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Equipementiers - 16/01/2023 - #Nissan , #Fiat

Les salariés de Marelli à Argentan craignent une délocalisation

Par AFP

(AFP) - Les salariés de l'équipementier automobile Marelli à Argentan (Orne) sont en grève depuis mardi, dénonçant une "stratégie de délocalisation" de leur production vers la Slovaquie.

Le groupe italo-japonais Marelli et son actionnaire majoritaire, le fonds de pension américain KKR, "ne souhaitent pas s'engager sur la pérennité de l'usine Marelli d'Argentan", accuse l'intersyndicale dans un communiqué diffusé vendredi.

Dans cette ancienne usine Solex, 186 salariés accompagnés d'intérimaires produisent des boîtiers papillons qui alimentent en air les moteurs à essence. 

"Un ensemble de faits concordants nous ont alertés depuis quelques mois sur une stratégie de délocalisation de l'ensemble des productions de l'usine d'Argentan vers d'autres usines du groupe, principalement vers le site Marelli de Kechnec en Slovaquie. Ces faits pourraient entraîner, à très court terme, la fermeture de notre usine", poursuivent les représentantes du personnel.

Les syndicats indiquent notamment que l'usine slovaque a été agrandie et que de nouveaux outillages et de nouvelles lignes de production y ont été acquis pour produire les mêmes pièces qu'à Argentan.

Par ailleurs, l'usine normande a produit depuis le mois de juin une importante commande de pièces, stockées depuis sur une plateforme par le groupe en Italie : les syndicats craignent que ces pièces ne soient utilisées par le groupe pour traverser une grève.

La direction leur aurait répondu que les nouvelles lignes de production rentrent dans le cadre d'une "étude de faisabilité".

Jointe par l'AFP, la direction de Marelli n'a pas souhaité commenter l'information, indiquant être "en contact régulier avec le CSE et les syndicats" de l'usine normande.

Les salariés demandent le "transfert immédiat" des lignes en cours d'industrialisation de l'usine de Kechnec à Argentan, et l'engagement du groupe sur le maintien des effectifs et la pérennité du site.

Marelli, auparavant propriété du constructeur Fiat, a déjà fermé deux sites en France en vingt ans, à Amiens et à Nanterre. Touché par la cure d'austérité de son client Nissan, puis par les perturbations des chaînes d'approvisionnement, l'équipementier avait été placé en restructuration sous supervision judiciaire en juin 2022 au Japon.

Marelli compte deux autres usines en France, à Châtellerault (Vienne) pour la production de systèmes électroniques, et à Saint-Julien-du-Sault (Yonne) pour des phares arrière.

Réactions

La transition énergétique fait ses dégâts... Tout ça à cause des fraudeurs du groupe VW qui ont décrédibilisé toute l'industrie européenne de l'auto, alors florissante et d'excellence, et ouvert la voie à la domination chinoise. Chapeau!

La maîtrise technologique du moteur thermique en Europe était effectivement exemplaire (rapport rendement/taille du moteur).
L'Europe en ouvrant en grand la porte aux véhicules électriques sans précautions sur les importations chinoises fait prendre un très gros risque à son industrie.
Trop bon, trop...
;-(

Cher monsieur Mancardi, les "Verts" de toutes les nations européennes ont décidé cette transition bien avant les scandales de Volkswagen.
Les "experts du GIEC" sont bien plus responsables que les tricheurs du groupe allemand.

J'oubliais : les délocalisations touchent absolument toutes les industries, pas seulement celles liées à l'automobile. Donc le scandale Volkswagen n'a strictement rien à voir avec les délocalisations.

Et aussi NGK Spark Plugs France de Meung-sur-Loire avec 77 salariés...
Le groupe indique ne plus pouvoir "soutenir durablement ses investissements en France et en Europe".
;-(

@ Bruno Haas, Le 16/01/2023 à 15:46
D'accord à 200%, hélas...

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