Poids lourds : Volvo plombé par le Covid-19 malgré une reprise depuis l'été

En 2020, "nous avons dû faire face à des fluctuations spectaculaires de la demande" en raison de la pandémie, a expliqué le PDG, Martin Lundstedt, dans le rapport annuel du groupe.

Pour 2021, Volvo a relevé mercredi ses prévisions annuelles de vente pour sa branche poids lourds, sa principale activité, en Europe, en Amérique du Nord et au Brésil. Il anticipe toutefois au premier trimestre "des perturbations de la production et une augmentation des coûts", dues à une chaîne d'approvisionnement "tendue".

Le secteur de la construction de poids lourds est très sensible à la conjoncture et donc très exposé aux crises économiques.

Volvo Group avait annoncé en mars suspendre toutes ses activités sur la plupart des sites situés dans 18 pays et l'arrêt de la production en Belgique et en France, chez Renault Trucks, propriété du géant suédois.

L'activité a progressivement repris en milieu d'année, mais pas suffisamment pour combler la baisse de ses résultats.

Plombé par une chute de ses ventes annuelles (-22%), à 338 milliards de couronnes (33,4 milliards d'euros), le constructeur a annoncé une chute de 46% de son bénéfice net annuel, à 19,3 milliards. Sa marge opérationnelle est passée de 11,5% à 8,1% sur un an, malgré une forte réduction de ses coûts (-20%).

"Nous avons considérablement amélioré notre flexibilité en termes de volume et de coûts, qui étaient des facteurs cruciaux pour la résistance de nos revenus en 2020", se félicite le groupe.

Commandes en hausse

Au cours du second semestre, le groupe a repris des couleurs, porté par une reprise de ses activités.

"L'utilisation des camions et des machines par les clients a augmenté lorsque les restrictions liées au Covid-19 ont été assouplies au cours de l'été, cette évolution s'est poursuivie au cours des troisième et quatrième trimestres", a expliqué le groupe.

Sur la période octobre-décembre, les ventes nettes du groupe se sont élevées à 96,9 milliards, un résultat conforme à celui de 2019 à taux de change égal, tandis que le bénéfice net a bondi de 38% sur un an.

"Les activités de transport et de construction sont revenues à des niveaux comparables à ceux de l'année précédente sur la plupart des marchés, ce qui a renforcé la confiance de nos clients dans l'avenir", a commenté le PDG.

Une confiance qui se retrouve dans le carnet de commandes du constructeur, puisque celui des poids lourds a augmenté de 61% par rapport au quatrième trimestre 2019.

Sur les marchés, l'action du groupe était proche de l'équilibre dans les premiers échanges à la Bourse de Stockholm.

En juin, le groupe, avait annoncé son intention de supprimer 4.100 postes de cadres et employés de bureau dans le monde au second semestre 2020, en raison des effets de la pandémie sur son activité.

Fin décembre, le constructeur employait quelque 96.200 personnes (intérimaires et consultants compris), soit 7.800 de moins qu'un an plus tôt.