Publicité
Publicité
Marchés - 30/08/2022 - #Volkswagen , #Tesla , #Chrysler , #General Motors , #Mercedes-Benz , #Fiat , #Ford , #Stellantis , #Toyota

Dans la course aux voitures électriques, une route semée d'embûches

Par AFP

(AFP) - Poussés par les autorités ou leurs propres engagements, de grands constructeurs automobiles ont engagé un virage radical vers la fin des moteurs à combustion et l'avènement des voitures électriques.

Mais pour atteindre leurs ambitieux objectifs, ils devront surmonter de nombreux obstacles.

Y aura-t-il assez de lithium et autres matières premières indispensables à la fabrication de batteries électriques ? Suffisamment de stations de recharge ?

Comment s'assurer que les voitures ne coûteront pas trop cher pour les bourses les plus modestes ?

Après le succès de Tesla, bâti uniquement sur les véhicules électriques, la plupart des grands groupes du secteur prévoient d'investir des dizaines de milliards de dollars dans les années à venir pour se transformer.

Stellantis (ex-groupe PSA-Fiat-Chrysler) veut ainsi vendre 100% de véhicules électriques en Europe à horizon 2030. Toyota compte lancer 30 modèles sur ce segment pour cette même date. General Motors ambitionne de ne plus produire de voitures à moteurs à combustion en 2035.

Ils sont encouragés en ce sens par les autorités.

Dernière en date, la Californie a banni jeudi la vente de voitures neuves traditionnelles à partir de 2035.

Demande assurée
L'Union européenne a aussi engagé l'interdiction de la vente des voitures neuves à essence, diesel ou hybrides d'ici 2035, tandis que la Chine veut qu'au moins la moitié des véhicules neufs à cette date soient électriques, hybrides ou à hydrogène.

Les fabricants d'automobile sont prévenus, "à eux de se débrouiller pour préparer leurs stocks", remarque Jessica Caldwell, du cabinet spécialisé Edmunds.

"On disait encore récemment que les plus grands obstacles à l'adoption des véhicules électriques seraient l'acceptation par les automobilistes et le prix", souligne la spécialiste.

Mais portée par des consommateurs de plus en plus sensibles aux impacts du changement climatique, la demande est là.

Aux Etats-Unis par exemple, General Motors assure avoir plus de 150.000 pré-commandes pour la version électrique de son pick-up Silverado, qui ne sera disponible qu'en 2023. Il faut attendre plusieurs mois pour une Tesla, marque phare du secteur.

"La question semble plus maintenant de savoir s'ils peuvent se procurer les matériaux nécessaires", remarque J.Caldwell.

Basculements "drastiques"
"Les gouvernements peuvent décider autant qu'ils veulent de subventions ou de nouvelles réglementations pour les véhicules électriques, on fait face actuellement à un manque de palladium, de nickel, de lithium", abonde Karl Brauer du site spécialisé iseecars.

Certes, le problème est en grande partie lié au conflit entre la Russie et l'Ukraine, mais "personne n'aurait prédit il y a un an l'escalade des prix ou la difficulté à se procurer ces matériaux", rappelle-t-il. Ce qui met en lumière le fait que la situation "peut changer de façon drastique à tout moment".

Les constructeurs se démènent pour limiter les aléas.

Ils construisent leurs propres usines de batteries, créent des co-entreprises avec des fabricants spécialisés ou concluent des partenariats avec des compagnies minières.

Les groupes allemands Volkswagen et Mercedes-Benz ont même signé lundi des accords directement avec le gouvernement canadien pour consolider leur approvisionnement en métaux rares.

Mais le marché reste, comme pour le pétrole, mondial, rappelle M. Brauer : tant que l'offre est limitée, "il y aura toujours quelqu'un pour payer un peu plus cher".

A cet égard, d'autres aspects de la transition vers l'électrique comme la conversion des chaînes de production sont finalement assez faciles "car ils peuvent le contrôler", avance-t-il.

Aides sous conditions
Des réglementations locales peuvent aussi compliquer la tâche, comme aux Etats-Unis où une récente loi conditionne une aide de 7.500 dollars pour l'achat d'une voiture électrique à certains éléments, comme un assemblage final en Amérique du Nord.

L'Alliance pour l'innovation automobile, un lobby du secteur aux Etats-Unis, a calculé qu'environ 70% des 72 modèles électriques, hybrides rechargeables ou à hydrogène actuellement sur le marché ne pourraient, en l'état, prétendre à cette subvention.

Pour Garrett Nelson, analyste pour CFRA, cette nouvelle loi va clairement favoriser aux Etats-Unis Tesla, GM et Ford, au détriment des constructeurs européens et asiatiques.

Après l'annonce de la Californie, l'Alliance pour l'innovation automobile a aussi estimé dans un communiqué qu'il serait "extrêmement compliqué" d'atteindre les objectifs de l'Etat en raison "de facteurs externes" : l'inflation, les stations de recharge électrique ou à hydrogène, les chaînes d'approvisionnement, la main d'oeuvre, la disponibilité et le prix de matériaux essentiels, et la pénurie persistante de semi-conducteurs. "Ce sont des problèmes complexes, interdépendants et mondiaux qui vont bien au-delà du contrôle (des autorités californiennes) ou de l'industrie automobile", avance l'Alliance.

