Bénéfice net en recul pour OPMobility, qui améliore sa rentabilité opérationnelle

   Le groupe a vu sa marge opérationnelle croître de 11,1%, à 260 millions d'euros, progression qu'il attribue notamment à des "mesures d'économies". Le chiffre d'affaires a reculé de 1,5% à 5,3 milliards d'euros.
   Lors d'une présentation à la presse, le directeur général Laurent Favre, a notamment évoqué un "gel" des embauches dans certains métiers et la réduction des coûts liés aux déplacements.
   Concernant la baisse du bénéfice net, "c'est principalement des coûts de restructuration", pour s'adapter à "un marché qui change", a indiqué M. Favre.

Il a évoqué la fermeture de l'usine allemande de Salzgitter (Basse-Saxe), où le groupe fabrique des systèmes de batteries pour les trains, déjà annoncée en interne.
   Cette production sera transférée dans l'usine française de Pfastatt (Haut-Rhin), qui fabrique des réservoirs à essence. Cette activité "va décroitre dans le futur", a souligné M. Favre.
   Le groupe table néanmoins sur une progression de son bénéfice net sur l'année: "l'an dernier, c'était 170 millions d'euros, cette année, ce sera plus", a assuré M. Favre. 

   Le groupe n'est pas fortement touché par les droits de douanes décidés par l'administration Trump (à hauteur de 10-15 millions d'euros seulement sur le semestre), car il produit aux Etats-Unis la majeure partie des composants qu'il vend aux constructeurs américains aux Etats-Unis où il possède une douzaine d'usines.
   Il est cependant inévitable que les constructeurs augmentent fortement leurs tarifs aux Etats-Unis, a souligné Laurent Favre lors d'une rencontre avec des journalistes.

   L'équipementier a déjà pâti d'une baisse de son chiffre d'affaires en Amérique du Nord, "en raison de reports en production chez certains constructeurs automobiles, et d'arrêts de production temporaires dans des usines" de ses clients au Mexique et au Canada, conséquence des "incertitudes liées aux droits de douane".
   Le groupe compte cependant continuer à croître en Amérique du Nord alors que la production européenne reste faible depuis l'épidémie de Covid, entre des ventes plus faibles et des exportations toujours plus limitées, notamment vers la Chine, a indiqué Laurent Favre.

   Concernant l'hydrogène, M. Favre souligne que, si Stellantis a annoncé mettre fin à son programme de développement dans cette technologie, d'autres constructeurs, comme BMW ou Toyota, ont réaffirmé leur volonté de poursuivre leurs investissements.
   Compte tenu des retards pris par le marché, "on s'adapte", a indiqué M. Favre, souhaitant continuer à "gagner des parts de marché" en visant "en priorité le camion, les véhicules commerciaux avec un prisme de plus en plus fort" sur l'Asie, "qui continue à développer cette technologie". 

   Malgré les incertitudes liées aux droits de douanes et géopolitiques, le groupe maintient son objectif d'améliorer l'ensemble de ses indicateurs financiers (marge opérationnelle, résultat net part du groupe et flux de trésorerie) par rapport à 2024, tout en poursuivant son désendettement.