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Constructeurs - 09/10/2023 - #Byd , #Ford

Echec des négociations avec un investisseur pour l'usine Ford de Saarlouis

Par AFP

Le constructeur américain Ford a annoncé jeudi l'échec des négociations avec un investisseur pour son usine allemande de Saarlouis, proche de la frontière française, qui emploie 4.500 salariés et se voit pratiquement condamnée après la fin programmée de la Focus en 2025.

Au terme d'une étude de faisabilité et de négociations intensives, "l'investisseur" dont l'identité et le secteur n'ont pas été dévoilés "a décidé de ne pas poursuivre les négociations", énonce un communiqué de Ford.

Le syndicat IG Metall s'est dit "très déçu et en colère", dans un communiqué transmis à l'AFP.

L'usine de Saarlouis (dans la Sarre, à l'ouest), qui fabrique depuis 2010 les modèles Ford Focus en version moteur thermique, doit arrêter sa production en 2025, a annoncé Ford l'an dernier.

Une solution pour faire perdurer le site semblait en bonne voie en juin, quand Ford et la région de la Sarre avaient signé un accord non contraignant avec un investisseur potentiel, qui aurait permis de sauver quelque 2.500 emplois sur le site qui en compte aujourd'hui 4.500.

L'hypothèse d'un rachat par l'entreprise chinoise BYD, spécialisée dans les véhicules électriques, a été évoqué par la presse allemande.

"En fin de compte, nous ne savons pas pourquoi" ces trois acteurs "ne sont pas parvenus à un accord", fustige IG Metall, ajoutant que cela "ne peut pas être la faute" des salariés "hautement qualifiés" de Ford.

Tous les espoirs ne sont pas perdus car Ford va "poursuivre un plan alternatif", selon le communiqué.

Après l'arrêt de la production automobile en 2025, au moins 1.000 emplois pourront être conservés ou créés sur le site de Saarlouis, selon le constructeur.

Ils pourraient servir dans un projet de futur centre technologique prévu dans la ville, avec l'espoir d'attirer d'autres "plus petits investisseurs", poursuit-il.

Ford avait annoncé en février un vaste plan de suppression de près de 10% de ses effectifs européens, soit 3.800 postes visés d'ici 2025, dont 1.700 en Allemagne où le constructeur est particulièrement présent.

Tout en voulant réduire ses coûts, Ford veut réduire le nombre de modèles conçus pour l'Europe en se concentrant sur ses modèles à batterie et sur ses ventes très rentables de véhicules utilitaires.

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Réactions

On l'a déjà dit et redit, Ford se barre de l'Europe. Si j'avais été le boss de cette marque -dieu m'en garde- j'aurais pris la même décision.
J'ai un rêve malsain, que tous les constructeurs généralistes "européens canal historique" (*) fassent de même.
(*) Citroën, Peugeot, Renault, Fiat, Opel, Volkswagen

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