Autour de l'auto - 10/11/2023 - #General Motors , #Ford , #Stellantis
Joe Biden poursuit sa campagne auprès des ouvriers de l'automobile
Par AFP
Le président américain se rend jeudi dans l'Illinois (nord) pour célébrer des accords salariaux historiques conclus dans l'industrie automobile, et tenter à nouveau de séduire un électorat ouvrier qui lui échappe.
Le président démocrate, qui briguera un second mandat en novembre 2024, va célébrer la réouverture annoncée d'une usine que le géant Stellantis avait fermée en mars 2023.
Cette décision "va ramener plus que les 1.200 emplois perdus, et avec de meilleurs salaires", assure la Maison Blanche, en indiquant que lle constructeur investissait aussi sur place dans un site de fabrication de batteries, créant plus de 1.000 emplois supplémentaires affiliés au puissant syndicat du secteur, l'UAW.
Le patron du syndicat, Shawn Fain, sera présent jeudi aux côtés du démocrate de 80 ans. Joe Biden avait reçu en 2020 le soutien officiel de l'UAW dans sa campagne contre l'ancien président républicain Donald Trump, et espère bien qu'il en sera de même pour 2024.
Le démocrate a fait du soutien aux luttes syndicales, dans tous les secteurs, sa marque de fabrique. En septembre, il s'était même rendu sur un piquet de grève de l'UAW près de Detroit (nord), du jamais-vu pour un président américain.
L'organisation syndicale, après six semaines d'une grève historique contre les trois géants de l'automobile américains (Ford, General Motors, Stellantis), a arraché de nettes revalorisations salariales et d'autres concessions sociales.
Ces accords sont "la dernière manifestation en date du programme économique du président pour encourager les victoires des travailleurs", tandis que la réouverture de l'usine Stellantis reflète sa "vision de reconversion, de nouvelles embauches et de nouveaux investissements là où une transition technologique est nécessaire", a assuré un responsable de la Maison Blanche.
Joe Biden s'engage pour "une industrie automobile qui sera made in America et capable de concurrencer la Chine", laquelle a mis les bouchées doubles dans la production de véhicules électriques.
Le démocrate s'efforce d'élargir, ou au moins de consolider sa base électorale dans le monde ouvrier, dont une bonne partie a voté pour son grand rival Donald Trump en 2016 et en 2020.
Dans l'industrie automobile, Joe Biden devra convaincre les salariés que sa politique volontariste de transition vers les voitures électriques ne se traduira pas par des pertes massives d'emplois.