Publi-rédactionnel - 12/06/2025 - #Bmw , #Opel , #Peugeot
Des prix en hausse dans le neuf, des arbitrages vers l'occasion
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Le marché belge de la voiture d'occasion a battu de nouveaux records en 2024 avec 727.650 immatriculations, dépassant largement les ventes de véhicules neufs. Cette dynamique se poursuit en 2025, portée par un contexte économique tendu et des prix de voitures neuves toujours plus élevés.
Alors que le prix moyen d’une voiture neuve dépasse facilement les 25.000 €, de nombreux Belges ne se posent plus vraiment la question d’acheter une voiture neuve ou d'occasion. Sur ce segment, le montant moyen déboursé atteint 12.600 €, soit moins de la moitié du prix d’un véhicule neuf. Plus révélateur encore, la moitié des acheteurs dépensent moins de 10.000 € pour leur véhicule. L’écart entre le budget disponible et les prix du neuf pousse donc les particuliers à se rabattre sur le marché secondaire.
Une année 2024 record pour le marché de seconde main
D’après les chiffres publiés par la fédération du secteur automobile et des secteurs connexes en Belgique, les ventes de voitures d'occasion ont augmenté de 5,6 % en 2024. La seule fin d’année a vu une progression de 7,4 % en décembre, avec 55.025 véhicules immatriculés ce mois-là. Cette croissance est largement tirée par la disponibilité immédiate des véhicules et une offre plus accessible financièrement que celle du neuf, désormais réduite aux modèles haut de gamme.
Le profil des acheteurs change, les professionnels en première ligne
Autre tendance révélatrice : 66 % des acheteurs interrogés achetaient une voiture d’occasion pour la première fois, dont une grande part venant du neuf. Deux tiers des transactions se font désormais chez des professionnels, ce qui témoigne d’une certaine recherche de sécurité et de garanties dans les achats. Le Car-Pass, document obligatoire de traçabilité kilométrique, est consulté par 66 % des acheteurs, et jugé utile par 81 % de ceux qui prévoient un achat.
SUV, citadines et essence dominent toujours
En avril 2025, Volkswagen et BMW sont les marques les plus vendues sur le marché de l’occasion, devant Mercedes, Peugeot et Opel. Côté modèles, la VW Golf reste en tête, suivie de la Polo, de l’Opel Corsa et des BMW Série 3 et Série 1. Ce sont principalement les SUV et les citadines compactes qui séduisent, en majorité motorisées à essence (55,8 %). Le diesel poursuit son recul à 27,3 %, tandis que les hybrides et électriques atteignent ensemble 16,4 %.
L’électrique d’occasion reste marginale
Malgré les incitations, les véhicules 100 % électriques ne convainquent pas encore sur le marché de l’occasion. Seuls 3,8 % des transactions concernent ce type de motorisation, et 59 % des acheteurs affirment qu’ils n’envisagent pas une voiture électrique comme prochain achat. La fiabilité des batteries et l’absence de traçabilité claire freinent encore les décisions. Le Car-Pass envisage d’intégrer des informations sur l’état de santé des batteries, en lien avec le futur ministre en charge de la protection des consommateurs.
Un marché porté par les ménages, en attente de stabilité
Avec 90 % des transactions réalisées par des particuliers, le marché de l’occasion reste un refuge budgétaire pour nombre de ménages. Le niveau élevé des ventes depuis plusieurs années, et ce jusque dans les concessions spécialisées, combiné à la difficulté d’accès au neuf, laisse penser que cette tendance pourrait s’ancrer durablement. Seule la démocratisation réelle des voitures électriques pourrait venir modifier la donne à moyen terme.