Publicité
10/05/2021

Allemagne : la production industrielle rebondit de 2,5% en mars

Par AFP

(AFP) - La production industrielle allemande a rebondi en mars, après deux mois de baisse qui avaient freiné le cours de la reprise, dans un contexte de nouvelle hausse des infections au coronavirus, selon des chiffres publiés par l'institut de statistique Destatis vendredi.

L'industrie de la première économie européenne a produit 2,5% de plus que le mois précédent, après avoir chuté de 1,9% en février.

Elle fait mieux que les prévisions des analystes cités par Factset, qui tablaient sur une hausse de 2,0%.

"Après de faibles données industrielles durant les premiers mois (...), l'industrie gagne enfin une dynamique", résume Carsten Brzeski, analyste pour ING.

En début d'année, le secteur avait été plombé par des effets exceptionnels, tels que l'entrée en vigueur du Brexit, ou les problèmes d'approvisionnement de l'industrie automobile, ainsi qu'un ralentissement du secteur de la construction.

Les restrictions, mises en place en Allemagne depuis l'automne dernier pour lutter contre la seconde vague de coronavirus, ont également pesé sur l'activité.

Mais en mars, le secteur a été porté par une forte reprise du bâtiment, avec un bond de 10,8%.

La production des biens de consommation a augmenté de 2,9%, tandis que les biens d'équipement ont grimpé de 1,2%.

La fabrication de biens d'investissement a stagné (+0,4%).

Comparé à février 2020, le mois avant l'entrée en vigueur des premières restrictions sanitaires en Allemagne, la production industrielle reste en baisse de 4,3%.

Les exportations, vitales pour l'industrie allemande, sont ressorties en mars à 126,5 milliards d'euros en mars, en hausse de 1,2% sur un mois.

L'excédent commercial atteint 14,3 milliards d'euros, en données corrigées des variations saisonnières.

Les exportations vers les pays de l'UE ont représenté 67,5 milliards d'euros, une hausse de 21,2 % sur un an.

Les livraisons vers les pays tiers ont gagné 10,8%.

Cette amélioration de la production industrielle en mars n'a toutefois pas permis à l'Allemagne d'éviter une chute de son PIB de 1,7% au premier trimestre 2021.

Mais le gouvernement s'attend à une reprise économique dès le deuxième trimestre, portée par la poursuite de l'amélioration sur le plan industriel, laissant entrevoir une sortie de crise.

Réactions

A comparer avec la France...
Sur site Rexecode
Les indicateurs de compétitivité de la France reculent nettement en 2020
- N.77, mars 2021
02/03/2021
Emmanuel JESSUA
Après un début de stabilisation entre 2017 et 2019, les indicateurs de compétitivité de la France, tels que la balance commerciale ou ses parts de marchés à l'exportation en zone euro, se sont fortement dégradés en 2020. Comme tous les pays européens, la France a été touchée par la crise de la Covid qui a bouleversé les équilibres économiques, mais sa compétitivité en a davantage souffert. Un écart que n'expliquent ni la comparaison des prix à l'exportation, ni la spécialisation industrielle ou la dureté des restrictions sanitaires.
En 2020, les indicateurs de la compétitivité à l’exportation
ont davantage reculé en France que chez ses partenaires européens
La crise de la Covid a à la fois contraint l’offre de biens et de services et limité drastiquement certaines dépenses de consommation. Comme tous les pays européens, la France a été touchée par ces bouleversements, mais sa compétitivité en a davantage souffert.
• Le déficit de la balance commerciale s’est creusé de plus de 7 Mds€ en 2020, atteignant -65 Mds€. L’excédent du solde de la balance des services s’est réduit de 13,5 Mds€, pour s‘établir à près de 8 Mds€.
• Les exportations françaises de biens et services se sont contractées plus fortement que celles de l'ensemble zone euro (-19,3% contre -13,2%).
• La part de la France dans les exportations de la zone euro a baissé de 1 point entre 2019 et 2020 pour atteindre son plus bas niveau (13,5 %) depuis vingt ans. Cette baisse représente une perte d’exportations de 46 Mds€.
• La chute est particulièrement forte pour les biens (-1,2 point), la part française passant à 12,7%, alors que les parts de marché de ses principaux concurrents européens (Allemagne, Espagne, Italie) dans les exportations de la zone euro sont restées quasi-stables.
Ce recul de la France ne s'explique
ni par sa spécialisation industrielle, ni par le poids des contraintes sanitaires
• Pourtant la compétitivité-prix des exportations françaises ne s’est pas dégradée, les prix à l’exportation français n’ayant pas moins diminué que ceux des autres pays européens.
• La chute des exportations aéronautiques et des recettes touristiques a fortement contribué à la dégradation des échanges extérieurs mais (1) les parts de marché de la France dans ses domaines de spécialisation ont davantage reculé que celles de ses principaux concurrents européens, (2) les pertes concernent la quasi-totalité des produits. La spécialisation industrielle et les avantages comparatifs de la France n’expliquent donc pas l’ampleur du recul de ses parts de marché en zone euro.
• L’effet de structure des exportations françaises, mesuré en appliquant les reculs des exportations françaises par produits à la structure d’exportation des autres pays (Allemagne, Italie, Espagne), s'avère mineur.
• Les contraintes sur le secteur productif ont été fortes en France mais pas dans des proportions qui puissent justifier le recul constaté. En moyenne sur l’année, la France ne semble pas avoir durci davantage les mesures sanitaires qu’en Espagne ou en Italie, pays qui n’ont pas perdu de parts de marché à l’exportation de leurs biens.
La compétitivité française doit rester un point d’attention pour la politique économique
La performance à l’exportation de l’appareil productif français semblent avoir plutôt souffert d’une fragilité générale et il est pour l’heure difficile de déterminer si cette rechute sera temporaire. Mais les évolutions des parts de marché et de la base industrielle sont historiquement conjointes et l'année 2020 ne déroge pas à la règle: de manière plus atténuée que pour les parts de marché, la part de l’industrie française dans la valeur ajoutée industrielle de l’ensemble de la zone euro rechute à 14,1%, soit un plus bas historique

