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Constructeurs - 26/03/2024 - #Renault , #Byd , #Dongfeng , #Honda , #Geely , #Mitsubishi , #Nissan

En souffrance en Chine, Nissan se fixe des objectifs de moyen terme ambitieux

Par AFP

En souffrance en Chine, Nissan se fixe des objectifs de moyen terme ambitieux

Nissan a annoncé lundi des objectifs de moyen terme ambitieux, en misant notamment sur une augmentation d'un million d'unités de ses ventes mondiales annuelles en volume d'ici trois ans, alors qu'il souffre beaucoup actuellement en Chine.

Le constructeur automobile japonais, allié au français Renault, espère ainsi vendre quelque 4,5 millions de véhicules en 2026/27, contre 3,55 millions d'unités devant être écoulées sur son exercice 2023/24 s'achevant ce mois-ci.

Le gros de ces ventes supplémentaires est censé être réalisé en Amérique du Nord et Amérique latine (+330.000 unités), ainsi que dans la vaste zone Europe-Afrique-Moyen Orient-Inde et Océanie (+300.000 unités).

Nissan veut dans le même temps hisser sa marge opérationnelle à plus de 6%, contre environ 4,8% pour 2023/24, selon une présentation diffusée en ligne.

Réduire les coûts dans l'électrique
Au-delà d'une augmentation de son offre de véhicules électrifiés, Nissan prévoit de diminuer de 30% les coûts de fabrication de ses véhicules électriques par rapport à celui de son SUV électrique Ariya sorti en 2021.

Il vise aussi une parité des coûts entre véhicules thermiques et électriques d'ici 2030/31.

Pour cela, il entend notamment créer à partir de 2027/28 des "familles" de véhicules électriques, ce qui devrait permettre de réduire significativement les coûts de fabrication et le temps de développement des modèles après le premier de chaque famille.

Nissan souhaite également adopter largement dans l'électrique une production modulaire de nouvelle génération, produire des moteurs communs à différents modèles, recourir à des "approvisionnements groupés" ou encore innover dans les batteries.

Le groupe prévoit de lancer des véhicules électriques équipés de batteries de nouvelle génération, dont des batteries à l'état solide, durant son exercice 2028/29.

Il compte par ailleurs lancer 30 nouveaux modèles dans les trois prochaines années, dont 16 seront "électrifiés". La part des véhicules électrifiés (hybrides et 100% électriques) dans ses ventes mondiales devrait monter à 40% d'ici trois ans et à 60% d'ici 2030.

Stopper l'hémorragie en Chine
En Chine, son deuxième principal marché après les Etats-Unis, les ventes de Nissan ont chuté de 24,1% en 2023 en volume (-16,1% à périmètre constant) face à la concurrence devenue redoutable des constructeurs locaux comme BYD, qui cassent les prix dans l'électrique.

Nissan a écoulé moins de 800.000 véhicules en Chine l'an dernier, alors que ses capacités de production annuelles dans ce pays avec son partenaire local Dongfeng Motor représentent actuellement le double.

Le groupe nippon espère revenir à 1 million de ventes en Chine dans trois ans, notamment en intensifiant son offre locale électrifiée.

Cela pourrait donc signifier d'amples coupes dans ses capacités de production chinoises, même si Nissan compte aussi commencer à partir de 2025 à exporter des véhicules qu'il fabrique en Chine, à raison de 100.000 unités par an.

"Tous les scénarios" sont à l'étude avec les partenaires chinois du groupe, a éludé lundi devant la presse le responsable de Nissan pour ce marché, Shohei Yamazaki.

Son compatriote Mitsubishi Motors, troisième membre de l'alliance Renault-Nissan, a lui décidé en octobre dernier de quitter complètement le marché chinois devant l'effondrement de ses ventes locales.

Si Nissan n'arrive pas à redresser rapidement la barre en Chine, le groupe pourrait tôt ou tard être confronté à son tour à "la question de se retirer de Chine ou pas", prédit Kenichiro Wada, président-fondateur du Japan Electrification Research Institute interrogé par l'AFP.

Partenariats intelligents
Nissan veut s'appuyer sur des "partenariats intelligents" et promet de "nouvelles opportunités commerciales" pouvant lui permettre d'augmenter son chiffre d'affaires de 2.500 milliards de yens (15 milliards d'euros) d'ici 2030/31.

La voilure de son alliance avec Renault a été sérieusement revue en baisse depuis l'an dernier, les deux groupes sélectionnant désormais leurs projets communs au cas par cas.

Ils travaillent ensemble en Europe - Nissan a décidé l'an dernier d'investir 600 millions d'euros dans Ampere, la filiale électrique de Renault- ainsi qu'en Amérique latine et en Inde.

Mais s'associer avec d'autres constructeurs n'est plus un tabou. Renault le fait déjà avec le chinois Geely dans le thermique. Nissan a annoncé mi-mars des pourparlers avec son compatriote Honda sur un éventuel "partenariat stratégique" dans l'électrique et les logiciels.

Réactions

Comment l’inventeur de la Leaf a pu se retrouver dans une telle situation,attention à force d’ignorer la concurrence……à qui le tour ? Un autre Japonais?

Inventeur ! C'est Jenatsy l'inventeur, pas Nissan.

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