30/07/2025 - #Renault
Airbags Takata : le gouvernement oblige les constructeurs à prêter des véhicules de remplacement
Par AFP
(AFP) - Les airbags dangereux étant remplacés trop lentement et risquant de causer de nouvelles victimes, le gouvernement a annoncé mardi des mesures pour forcer les constructeurs à accélérer les réparations sans pénaliser les clients.
Les entreprises automobiles vont devoir proposer des "solutions de mobilité" à leurs clients immobilisés plus de 15 jours par des airbags dangereux de marque Takata, comme le prêt d'un véhicule de remplacement, a indiqué mardi le ministère des Transports.
Ces véhicules visés par un "stop drive" devront être réparés en moyenne 15 jours après la prise de rendez-vous sous peine d'"astreintes élevées", a précisé le ministère.
A cause d'un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité, censés protéger les passagers en cas de choc, peuvent exploser, notamment dans les climats chauds et humides, en projetant des pièces au visage des conducteurs.
Les constructeurs doivent aussi proposer des rendez-vous de réparation à domicile, ou remorquer le véhicule dangereux jusqu'au garage, selon un arrêté qui doit être publié mercredi au Journal officiel, et que l'AFP a pu consulter.
Quelque 1,7 million de véhicules font actuellement l'objet en France d'un rappel "stop drive", qui implique de ne plus rouler avant le remplacement (gratuit) des airbags du véhicule.
La plupart des constructeurs sont concernés, de Citroën à Volkswagen en passant par Mercedes, à l'exception du groupe Renault qui avait choisi une autre technologie.
S'ils n'ont pas déjà été contactés par courrier, les automobilistes doivent vérifier sur le site du constructeur de leur véhicule si celui-ci est concerné, avec son numéro VIN, indiqué sur la carte grise.
Astreintes
Dans le détail, les constructeurs ont vingt jours à partir de mercredi pour transmettre à l'Etat un premier rapport hebdomadaire recensant les actions qu'ils auront engagées et mettre en place les mesures d'accompagnement.
A compter du 19 août, pour chaque véhicule sous stop drive, les constructeurs auront l'obligation de proposer un rendez-vous dans les deux mois qui suivent au maximum.
Si le rendez-vous n'est pas possible dans les 15 jours, les constructeurs doivent proposer aux automobilistes un véhicule de courtoisie (un véhicule d'occasion de leur stock par exemple) ou le financement d'un moyen de transport équivalent, comme un véhicule de location.
En cas de manquement, les constructeurs ont une semaine pour mettre en place des actions correctives, sous peine d'une astreinte d'un million d'euros par semaine de retard.
Les constructeurs sont également tenus de lancer - pour l'équivalent de 5 euros par voiture tous les quatre mois - des campagnes "régulières" à la radio ou par affichage pour informer leurs clients, mais aussi "des actions de prospection au porte-à-porte et de démarchage de rue dans les départements et régions d'Outre-mer", où les rappels patinent.