Publicité
15/07/2025 - #Ford

Ford : accord pour protéger le site de Cologne, mais l'incertitude demeure

Par AFP

(AFP) - Le constructeur automobile en crise Ford et le syndicat allemand IG Metall ont fait vendredi un premier pas pour sortir du conflit social à l'usine de Cologne, sans pour autant lever toutes les inquiétudes des salariés.

   Dans des communiqués séparés, syndicat et direction déclarent avoir trouvé un accord prévoyant des mesures de protection pour les employés, dont des indemnités de départ, un recours facilité au temps partiel en fin de carrière et des dispositifs de retraite progressive.
   La direction a promis une "protection complète" pour les 11.500 salariés de l'usine jusqu'à fin 2032, tandis que le syndicat salue "un précieux filet de sécurité".
   "Mais l'orientation future du site de Cologne reste incertaine", prévient IG Metall.

   L'usine, qui approche du centenaire, a été le théâtre d'une grève en mai pour protester contre le vaste plan d'économies prévoyant 2.900 suppressions de postes d'ici 2027.
   La direction assure miser essentiellement sur les départs volontaires, en vertu d'un accord d'entreprise interdisant les licenciement économiques jusqu'en 2032.
   Une garantie fragile : en cas de faillite de la filiale allemande, lourdement endettée, cette clause tomberait.
   D'autant qu'en mars, la maison mère américaine a résilié la garantie, en vigueur depuis 2006, selon laquelle elle doit éponger les dettes de sa filiale.

   En contrepartie, Ford s'est engagé à injecter 4,4 milliards d'euros au cours de prochaines années pour soutenir ses activités en Allemagne.
   "Il n'est pas encore possible d'estimer si nous avons pu répondre aux attentes du personnel avec le résultat des négociations", a déclaré David Lüdtke, responsable syndical des usines Ford de Niehl-Merkenich.
   Un second vote sur l'accord sera organisé après la pause estivale parmi les adhérents d'IG Metall.

   L'Allemagne est au coeur des 4.000 suppressions de postes en Europe prévues par Ford, incarnation des déboires de l'automobile mondiale entre hausse des coûts,virage électrique  et concurrence chinoise.
   Les constructeurs automobiles allemands n'y échappent pas, eux aussi engagés dans des restructurations de grande ampleur.

Partager cet article

Réactions

Aucun commentaire, soyez le premier à participer !

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Réseaux

Yannick Fauchille (Business Lead) : "Dans le commerce de proximité, l'humain fera toujours la différence"

Face à l’afflux des solutions d’IA conversationnelle qui se positionnent comme une réponse miracle aux enjeux de contact client, Business Lead prône une approche pragmatique : utiliser la technologie là où elle est utile, sans jamais sacrifier la relation humaine. Ce positionnement repose sur une solution globale déployée depuis plus de 10 ans pour la gestion des contacts entrants dans l'automobile, avec une approche centrée sur l'humain plutôt que sur la technologie pure.

Ressources Humaines

Toyota France met en place une nouvelle organisation

Toyota France s’organise désormais autour de six directions, avec notamment une direction marketing et après-vente confiée à Ludovic Billiet et une direction réseau, clients et innovations confiée à Thomas Gérard qui rejoint ainsi le comité de direction de l'entreprise.

Analyse

Les certificats d’économie d’énergie : un pis-aller pour sortir des contradictions

Le bonus sur les véhicules électriques et le leasing social qui apparaissent indispensables pour maintenir le cap d’électrification et contrer le vent du doute qui s’est immiscé dans le paysage européen en 2024 ont trouvé une bouée de sauvetage avec les CEE. Le nouveau bonus augmenté et ainsi financé prend place exactement un an après la parution de deux rapports qui soulignaient combien la machine CEE était lourde, peu efficiente et mal contrôlée techniquement et démocratiquement. Pourquoi faut-il s’accrocher à une telle solution ? Telle est dès lors la question.