Nous allons faire avec...et au fait...est-ce qu'il y a des inquiétudes du coté du CAC 40 ??

Cher Clerion, c'est un métier comme on dit.
On ne peut pas "en même temps" laisser assassiner des flics et s'occuper du redressement économique du pays.
Un peu d'indulgence...

@ Bruno Haas, Le 10/05/2021 à 11:06
Désolé mais je n'ai pas compris votre remarque.
Mon intervention et es recherches étaient pour mettre en relief des différences notables entre nous et nos voisins d'outre Rhin sur l'aspect économique de l'activité industrielle.
En résumé, avec le Covid et sans touristes, la France a aggravé son commerce extérieur en 2020.
D'où l'intérêt économique pour un pays d'avoir des activités pérennes non saisonnières, comme dans les services et la production (y compris l'industrie) par exemple.
CQFD.

Désolé Clerion, je faisais du second degré en me moquant de nos dirigeants car je partage à 100% votre commentaire qui montre à quel point la France décroche, et pas que vis-à-vis de l'Allemagne.

Ok, merci.
Trop terre à terre ce jour en ce qui me concerne alors.
Désolé.
Mais je partage votre point de vue.
Il n'est pas tolérable que dans une République, il y ait des zones de non droit où les policiers ou même les pompiers risquent leurs vies parce que des dealers sont "dérangés" (sens propre et figuré) dans leur sombre business de poison pour la santé... et toute la société.

Z'inquiétez pas les gars, on va se sauver grâce à l'agriculture …
Ah "on" me dit finalement que non ?
Plus sérieusement, évidemment d'accord avec la ligne "Bruno" et pas voie de conséquence "Clerion".

Comme l'écrit régulièrement, Bruno, heureusement que Lemaire est là pour s'occuper du redressement économique du pays (humour) … Tirons pas sur le "pianiste" … Le pire c'est que l'on a vu déjà pire … !
;0)
On va terroriser les terroristes "qui disaient" … Entre les territoires perdus (c'était y a presque 20 ans déjà !!!) et ceux en voie de perte, on s'y perd … !
Pôvres de nous

Moi j'en étais au troisième degré.....
Eh, au fait qui a vu hier le Lac d'Annecy dans "Turbo" sur M6 ??

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Analyse

Bipolarité Europe/Amérique du Nord de Stellantis : atout ou handicap ?

La présentation des résultats du premier trimestre d’activité de Stellantis fait ressortir avec éclat ce que l’on pressentait déjà : l’entité est tiraillée comme FCA l’était entre un pôle américain et un pôle européen. L’un et l’autre n’appellent pas les mêmes produits et les mêmes technologies et dès lors les synergies attendues peinent à se dessiner. Si la question est une vieille question qu’ont rencontré très tôt Ford et GM, elle se pose en des termes nouveaux en 2021 car d’autres ont à gérer un pôle européen et un pôle chinois et cela paraît moins malaisé.