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Ressources Humaines - 21/04/2021

15.000 à 20.000 jeunes à former chaque année pour la mécanique et la carrosserie d'ici à 2030

Par Xavier Champagne Chef de rubrique

L'ANFA vient de publier une étude approfondie sur les besoins futurs de la branche du commerce et la réparation automobile, selon différents scénarios économiques. Elle arrive à la conclusion qu'il faut former 15.000 à 20.000 jeunes (dont un volume stable de 9.000 en lycée professionnel) pour répondre aux besoins de la mécanique et de la carrosserie d'ici à 2030.

L’ANFA vient de réaliser une importante étude prospective sur les besoins de formation dans la branche du commerce et de la réparation automobile d’ici à 2030. Elle s’appuie sur différents scénarios (entre austérité et relance) et prend en compte les départs en retraite (qui concerneront 26% des personnes en poste en 2020), la promotion interne (*) et la mobilité intersectorielle (**).

Elle a ainsi identifié les besoins de la branche par an entre 2020 et 2030, selon les différents scénarios : En tout, ce sont entre 8.500 (scénario d’austérité) et 12.500 (scénario relance) jeunes formés qui doivent démarrer une carrière dans la branche chaque année.

L'ANFA a calculé les besoins selon trois scénarios (relance, régulation, austérité) qui influent sur la création d'emplois, mais aussi en tenant compte des départs en retraite et de la mobilité intersectorielle.

Il faudra notamment : 2.700 à 4.500 jeunes mécaniciens-techniciens VP, dont un quart auront un niveau technicien-agent de maîtrise ; 400 à 600 mécaniciens-techniciens VI (sachant que près de 300 autres sont embauchés par les ateliers intégrés des transporteurs) ; 70 à 200 mécaniciens-techniciens moto ; 600 à 1.300 carrossiers-peintres ; 200 à 500 contrôleurs techniques ; 800 à 1.600 vendeurs automobiles (on ne décerne que 1.000 diplômes de "vendeur automobile" par an mais certains viennent avec un BTS ou d’autres secteurs).

Selon le scénario retenu, la branche aura besoin de recruter chaque année entre 2.700 et 4.500 jeunes mécaniciens-techniciens VP.

En tenant compte d’une importante déperdition (seuls 40% des apprentis et 20% des lycéens sont embauchés dans la branche), l’ANFA a calculé que les besoins en formation correspondaient à environ à trois fois les besoins en recrutement. Cela signifie que pour les 2.700 à 4.500 jeunes mécaniciens-techniciens VP à recruter, c’est entre 11.000 et 14.000 jeunes qui doivent sortir de formation chaque année (à raison de 55% d’apprentis et d’alternants et à 45% de lycéens).
"Au niveau de la moto, il en faudrait entre 250 (scénario austérité) et 600 (relance) qui sortent de formation chaque année, alors qu’on en forme aujourd’hui beaucoup trop, 1.100 par an", constate Jocelyn Gombault, responsable de projet à l’Observatoire de branche des services de l'automobile.

En raison d'une importante déperdition, pendant et après la formation, il faut former trois fois plus de jeunes que les besoins réels, et ce, quel que soit le scénario (ici l'austérité).

Au total, ce sont ainsi, selon les scénarios, entre 15.000 et 20.000 jeunes qui doivent sortir de formation chaque année pour les métiers de la mécanique et de la carrosserie-peinture. Aujourd’hui, ils sont de l’ordre de 17.000 chaque année, dont 9.000 jeunes sortants de lycées professionnels.

(*) Chaque année entre 2020 et 2030, sur un scénario de relance économique, près de 1.000 ouvriers qualifiés de la branche des services de l’automobile deviendront professions intermédiaires (techniciens...) et près de 1.000 deviendront artisans. Ce qui créera 2.000 postes d’ouvriers à pourvoir.

(**) La branche du commerce et de la réparation automobile attire des salariés d’autres secteurs : entre 2014 et 2018, 4% des salariés de la branche l’ont quitté pour une autre alors que 5% sont venus d’une autre branche, soit un solde positif de 1%. Ce solde était négatif au cours des périodes précédentes : -1,3% entre 1995 et 2002 et -0,3% entre 2008 et 2012. Ce sont surtout des cadres qui rejoignent la branche : le solde est de 4% entre 2014 et 2018 alors qu’il était de -4% entre 1995 et 2002.

Réactions

Quid du besoin de personnel SAV en mécanique VP lorsque le parc sera majoritairement composé de VE dans les prochaines années ?

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