02/06/2025
Pas de droits de douane pour le Mexique sur 90% du commerce avec les USA, selon un ministre
Par AFP
(AFP) - Environ 90% du commerce entre le Mexique et les États-Unis "n'a pas de droits de douane", a affirmé mardi le secrétaire d'État à l'Économie mexicain Marcelo Ebrard, en évoquant les négociations sur les importants relèvements du président américain, Donald Trump.
Le Mexique est l'un des pays les plus vulnérables aux retombées des hausses de droits de douane du président républicain, car 80% de ses exportations sont à destination des États-Unis, son principal partenaire commercial.
L'économie mexicaine a été épargnée par les tarifs dits "réciproques" annoncés par Donald Trump contre des dizaines de pays, mais les secteurs de l'automobile et de l'acier n'y ont pas échappé.
"Près de 90% de notre commerce total avec les États-Unis est exempt de droits de douane", a déclaré M. Ebrard, qualifiant ce statut de "principale avancée pour le pays" dans le cadre de son dialogue avec l'administration Trump.
Participant à une réunion de conseillers de la banque espagnole BBVA dans la ville de México, M. Ebrard a rappelé que la révision de l'accord commercial d'Amérique du Nord (T-MEC), entreprise par le Canada, les États-Unis et le Mexique, doit commencer entre septembre et octobre.
Au cours de la réunion, BBVA a annoncé un investissement de 5 milliards de dollars entre 2025 et 2030 au Mexique.
La semaine dernière, M. Ebrard a assuré que les automobiles fabriquées au Mexique devant être exportées vers les États-Unis pourraient être frappées de droits de douane de 15% au lieu de 25%, selon une nouvelle disposition de Washington.
Depuis le 3 avril, les véhicules importés aux États-Unis sont taxés à 25%, à l'exception des pièces automobiles couvertes par l'accord T-MEC.
Pour le secteur sidérurgique, le ministre s'est dit "optimiste" mardi, mais il a refusé de donner des détails sur les négociations.
L'un des principaux arguments de Trump pour imposer des droits de douane au Mexique et au Canada est que ces pays ne font pas assez pour arrêter le flux de migrants et de drogue vers les États-Unis.