25/09/2025 - #Renault , #Renault Group
Sollicité par le ministère des Armées, Renault cherche à rassurer ses salariés
Par AFP
(AFP) - Le constructeur automobile Renault, contacté par le ministère français des Armées pour mettre son expertise au service de la défense, a adressé à ses salariés une note interne, consultée par l'AFP mercredi, pour répondre à leurs "questions légitimes".
L'objectif est de "donner des clés de lecture claires" aux employés, pas de faire une annonce sur l'avancée du projet, indique ce document, révélé par Le Parisien. D'ailleurs, les discussions avec le ministère "sont toujours en cours", a précisé le groupe français à l'AFP.
"Renault Group a été invité à contribuer à la réflexion autour de différents projets pilotés par la direction générale de l'armement (DGA)", "au même titre que d'autres industriels français", rappelle le document, présenté comme "confidentiel".
En juin, le ministre de la Défense d'alors, Sébastien Lecornu, avait évoqué "un partenariat complètement inédit où une grande entreprise produisant des voitures françaises" allait "s'allier avec une PME de défense française pour armer des lignes de production en Ukraine pour être capables de produire des drones".
Selon le média Franceinfo, il s'agissait de Renault.
Le constructeur avait alors confirmé avoir été contacté par le ministère des Armées mais sans donner plus de détail. Il expliquait alors attendre "des précisions" sur le projet du ministère.
Dans sa note interne, Renault explique à ses salariés évaluer les bénéfices et les risques d'un tel projet. Parmi les points positifs, le texte cite "un complément d'activité sur [les] sites en France" de l'entreprise et "une opportunité économique rentable".
Du côté des "points de vigilance", il évoque la sécurité de ses sites "face à d'éventuelles menaces" et la cybersécurité.
L'entreprise, qui "ne vise pas à devenir un acteur majeur de la défense", ne s'engagerait que si le projet avait "un impact positif sur l'activité" en France et n'affectait pas sa capacité d'investissement dans son coeur de métier, l'automobile.
Le projet "fera l'objet d'une communication transparente pour vous permettre d'en comprendre les enjeux stratégiques et les précautions prises", assure la direction à ses salariés.
En début d'année, le ministère des Armées avait révélé qu'il voulait impliquer les chaînes industrielles civiles, notamment automobile et chimique, pour être capable de produire en masse certains équipements militaires.
L'un des projets portait sur la fabrication de drones à une échelle de "plusieurs milliers en quelques mois", avait alors précisé le directeur général pour l'armement, Emmanuel Chiva.