredi et a ordonné à Goodyear de les rembourser.

"Les employés migrants ont été floués", a déclaré Chandra Segaran.
Selon lui, cette décision est un message pour dire que "tout le monde doit bénéficier des mêmes avantages que les employés malaisiens", a-t-il ajouté.
"Les travailleurs migrants ne doivent pas subir de discrimination".   

Reste à savoir si Goodyear fera appel de la décision. La société n'a pas répondu aux demandes de réaction.
Le tribunal avait déjà statué dans le passé contre Goodyear dans des affaires similaires impliquant 119 employés migrants, et l'entreprise avait fait appel.

Réactions

Si on peut plus exploiter les migrants en précarité pour fabriquer des bons gros pneus pas cher pour les bourgeois occidentaux maintenant...
;0)

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Analyse

Et si le 8 juin 2021 devenait la date anniversaire de la révolution de l’automobile française ?

Plus prompts à envoyer leurs équipes interroger des salariés licenciés et/ou des maires protestant contre la fermeture d’un site, les grands médias nationaux ont fait assez peu de cas de ce qui s’est produit le 8 juin dans les Hauts de France : les six organisations syndicales (OS) représentatives des salariés de trois sites industriels de Renault ont toutes sans exception signé un accord qui prévoit la création d’une nouvelle société filiale à 100% de Renault qui va gérer la revitalisation d’un bassin automobile en mobilisant l’électrification comme levier.