Publicité
Publicité
Constructeurs - 30/08/2021 - #Scania , #Volvo Cars

Un Suédois jugé pour espionnage au profit de la Russie

Par AFP

(AFP) - Le procès d'un consultant suédois accusé d'avoir vendu à la Russie des informations sensibles sur le constructeur automobile Volvo Cars et le fabricant de poids lourds Scania s'est ouvert jeudi en Suède, une première en 18 ans.

Cet homme de 47 ans, dont le nom n'a pas été rendu public, devra répondre des chefs d'accusation d'"espionnage" et d'"activité illicite de renseignements" devant un tribunal de Göteborg, dans l'ouest, où il réside. 

Il avait été interpellé en février 2019 pendant qu'il dînait dans un restaurant du centre de Stockholm avec un diplomate russe, une opération très remarquée des services de la sûreté suédoise (Säpo).

L'accusé, qui a travaillé chez Scania et Volvo Cars, venait de recevoir 27.800 couronnes (2.770 euros) pour avoir transmis des informations à Moscou, avait déclaré au moment de son arrestation le procureur Mats Ljungqvist.

Selon l'acte d'accusation consulté par l'AFP, l'homme est soupçonné d'avoir, entre 2017 et 2019, illégalement fourni des renseignements concernant Volvo Cars et Scania, causant ainsi "des dommages à la Suède".

Ces données concernaient en particulier "la fabrication de produits dans le secteur des véhicules", a expliqué le parquet. 

L'affaire avait envenimé les relations entre la Suède et la Russie. Après ces interpellations, Stockholm avait refusé deux visas à des diplomates russes, tandis que Moscou avait expulsé deux diplomates suédois en représailles.

"Nous observons une évolution inquiétante concernant l'activité (d'espionnage) d'autres pays à l'encontre de la Suède", a réagi dans un communiqué le Säpo, qui appelle à intensifier le travail pour y sécuriser les entreprises et les autorités sensibles.

S'il est reconnu coupable, le consultant risque jusqu'à six ans de prison.

D'après la télévision publique suédoise, cela fait 18 ans qu'une personne n'a pas été accusée d'espionnage en Suède.

Dans son dernier rapport annuel paru en 2020, la sûreté estime que la Russie constitue la plus grande menace, tout comme la Chine, dans le domaine du renseignement pour ce royaume scandinave.

Réactions

T'as quoi aujourd'hui pour 2770 € sur le marché de l'espionnage industriel auto ?
Le schéma de la boite à gants ?
Les tests du bouchon de réservoir ?
;0))

Lucos, avant de voir votre commentaire, je me suis posé exactement la même question dès que j'ai lu que le "travail" était rémunéré à moins de 3000 balles.
Je pencherais en effet sur les plans de la boîte à gants qui est nécessairement spacieuse sur des poids-lourds.

Sinon, j'espère que "l'espion" a reçu bien d'autres émoluments, ou alors c'est le mec le plus stupide du monde.

Et puis 27 800 couronnes précisément c'est assez marrant.
A 20 €balles près ils ne pouvaient arrondir à 28 000 ? C'est de l'espionnage quoi !
On croirait à un tarif syndical !
Le resto a d'ailleurs surement été payé avec leurs tickets resto russes...
Je les vois par rouler en Aston les comiques !
;0)

C'est du niveau du vol à l'étalage, mais chez les Dupont et Dupont suédois ils ont le droit par leur administration d'aller au resto...dont leurs énormes succès dans les cas difficiles d’espionnage russe !!
Ils ont en plus les sous marins russes qui barbotent à la sauvette devant leur capitale.
Chez Mercedes c'est encore mieux, les Dupont de chez eux peuvent acheter une Tesla pour la désosser entièrement sans sortir de chez eux ce qui évite les frais de resto !! Résultat, ils sont arrivés a la conclusion qu'il fallait faire une tablette sur les TdB pus grande que chez Tesla ce qui justifie pour la peine de doubler les prix de vente...mais pas changer la garantie minable de deux ans, et leurs clients dans la catégorie n'y voient que du feu ! C'est tout un art !!

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Analyse

La question des volumes dans l’automobile deviendrait-elle désuète ?

La situation de pénurie de semi-conducteurs conduit les constructeurs à rationner leur offre et à choisir de servir avec les produits de leur choix les clients de leur choix. Etant donnée la profitabilité associée à cette situation, il serait tentant de rêver qu’elle puisse perdurer et de rechercher les conditions sous lesquelles ce pourrait être le cas. En prenant un peu de recul historique, il ressort que ces situations ne sont pas inédites dans l’histoire de l’automobile mais que leur caractère exceptionnel ne permet pas de prétendre que la question des volumes serait devenue désuète dans l’automobile : le retour à la normale s’opèrera sous un à deux ans et restaurera la question en position centrale dans la vie de cette industrie.