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23/10/2025 - #Porsche

Recharger en roulant : deux solutions de "route électrique" testées en France

Par AFP

Recharger en roulant : deux solutions de "route électrique" testées en France

(AFP) - A quarante kilomètres au sud-ouest de Paris, sur l'autoroute A10, un panneau jaune annonce : "Ici, nous testons la recharge dynamique sur autoroute", l'une des solutions qui pourrait permettre d'accélérer la décarbonation du transport routier.

Hormis ce détail, difficile de deviner qu'un consortium mené par Vinci expérimente depuis septembre à Angervilliers (Essonne) la recharge par induction, sans contact, pour les véhicules électriques.

Sur la voie de droite, seul un revêtement plus sombre suggérant une réfection récente trahit le tronçon test. Mais, dix centimètres sous la chaussée, 900 bobines de cuivre alimentées par le réseau électrique et générant un champ électromagnétique se succèdent, sur 1,5 kilomètre.

Pour ces tests, quatre prototypes (poids lourd, bus, utilitaire et voiture) se mêlent au flot de véhicules empruntant cet axe. "C'est une première mondiale sur une autoroute" ouverte, indique à l'AFP Pierre Delaigue, responsable du projet chez Vinci Autoroutes.

Au passage d'un véhicule équipé de bobines réceptrices, chaque dispositif enfoui "le détecte et lui envoie une impulsion", ce qui "fournit de l'énergie régulièrement tout au long du trajet", explique Guillaume Demond, chargé du projet chez Electreon, startup israélienne conceptrice du système de recharge.

Les bobines réceptrices, des plaques d'une quarantaine de kilogrammes mesurant 1,3 mètre sur 80 centimètres, peuvent être installées sur des véhicules existants. Et à terme, elles pourront être produites industriellement par Hutchinson, partenaire du projet, pour une intégration dès la construction.

Selon les premières mesures de l'université Gustave-Eiffel, la puissance transférée (200 kW en moyenne) est suffisante pour recharger des camions. 

"Avec une telle puissance, la moitié va au moteur et la moitié va recharger la batterie. On gagne un kilomètre d'autonomie par kilomètre parcouru pour un poids lourd et deux à trois kilomètres d'autonomie par kilomètre parcouru pour un véhicule léger", observe M. Delaigue.

Un résultat encourageant puisque l'induction est l'une des trois technologies testées actuellement pour développer la "route électrique" (Electric Road System, ERS en anglais), un système de recharge de véhicules électriques en circulation qui devrait faciliter la décarbonation du transport routier, majoritairement effectué aujourd'hui par des camions à moteur diesel.

 Conduction par le sol

 Les deux autres solutions nécessitent un contact. La conduction aérienne par caténaire, inspirée du ferroviaire, est privilégiée en Allemagne tandis que la conduction par le sol est aussi expérimentée en France.

A Saint-Maurice-de-Rémens (Ain), à près de 500 kilomètres de Paris, un ancien site militaire reconverti en centre d'essais routiers est ainsi le théâtre de tests d'une solution d'alimentation par le sol (APS).

Les porteurs du projet "100% français" eRoadMontBlanc - la société d'autoroutes ATMB, Alstom, l'université Gustave-Eiffel et les PME Pronergy et Greenmot - mènent actuellement des essais sur une route aménagée sur 420 mètres avec "une piste d'alimentation qui s'intègre dans la chaussée", précise Patrick Duprat, directeur de la R&D et de la compétitivité chez Alstom.

Adapté d'une technologie développée dans les années 2000 par Alstom pour le tramway de Bordeaux, ce système utilise des "rails" moulés dans une résine pour s'intégrer au revêtement de la route sans aspérité.

Pour capter le courant, un bras articulé installé sur le véhicule vient faire glisser un patin sur les courts segments conducteurs des rails, alimentés uniquement au passage d'un véhicule de façon automatique.

"Les tests doivent durer trois à six mois", indique Florian Grange, chef de projet Innovation chez ATMB. Les résultats seront ensuite transmis au ministère des Transports qui devra valider un passage en "phase 2".

