Publicité
Publicité
Autour de l'auto - 06/07/2023 - #Renault , #Nissan

Carlos Ghosn visé par un deuxième mandat d'arrêt de la justice française

Par AFP

Bientôt la fin de l'information judiciaire visant Carlos Ghosn à Paris ? La juge d'instruction qui se penche sur les contrats noués par une filiale de Renault-Nissan quand il en était le PDG a émis un mandat d'arrêt international à son encontre en avril, probable prélude à la clôture des investigations.

La juge d'instruction parisienne a émis ce mandat d'arrêt après que M.Ghosn ne s'est pas présenté à sa convocation pour son éventuelle mise en examen le 19 mai 2022, notamment sur des soupçons de corruption.

"Carlos Ghosn ne peut sortir du Liban, les autorités libanaises lui ayant interdit de quitter le territoire en raison des poursuites japonaises. Il ne peut donc répondre aux convocations pour une mise en examen en France", ont réagi Léon Del Forno et Martin Reynaud, avocats de l'ancien PDG.

"Ainsi, ce mandat d'arrêt n'est ni plus ni moins qu'une tentative des magistrats de poursuivre leur instruction, à défaut de pouvoir mettre Carlos Ghosn en examen", ont-ils estimé.

A ce jour, M. Ghosn est donc visé par trois mandats d'arrêt.

Un premier émis par la justice nippone qui devait le juger pour malversations financières. Le Franco-Libano-Brésilien de 69 ans vit à Beyrouth depuis sa fuite rocambolesque du Japon fin 2019.

Un deuxième délivré par un magistrat instructeur à Nanterre en avril 2022, dans une information judiciaire ouverte notamment pour abus de biens sociaux et blanchiment en bande organisée, en lien avec le distributeur omanais Suhail Bahwan Automobiles (SBA).

Et un troisième, à Paris. Ce mandat d'arrêt pourrait être le dernier acte de l'information judiciaire ouverte le 10 juillet 2019 notamment pour corruption, corruption d'agent d'une organisation internationale publique, trafic d'influence, abus de biens sociaux et recel.

Une fois ces investigations clôturées, le Parquet national financier devra prendre ses réquisitions puis la juge d'instruction ordonnera, ou non, un procès. Le mandat d'arrêt équivalant à une mise en examen, Carlos Ghosn pourrait être renvoyé devant le tribunal correctionnel.

"Travail juridique précis"

 Dans ce dossier, les soupçons portent sur les 900.000 euros versés "en toute confidentialité, voire en toute opacité", à Rachida Dati par RNBV, la filiale néerlandaise de l'alliance Renault-Nissan, quand Carlos Ghosn en était le PDG.

Mme Dati a perçu ces honoraires en tant qu'avocate entre 2010 et 2012 alors qu'elle était à l'époque aussi députée européenne (2009-2019).

Les deux juges d'instruction désignées dans ce dossier se demandent si la convention d'honoraires aurait pu servir à masquer une activité de lobbying au Parlement européen interdite à tout élu.

L'ancienne garde des Sceaux et maire du VIIe arrondissement de Paris, qui conteste les accusations et estime que l'affaire est prescrite, est mise en examen depuis juillet 2021 pour corruption et trafic d'influence passif par personne investie d'un mandat électif public.

"L'entrée procédurale de Carlos Ghosn dans le dossier va permettre de faire éclater la vérité", ont estimé Olivier Baratelli et Olivier Pardo, avocats de Mme Dati.

"Une confrontation va être demandée entre Rachida Dati et Carlos Ghosn, qui permettra de comprendre que c'est bien une avocate, compétente, rigoureuse, qui a été embauchée pour faire un travail juridique précis au profit de Renault", ont-ils déclaré à l'AFP.

"Carlos Ghosn a déjà répondu il y deux ans à l'ensemble des questions sur ce sujet, lorsque les magistrats dans les dossiers de Paris et Nanterre sont venus l'interroger à Beyrouth en 2021" dans le cadre d'une entraide pénale internationale, a de son côté rappelé la défense de l'ancien patron de Renault.

Dans ce dossier, le criminologue Alain Bauer, consultant en sécurité de RNBV pour un million d'euros entre 2012 et 2016, a été placé sous le statut de témoin assisté.

L'ancienne bras droit de Carlos Ghosn, Mouna Sepehri, et le directeur juridique de Renault jusqu'en 2011, Christian Husson, ont également été placés sous ce statut.

A Nanterre, l'information judiciaire porte sur au moins 15 millions d'euros de paiements considérés suspects.

Carlos Ghosn est soupçonné d'avoir mis au point, entre 2012 et 2017, un schéma de blanchiment en bande organisée et de corruption, avec quatre responsables du distributeur automobile omanais Suhail Bahwan Automobiles (SBA), aussi visés par un mandat d'arrêt. Il conteste les accusations.

Publicité

Réactions

Encore un voyage de prévu en contrebasse?

C'est plutôt la magistrature qui va se promener, le cas échéant, en compagnie de la Maire du VII e... Seront ils "surclassés" ... Notre Drame de Paris, impecunieuse édile se délecte en attendant ...
;0)

"Ainsi, ce mandat d'arrêt n'est ni plus ni moins qu'une tentative des magistrats de poursuivre leur instruction, à défaut de pouvoir mettre Carlos Ghosn en examen"
Manquent pas de culot ni de mauvaise foi les baveux du Ghosn ! Si ce dernier a des lucioles, qu'il sorte du Liban, dans une caisse à piano s'il veut voyager confortablement, et qu'il rencontre les magistrats français.
Quant à Dati -le contrat de méfiance- chacun sait que c'est une petite oie blanche.
Comment s'appelle ce chef d'accusation déjà ? Ah oui : association de malfaiteurs et bande organisée.
Dans peu de temps, l'animal libano-brésilo-franco-truco-bidulo-machin attaquera l'Etat français en justice en réclamant 1 milliard d'€ (c'est son unité de mesure).

1 milliard ...pour tenter de ramasser quoi 100 "petits" millions (avec les prétendus dommages et intérêts) faut bien çà !
Ce sont les avocats qui sont contents ....
"On" exclue les success fées, quoique ?
;0))

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Marchés

Toyota une croissance patiente et tenace sur le marché français

Pas de yo-yo dans l’évolution de Toyota sur le marché français mais une belle constance avec presque 60.000 unités pour le groupe (Lexus inclus) au premier semestre et une part de marché de 5,5%. La croissance devrait être soutenue par l’actualité produit du deuxième semestre et le lancement du premier véhicule électrique de la marque Toyota. Précisions avec Frank Marotte, président et CEO de Toyota France.