Réactions

L’énorme différence d’un VE par rapport à une fumante et la principale c’est que nous avons la station service à la maison on recharge sans passer à caisse .
Pr contre sur les bornes publiques c’est pas pareil ,ce matin à la borne communale une P 3 est arrivée le Geeks a fait descendre son chien après le branchement et s’est tiré……faut pas être pressé derrière ….quand aux transhumances la c’est un sacerdoce,il faut compter 30 mn mini par caisse alors si y’en a 20 devant,tabarnak.
Le Touring club Suisse a une remorque de dépannage avec un …..groupe électrogène re MDR

Oui Alain, la station service à la maison c'est bien... quand on a une maison. Ce qui ne représente pas la majorité de la population et surtout pas les citadins où l'utilisation du VE est le plus optimal !

@AFP : quand vous dites :"Stellantis (ex-groupe PSA-Fiat-Chrysler) veut ainsi vendre 100% de véhicules électriques en Europe à horizon 2030" il me semblait que c'était plutôt 100% de véhicules électrifiés incluant donc les hybrides ce qui est fondamentalement différent. Pourriez-vous confirmer ?

@Alain Boise: voici une solution certainement plus vertueuse et efficace pour le dépannage de VE en panne: https://www.youtube.com/watch?v=5_PF6543YSk
Notez qu'on utilise la batterie du véhicule de dépannage comme source d'énergie, ce qui économise pas mal d'argent (pas de batterie supplémentaire) et conserve la charge utile du véhicule disponible pour d'autres services (par exemple réparations rapides). On sait faire la même chose pour produire du 22kW AC triphasé (géneratrice mobile) et 48V DC à 320 A (charge rapide d'engins de chantier électriques)!
Quand le VE ne sert pas qu'à transporter des personnes ou de marchandises, et qu'il sert aussi de source d'énergie !

Il n'y a que Boise qui a des PB de charge avec les VE, ce qui est étonnant car il ne roule pas en VE ??
;0)

Non Lucos je ne voyage pas en VE mais je me déplace en semaine en elec,…..et vous?

@Jean-Baptiste Segard, Le 30/08/2022 à 09:39
SVP cher Jean-Baptiste, votre remorque à batteries est superbe mais ne lancez pas le bouchon trop loin en nous disant que le VE devient source d'énergie.
Non, les sources d'énergie sont le pétrole, le gaz, le soleil (photovoltaïque et éolien), la gravité (barrage), les marrées (usine marémotrice), etc.
Jamais, ô grand jamais une "batterie" est "source d'énergie". A ce compte là, tous les réservoirs d'essence seraient des sources d'énergie !

@Bruno Haas : vous avez raison c'était un raccourci sémantique abusif ! Le VE devient un moyen mobile de fournir de l'énergie là où on en a besoin.

Cet article est soit hypocrite, soit naïf, soit stupide. Son auteur -et Karl Brauer- découvrent la lune, ou bien. Il énumère les "nombreux obstacles" en début d'article. Faut-il lui rappeler les propos de Carlos Tavares prononcés il y a bien longtemps :
"Le monde est fou. Le fait que les autorités nous ordonnent d'aller dans une direction technologique, celle du véhicule électrique, est un gros tournant.
Je ne voudrais pas que dans 30 ans on découvre quelque chose qui n'est pas aussi beau que ça en a l'air, sur le recyclage des batteries, l'utilisation des matières rares de la planète, sur les émissions électromagnétiques de la batterie en situation de recharge?", und so weiter...

Ce Brauer (*) nous affirme que ce sont les clients qui réclament du VE. Mais c'est faux ! Un infime partie des clients peut-être, mais le pékin moyen absolument pas. Le voudrait-il qu'il n'en aurait pas les moyens de toute façon.

(*) je suis allé sur son site. C'est un site de marchand de bagnoles. Je préfère mille fois notre Breton qui sait, lui, ce qu'est une bagnole et un client.

Si vous voulez savoir Boise je suis en e 208 aujourd'hui. Soulevez le capot de votre Toy, vous verrez que c'est un hybride...
;0)

@Jean-Baptiste Segard, Le 30/08/2022 à 10:15
Merci Jean-Baptiste, là nous sommes d'accord !

Sur la question de la demande :
"Aux Etats-Unis par exemple, General Motors assure avoir plus de 150.000 pré-commandes pour la version électrique de son pick-up Silverado, qui ne sera disponible qu'en 2023."
Ce chiffre seul ne signifie rien. Il faudrait avoir celui des ventes annuelles de ce modèle. Si c'est 300 000 par exemple, alors la demande est énorme (50%) si c'est 3 000 000 alors la demande est minimale (5%).

Quand au problème de recharge sur la route d'Alain, perso depuis plus d'un an en véhicule électrique, je n'ai jamais attendu pour recharger.

Votre commentaire

Vous devez être connecté pour publier un commentaire

Autres articles

Réseaux

Carool : les propriétés de Shazam et Doctolib dédiées au pneumatique !

Ancien cadre dirigeant chez Goodyear, Jean-Denis Perche a fondé avec Ivan Lellouch l’entreprise Carool. Ils ont développé une application qui "reconnaît les pneus" et une solution de gestion des RDV atelier pour les gestionnaires de flottes. L’entreprise a été lauréate du Moove Lab et participé à la cession octobre à mai 2022.

Marchés

L'hypothèse d'une hausse de taux de 75 points de la BCE se renforce

Les marchés monétaires de la zone euro ont revu à la hausse la probabilité d'une augmentation de 75 points de base des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) en septembre après les déclarations du week-end de responsables de l'institution sur la nécessité d'agir de manière déterminée pour maîtriser l'inflation.