04/12/2025
Allemagne : les constructeurs chinois en plein essor en novembre
Par AFP
(AFP) - Le marché automobile allemand a enregistré en novembre sa cinquième hausse mensuelle consécutive, portée par la progression des véhicules électriques, notamment chinois, qui surclassent des constructeurs locaux encore à la peine.
Si le segment électrique porte le marché, avec une hausse de 59% sur un an, la plus forte depuis plus de deux ans, ce sont surtout les constructeurs étrangers qui en profitent, à commencer par le chinois BYD, dont les ventes continuent d'exploser.
Les constructeurs allemands, de leur côté, peinent à suivre le rythme de la transition vers l'électrique face à une concurrence étrangère produisant des véhicules rapidement et à moindre coût.
Globalement, le nombre d'immatriculations de véhicules neufs a grimpé de 2,5% en novembre, à 250.671 unités, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence fédérale automobile (KBA).
Sur 11 mois, les ventes progressent de 0,7% mais restent inférieures de 21% au niveau d'avant pandémie.
Toutes motorisations confondues, BMW réussit à se maintenir, Volkswagen limite la casse, mais Mercedes et Porsche subissent de nets reculs.
Pour le cabinet de conseil EY, la nouvelle prime d'au moins 3.000 euros annoncée par le gouvernement allemand pour l'achat de véhicules électriques ou hybride rechargeable, réservée aux revenus modestes, pourrait profiter particulièrement aux marques étrangères, car "l'offre des constructeurs allemands dans le segment abordable reste très limitée".
"Pour être efficace, la prime doit intervenir rapidement, et il est également essentiel d'améliorer les coûts et la transparence de l'électricité pour la recharge, notamment rapide", a déclaré à l'AFP la présidente de l'association des constructeurs étrangers en Allemagne (VDIK), Imelda Labbé.
Les marques allemandes pourraient cependant relancer la demande grâce à l'arrivée de nouveaux modèles, notamment pour les flottes de véhicules de société, où la fiscalité favorable aux électriques joue un rôle clé, fait remarquer EY.
Face au marasme persistant dans l'automobile allemande, qui a perdu près de 50.000 emplois en un an, Berlin a sollicité la Commission européenne pour lui demander de revenir sur l'interdiction de vente de véhicules neufs à moteurs thermiques prévue en 2035, espérant un compromis favorable.