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Constructeurs - 25/09/2023 - #General Motors , #Ford , #Stellantis

Automobile: le Canada évite la grève, elle devient politique aux Etats-Unis

Par AFP

(AFP) - La grève dans l'automobile a été évitée au Canada dimanche mais elle continue aux Etats-Unis et va même prendre une dimension très politique cette semaine avec les visites attendues du président Joe Biden et de l'ancien président Donald Trump, mardi et mercredi.

Les membres du syndicat Unifor, qui représente les employés des usines automobiles au Canada, ont approuvé dimanche un accord avec le constructeur américain Ford, écartant ainsi le risque d'un débrayage.

"Félicitations. Les votes ont été comptés et les membres d'Unifor de Ford au Canada ont ratifié un accord sur trois ans qui va apporter des gains immenses pour les travailleurs de l'automobile", a indiqué le syndicat sur X, anciennement Twitter.

Les salaires doivent être augmentés de 15% sur trois ans, y compris une hausse de 10 % la première année. L'accord comprend aussi d'autres avantages et bonus, dont des ajustements au coût de la vie et de meilleures retraites.

Il concerne plus de 5.600 employés de Ford au Canada, et devrait servir de référence pour ceux de Stellantis et de General Motors comme c'est traditionnellement le cas. Les trois géants américains, surnommés les "Big Three", emploient quelque 18.000 adhérents d'Unifor.

Aux Etats-Unis, la première grève affectant les trois constructeurs en même temps est entrée dans sa deuxième semaine vendredi, et s'est durcie chez General Motors et Stellantis.

Quelque 38 centres de distribution de pièces détachées de ces deux groupes sont désormais concernés.

En cause, selon le syndicat United Auto Workers (UAW), le manque d'avancée dans les négociations syndicales, alors que de "réels progrès" ont été effectués chez Ford.

L'UAW réclame notamment une hausse salariale de 40% sur quatre ans, correspondant à celle dont ont bénéficié les dirigeants des groupes ces quatre dernières années.

Invité à venir sur un piquet de grève, Joe Biden, qui se qualifie volontiers de premier soutien des syndicats américains, doit venir dans le Michigan mardi, en signe de "solidarité".

Le démocrate de 80 ans a déjà, plusieurs fois, estimé publiquement que les constructeurs devaient faire profiter les salariés de leurs "bénéfices record".

Le président avait jusqu'ici prévu de consacrer la semaine prochaine à un voyage dans l'Ouest, mais il a finalement décidé de griller la politesse à son grand rival Donald Trump, qui lui aussi se veut le champion des ouvriers et des milieux populaires.

L'ancien président républicain, favori de la primaire de son parti en vue de la présidentielle de 2024, a en effet annoncé sa visite sur un piquet de grève mercredi, aussi dans le Michigan, un Etat clé sur le plan électoral.

Réactions

... Il y a les agrégations de mécontentements (cf les grèves à L.A. des syndicats de scénaristes et acteurs) dont l'évolution est à surveiller comme le "le lait sur le feu" ... Un sujet assez familier de ce côté, ici ...on a vu "ce qu'il en coûtait" de les négliger et l'on se demande si des enseignements en ont été bien tirés dans "les allées du pouvoir" ...
Voir, notamment, le "yoyo médiatique" de ces jours derniers autour des "passoirs thermiques".
Si l'écologie ne doit pas être punitive "qui disaient" ... apparemment, certains n'ont pas tout bien assimilé (?).
Aux USA, pour l'instant, ils en sont "au partage du gâteau", c'est plus "fin de mois" que "fin du Monde".
;0)

La grève ne devient pas politique, elle l'est depuis le début.

Vous imaginez Macron sur un piquet pour soutenir la grève avec la CGT ?
Biden est en train de virer communiste pour gagner des voix !
Washington vaut bien une grève..
;0)

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