Publicité
Publicité
Equipementiers - 09/10/2023

Automobile : grève à l'usine d'Argentan au lendemain de l'annonce d'un plan social

Par AFP

Une grève a été largement suivie jeudi à l'usine d'Argentan (Orne) de l'équipementier automobile Marelli au lendemain de l'annonce d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), menaçant près de 170 emplois, a-t-on appris auprès de la direction.

"Il y avait 165 grévistes sur 167 salariés du site d'Argentan aujourd'hui", a indiqué à un correspondant de l'AFP la direction.

"Entre 2018 et 2022, le site a généré une perte cumulée de plus de 28 millions d'euros. Et le marché européen des voitures est en train de se comprimer. Aujourd'hui sur huit voitures achetées, une seule est neuve et sept le sont d'occasion", a ajouté la direction, précisant que la recherche d'un repreneur se poursuivait.

L'entreprise avait aussi annoncé dans un communiqué la fermeture de l'usine à Saint-Julien-du-Sault (Yonne), menaçant 125 postes.

Selon Jean-Philippe Fresny, syndicaliste à la CGT à Argentan, il y a eu un "effet coup de massue hier, transformée en colère. La décision de fermeture est totalement injustifiée économiquement et humainement. On a besoin de l'appui de l'État et de négocier une sortie la plus socialement acceptable", a-t-il déclaré à un correspondant de l'AFP.

"Je suis démoralisé. Au moment de l'annonce j'ai vu des hommes et des femmes pleurer. Argentan est en train de devenir une ville dortoir", a réagi Karim Touati, 60 ans, monteur sur ligne, qui travaille depuis 25 ans à Marelli.

Marelli se présente comme "l'un des principaux fournisseurs mondiaux indépendants du secteur automobile", avec près de 50.000 employés dans le monde, sur 170 sites et centres de recherche et développement répartis en Asie, aux Amériques, en Europe et en Afrique.

Publicité

Réactions

Jamais une grève n'a permis de remplir des bons de commande.

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Après-Vente

Accès aux données techniques des véhicules : la CJUE donne raison à Carglass et ATU contre FCA

Dans le cadre d’une procédure opposant en Allemagne Carglass et ATU à FCA Italy SpA, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a jugé que les questions de cybersécurité ne pouvaient pas entraver l’accès aux données des véhicules pour les opérateurs indépendants. Les textes européens ne permettent pas aux constructeurs de mettre des conditions d'accès aux données qui ne sont pas prévues, a dit la CJUE.

Analyse

Légitimer les aides publiques : l’emploi des ouvriers français, les ZFE et les ménages modestes au secours du business

Le politique a dicté des choix très lourds à la filière automobile en imposant au nom de l’urgence climatique une mutation inédite dans un tempo extrêmement rapide. Les dernières séquences de ce processus d’accélération des décisions ont pris place dans un contexte très exceptionnel marqué à la fois par le Covid et la crise des semi-conducteurs et par un argent public rendu facile par 10 années de "quantitative easing". En cette fin 2023, le contexte change et l’on entre dans le dur côté automobile au moment où le "quoiqu’il en coûte" s’éloigne. On assiste alors à un appel à l’argent public qui voit les entreprises et leurs lobbyistes faire feu de tout bois et se faire assez étonnamment chantres de la cause des salariés de l’industrie et des intérêts des classes populaires …