Publicité
Publicité
Autour de l'auto - 03/06/2021

Les chauffeurs poids lourds, des sujets à risques

Par AFP

(AFP) - Les chauffeurs de poids-lourds circulant en France sont davantage exposés à des facteurs de risques pour leur santé (surpoids, tabagisme), avec des conséquences potentiellement dangereuses sur la route, que le reste de la population, révèle une étude scientifique publiée mercredi.

Ainsi, selon cette étude, 24% des 515 conducteurs de 17 nationalités différentes (dont 50% de Français) interrogés sont obèses (contre 16% parmi les hommes français), 38% consomment du tabac quotidiennement (contre 28%) et moins d'un tiers (29%) déclarent pratiquer une activité sportive.

Autant de facteurs de risques pour leur santé auxquels ils sont exposés "du fait de leurs conditions de travail" (sédentarité, alimentation, horaires de travail), notent le professeur de santé publique Loïc Josseran et la chercheuse Patricia Delhomme, qui ont piloté cette étude financée par la fondation Vinci Autoroutes et menée en mars et avril 2018 sur quatre aires d'autoroute.

Selon eux, elle est la première à porter sur le comportement et la santé des chauffeurs de poids-lourds circulant en France.

"Subséquemment, plusieurs études internationales ont également montré que les CPL (conducteurs de poids lourd) présentent des prévalences plus élevées de pathologies cardio-vasculaires, de diabète, de cancer du poumon, ou d'obésité directement liées à leurs habitudes de vie et conditions de travail", ajoutent-ils.

Les conséquences en termes d'accidentologie peuvent être réelles. "Le tabagisme et l'obésité font assez mauvais ménage avec le sommeil, et (favorisent) notamment l'apnée du sommeil, qui provoque une baisse d'attention dans la journée" souligne auprès de l'AFP le Pr Loïc Josseran.

"Quand on est en surcharge pondérale ou obèse, on est moins alerte, on bouge moins rapidement, donc on manque de capacité à réagir si la situation l'exige (au volant)", ajoute-t-il.

Habitués à conduire longtemps et "aux tâches routinières" selon Patricia Delhomme, les chauffeurs interrogés sont 40% à avoir frôlé l'accident l'année écoulée. Mais le pourcentage "est voisin en ce qui concerne les automobilistes, qui font moins de kilomètres", précise la chercheuse, qui avait auparavant conduit une étude similaire auprès de ces derniers.

Le but de cette étude est, d'après le Pr Josseran, d'en "tirer des mesures en termes de prévention" pour ces "invisibles, sans qui l'économie ne tiendrait pas trois semaines ; on s'en est encore plus rendu compte avec la crise sanitaire".

Ainsi pour améliorer l'hygiène de vie des chauffeurs, mettre en place sur les aires de service "un environnement propice à l'activité physique, ne serait-ce que marcher", proposer "de la restauration autre que des sandwiches sous vide" ou encore augmenter le nombre d'aires sécurisées.

En effet, "une grande majorité de conducteurs interrogés souhaitent pouvoir dormir et se reposer vraiment sans devoir garder un oeil ouvert pour surveiller leur marchandise ou leur carburant" explique Patricia Delhomme.

Réactions

Manque un postulat de base dans cette enquête, est-ce la vie en PL qui transforme cette population ou est-ce cette population qui est attirée par cette vie en PL ?
Je ramasse au péage..
;0)

Oui .. vaste sujet sur le profil du "capitaine" ...qui de l'oeuf ou de la poule ?
Fallait vraiment avoir fait de longues études scientifiques pour aboutir à ce diagnostic très prêchi précha. (?) ...ils ne se sont pas "cassés" de trop ces deux là ...

Pour qu'ils puissent dormir "sereinement", les précieux chauffeur(e)s demandez donc aux Sociétés d'autoroute de mettre en place des systèmes de gardiennages privés contrôlant les aires de repos ..
...c'est inclus dans le péage !
;0)

Je serais curieux de voir les résultats d'une étude équivalente pour les chauffeurs de taxi.
Je n'ai rien contre eux, bien au contraire, mais cela pourrait être un élément de comparaison sur une population de personnes qui roulent beaucoup donc qui sont majoritairement en position statique la journée, bien que leurs missions doivent être beaucoup plus aléatoires que celles des chauffeurs de PL.
Chauffeurs de bus également, se serait intéressant de savoir....

Pour les taxis, y a moins de souci pour les marchandises ou le carburant ...quoique les pots catylitiques parait il sont convoités pour leur platine ...
Y a un message ...pour les chauffeurs de bus ou c'est seulement pour la ratp ..(?)
;0)

Tiens y a une autre étude à faire, "Les Trolls d'Autoactu (TDA), des sujets à risques ?"..
Subséquemment !
;0))

@ Ade Airix, Le 03/06/2021 à 09:34
Pas de message subliminal tarabiscoté de ma part.
Juste une question ouverte quant à une étude clinique sur une population dans un même métier.
Chauffeur de PL, de taxi, de bus, métiers équivalents ?
Après, on peut effectivement faire dire ce que l'on veut aux chiffres.
Comme dire par exemple que les personnes à IMC fort sont issues plutôt d'une certaine catégorie de la population...
Je n'irai pas plus loin au risque de me faire traiter de... alors que ce débat doit plutôt être argumenté à mon sens par des statisticiens ou des membres de la professsion médicale, ce dont je ne fais pas partie.

Me voilà grandement rassuré,
cher Clerion
;0)

C'est un spécialiste de la spécialiste...mais qui dégaine toujours trop vite comme d'habitude et avec son amabilité habituelle aussi !!
Cela existe le troll feignant à court d'arguments.
Interdiction de nommer qui que ce soit ...mais ce n'est pas une surprise !!

Nonobstant ... les pics toujours très anonymes et évaporés … La prudence est mère de sureté !
;0))

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Analyse

A la baguette !

C’est d’une baguette magique dont je vous parle aujourd’hui, du genre croquant en surface et moelleux à l’intérieur. Et de comment s’en servir pour promouvoir la mobilité individuelle décarbonée. Ou pas.

Marchés

La pénurie de VO récents largement confirmée en mai

Le marché de l'occasion réalise sa première baisse en mai (vs 2019), impacté par la pénurie de VO de moins de deux ans. Les professionnels de l’automobile, qui représentent 37,2% des ventes de VO en mai , se rattrapent avec les VO de 2 à 5 ans, en hausse de 8%.