Au-delà des différences techniques et de leur degré d'avancement, l'objectif des deux projets - soutenus financièrement par Bpifrance et par le plan d'investissements d'avenir France 2030 - est "d'essayer de montrer qu'il y a un modèle économique rentable" pour les ERS, note Nicolas Hautière, de l'université Gustave-Eiffel, qui participe au projet alpin.

"Le but c'est d'avoir des tarifs abordables à terme", observe de son côté M. Demond en soulignant que l'induction "ce n'est pas une option (seulement) pour les Porsche".

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Réactions

Tout cela semble coûteux alors que l’autonomie progresse et les superchargeurs de plus en plus gros rechargent très rapidement sans trop de maintenance avec un plein à 20€

La route par induction... j'ai vu ça chez Vedecom à Satory en 2015 sur des Kangoo...
Le principal problème est le coût d'infrastructure et le rendement qui est quand même assez moyen.

AMHA, technologie morte avant d'être industrialisée. La batterie solide, quand elle sera industrialisée, rendra cette techno inutile.
Encore faut il que cette batterie solide sorte...

Alain, il va vous falloir rapidement oublier "le plein à 20€" quand la taxe sur les carburants ne rentrera plus dans les caisses de Bercy. Ce n'est pas pour rien que son nom a été changé de TIPP en TICPE, c-à-d "produits pétroliers" devenus "produits énergétiques".

Bruno je ne vois pas comment cette taxe peut être appliquée sur mon abonnement,un KWh de machine à laver et un KWh de VE c’est le même,à moins que la marmotte mette le chocolat dans le papier d’Alu

Et bien non Alain grâce aux fonctionnalités du Linky il est possible d'identifier le point de charge et d'avoir une facturation différente ou du moins une taxation différente. Tout est prévu. Et ce sera déployé qd le parc VE sera suffisamment important et qu'il n'y aura plus de thermique histoire d'être sûr que le gens n'achètent pas autre chose que du VE....

Je crains que la marmotte réussisse à mettre le chocolat dans le papier d'alu.
Autrement dit, quand les fonctionnaires de Bercy décident de vous piquer votre pognon, croyez-moi, leur imagination est interstellaire !

Mais dans ce cas ce n’est pas d’imagination qu’il s’agit mais de technique,non Linky quoiqu’en disent les complotistes ne peut reconnaître à quoi sert votre consommation,c’est du bla bla.
Je vous parle pas cher Bruno des gus qui ont acheté le kit bricodepot de 4 panneaux et sa batterie qui eux rechargent ……à l’œil,pas facile à faire avec une fumante

Pour ma part j’en ai plein le c.l des fumantes avec des témoins qui s’allument une fois par semaine ,des clients qui me ramènent les caisses avec des consommations d’huile et j’en passe et des meilleures.
Falbala me parle jamais de sa machine à laver ,elle appuie sur le bouton et ça lave chose qui me parait normal,pourquoi pas la bagnole ?

mdr la blague du linky qui sait tout.

Le produit de la TICPE s'est élevé à 30,2 Md€, soit 1,0 % du PIB, en 2024, après 30,3 Md€ en 2023 et 31,8 Md€ en 2019.
Vous voyez bien que la TICPE baisse régulièrement car le Français consomme de moins en moins de carburant.
Pensez-vous une seule seconde que Bercy se passera de 30 milliards ?
Je ne vous parle pas de Linky, je vous parle de taxes et je vous garanti que l'automobiliste électrifié sera taxé, d'une façon ou d'une autre. Donc le plein à 20€, profitez-en bien pendant que l'automobiliste thermique paie la taxe à votre place, après...

L'électricité est déjà taxée par entre autre la TICFE

Le fumeur paye la taxe a ma place!!!……s’agirait il d’un devoir de payer des taxes ?voyons Bruno,parlez nous de notre balance commerciale,j’achète du jus Made in France je ne participe pas au desiquilibre de nos comptes

Si Alain, vous claviotez sur un ordi non Made in France (MIF), votre téléphone est non MIF, votre superbe Tesla est non MIF, vote café est importé, etc., etc., votre participation au déficit commercial est aussi élevée que celle du Français moyen.

C’est pour cela que fait l’effort de ne plus brûler le fuckputinepetrol

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