Mercedes-Benz porté par ses véhicules très haut de gamme

Ce chiffre dépasse les attentes du consensus des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Facset qui prévoyait un résultat net de 3,4 milliards d'euros.

Dans ce contexte, le constructeur automobile allemand a relevé sa prévision de rentabilité dans son activité de vans pour l'ensemble de l'exercice. Il s'attend désormais à un chiffre compris entre 11 et 13%, contre une fourchette de 9 à 11% précédemment.

Pour la division voitures, l'objectif de rentabilité pour cette année est compris entre 12 et 14%, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires du constructeur automobile allemand a augmenté de 8% par rapport à la même période l'an dernier, atteignant 37,5 milliards d'euros, "malgré la perturbation sur les chaînes d'approvisionnement", selon un communiqué du groupe.

Le groupe a enregistré un bénéfice d'exploitation de 5,5 milliards d'euros, en hausse de 5% sur un an.

Ces résultats s'expliquent notamment par la hausse des ventes totales du groupe, de 3%, et notamment des voitures électriques qui ont plus que doublé, représentant 10% des ventes.

Les seules ventes des véhicules les plus haut de gamme - qui permettent les meilleures marges - ont augmenté de 18%.

Ces performances sont soutenues notamment par une envolée de 327% des ventes de véhicules électriques aux États-Unis, où le gouvernement a lancé une campagne visant à inciter les consommateurs à acheter davantage de voitures électriques, tandis que la demande reste faible en Europe.

Une hausse des prix de vente et une "bonne discipline des coûts" ont également joué pour permettre à Mercedes de "plus que compenser les coûts de matériel plus élevés et l'inflation", a expliqué Harald Wilhelm, le directeur financier de Mercedes lors d'une conférence de presse téléphonique.

Cette hausse des ventes de son segment de luxe avait déjà permis à Mercedes d'afficher des résultats solides en 2022, malgré la pénurie de composants depuis la pandémie et l'inflation liée à la hausse des coûts de l'énergie dans le sillage de la guerre en Ukraine.

Le groupe a également indiqué avoir finalisé la cession de ses activités en Russie au groupe russe Avtodom, soulignant que cela aurait un impact négatif dans ses comptes de plus de 100 millions d'euros.