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Equipementiers - 08/10/2020

Grève illimitée à ArcelorMittal en France pour une prime et un chômage partiel compensé à 100%

Par AFP

(AFP) - Une grève illimitée a débuté mercredi sur les sites français du géant de la sidérurgie ArcelorMittal, dont des salariés demandent à être mieux récompensés de leurs efforts pendant la crise sanitaire, notamment via un maintien du salaire en cas d'activité partielle, a-t-on appris de source syndicale.

"C'est un mouvement social qui prend dans l'ensemble des sociétés du périmètre national", a affirmé à l'AFP Philippe Verbeke, coordinateur de la CGT pour le groupe.
Selon la CGT, la mobilisation touche plusieurs sites français du groupe, dont ceux de Mardyck (Nord), où des débrayages ont commencé dès le 3 octobre, Dunkerque, Florange (Moselle) et Basse-Indre (Indre).
Alors que l'industrie automobile représente le principal débouché des sites d'ArcelorMittal dans le nord de la France, la demande dans ce secteur "tire très fort en ce moment, après les déstockage de la crise Covid, donc les sites qui s'arrêtent actuellement, ce n'est pas le bon moment pour la direction générale du groupe", a relevé M. Verbeke. 

"Au moment où nos marchés montrent des signes de reprise, ArcelorMittal s'organise à l'échelle européenne pour que ce mouvement n'ait aucun impact pour ses clients, en utilisant les capacités de production résiduelles des autres sites européens", a pour sa part réagi la direction d'ArcelorMittal France auprès de l'AFP.
Elle a indiqué qu'à Dunkerque, un haut-fourneau avait été arrêté quelques heures mercredi, mais avait redémarré dans l'après-midi. 
La CGT, qui a appelé à la grève, avait adressé le 25 septembre un ultimatum à la direction générale France, demandant une prime de 2.000 euros et la couverture à 100% du salaire en cas d'activité partielle, des revendications rejetées le 2 octobre selon le syndicat.

Dans un communiqué, la CGT dénonce "un abus du recours au chômage partiel sur plusieurs sites, tandis que l'activité est fortement remontée, notamment pour les sites tournés vers le marché de l'automobile". La direction capte selon elle des fonds publics pour réduire ses dépenses liées aux salaires.
Le syndicat déplore une dégradation des conditions de travail sur tous les sites, "liée au sous-investissement récurent et au sous-effectif, imposés par la famille Mittal" et un sentiment des salariés de ne pas être récompensés de leurs efforts pour continuer à faire tourner le groupe dans des conditions difficiles pendant la crise sanitaire.

"D'autres groupes industriels ont déclenché des primes ou au moins des accompagnements financiers, avantages X ou Y pour reconnaître l'effort des salariés, des primes sont tombées aussi chez des sous-traitants du groupe", constate M. Verbeke. 
La direction souligne pour sa part que la demande d'acier "n'est pas revenue au niveau pré-Covid", ce qui oblige l'entreprise à continuer à avoir recours à l'activité partielle. "ArcelorMittal France a déployé ces derniers mois toutes les mesures permises par ses accords collectifs pour atténuer l'effet de cette activité partielle sur ses équipes", précise la direction.

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