Publicité
Publicité
Marchés - 13/10/2023

ZFE à Toulouse : les véhicules Crit'Air 3 vont pouvoir continuer à rouler

Par AFP

Le conseil métropolitain de Toulouse a adopté jeudi une délibération permettant aux véhicules portant une vignette Crit'Air 3 de continuer à circuler dans sa Zone à faibles émissions (ZFE), alors qu'ils devaient être interdits au 1er janvier 2024.

 Cette mesure, qui concerne les véhicules essence immatriculés avant le 1er janvier 2006 et les véhicules Diesel immatriculés avant le 1er janvier 2011, a pu être prise car la qualité de l'air s'est améliorée à Toulouse en 2022.

Le ministère de la Transition écologique avait indiqué en juillet que la Ville Rose ne dépassait plus régulièrement le seuil règlementaire de dioxyde d'azote soit 40 µg (microgrammes) par m3, et basculait "en zone de vigilance", comme Grenoble et Reims, ce qui lui permet de "décider de suspendre les prochaines étapes de son calendrier de restrictions".

La mesure devra néanmoins être réexaminée si de nouveaux dépassements de seuil sont constatés sur trois années minimum, pendant une période de cinq ans.

Le non-dépassement du seuil ne signifie pas pour autant que l'air est sain :

Toulouse, comme presque toutes les agglomérations françaises, dépasse encore largement les valeurs recommandées par l'OMS, de 10 µg de NO2/m3.

"Vous faites le choix d'abandonner les populations les plus exposées" à la pollution de l'air, a déclaré lors des débats Thomas Karmann, conseiller métropolitain écologiste, tandis que Caroline Honvault, du groupe d'opposition Alternative pour une Métropole Citoyenne, dénonçait une "politique de l'autruche".

Les véhicules plus polluants, les Crit'Air 4, 5 et hors catégorie, restent interdits d'accès à la ZFE, même s'ils peuvent disposer d'un pass dérogatoire de 52 jours par an.

Le débat sur la mise en place des ZFE est devenu explosif début 2023, sur fond de crise du pouvoir d'achat car les véhicules moins polluants, hybrides ou électriques, sont plus chers à l'acquisition.

Le RN comme LR ont proposé de supprimer les zones, tandis que les Insoumis ont demandé un moratoire.

Le ministère de la Transition écologique a promis de présenter à l'automne des "mesures d'acceptabilité" sociale pour la mise en place des ZFE. Il doit s'inspirer d'un rapport de l'association France Urbaine - dont le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, est le premier vice-président - qui propose notamment de doubler les aides de l'Etat pour l'achat de véhicules moins polluants.

Réactions

Ouf ...on respire (mieux à Toulouse qu'à Paris ?)
;0)

Ah bon, la situation s'améliore à Toulouse. Je pense plutôt que les Politiques ont compris qu'ils auraient un déferlement de violence s'ils s'obstinaient à nous voir crever en bonne santé.
Attention aux GJ-BR, ça va chauffer grave.

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Publi-rédactionnel

Face aux défis du marché automobile, comment déstocker ses véhicules rapidement en cette fin d’année ?

Entre les stocks de véhicules qui reviennent à la normale et la pression grandissante des agios financiers dus à la hausse des taux, les concessionnaires sont confrontés à des défis majeurs qui impactent directement leur rentabilité. Dans ce contexte tendu, comment donner un souffle nouveau à ses ventes et alléger ses stocks de manière efficace ? La réponse réside peut-être dans des solutions marketing et événementielles…

Analyse

Les "mégacastings" vont-ils révolutionner la conception et l’assemblage des véhicules ?

En innovant sur les composants des véhicules avec ses "gigacastings", Tesla a exploré une méthode de conception qui simplifie l’assemblage en usine. Le constructeur américain a ouvert une nouvelle voie mais beaucoup de questions restent sans réponse. Cette technologie mûrit et ouvre d’autres possibilités qui ne laissent pas indifférent, y compris chez les équipementiers. Ces composants que l’on appelle communément les "mégacastings" vont-ils révolutionner l’automobile ?

Marchés

L’Etat va-t-il signer l’arrêt de mort des pick-up en France ?

Mi-utilitaires, mi-véhicules de loisirs, les pick-up sont parvenus à échapper au malus en 5 places, puis en 4 places à partir de 2019 et devront n’en compter plus que 3 maximum en 2024. A moins que les versions "cabines approfondies" équipées de deux sièges arrière spartiates et peu accessibles, soient encore exonérées…