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31/07/2023

Crise de la chimie : lourde chute du bénéfice de BASF

Par AFP

BASF a fait état vendredi d'une lourde chute de son bénéfice au deuxième trimestre après avoir déjà révisé ses objectifs annuels à la baisse, dans un contexte de demande faible dans le secteur.

Le groupe a dégagé, entre avril et juin, un bénéfice de 499 millions d'euros, en baisse de 76,1% par rapport au deuxième trimestre 2022 (2,1 milliards), a-t-il indiqué dans un communiqué.

"Nous avons enregistré une faible demande de la part de nos principaux secteurs clients, à l'exception de l'industrie automobile", a expliqué Martin Brudermüller, président du conseil d'administration de BASF.

La guerre en Ukraine et la flambée des prix d'énergie qui a suivi ont eu d'importantes répercussions pour le groupe, premier consommateur de gaz industriel du pays. Il fabrique des produits chimiques pour l'automobile, l'agriculture ou la construction.

BASF a dû revoir ses marges à la baisse et a annoncé en février dernier la suppression de 3.300 emplois dans le monde.

Le groupe prévoit également la fermeture de plusieurs unités de production sur son site historique allemand de Ludwigshafen, qui compte près de 39.000 salariés.

Le groupe avait annoncé mi-juillet la chute de 25% de ses ventes au deuxième trimestre sur un an, à 17,3 milliards d'euros, en deçà des attentes des analystes.

En conséquence, il avait revu ses objectifs annuels à la baisse, tablant sur un chiffre d'affaires annuel entre 73 et 76 milliards d'euros, contre 84 à 87 milliards d'euros précédemment.

Le groupe a également revu à la baisse son objectif de ratio de rentabilité nette sur les capitaux employés (capitaux propres et dette), désormais attendu entre 6,5 et 7,1%, contre 7,2 à 8,0% auparavant.

Peu après l'ouverture de la bourse de Francfort, le titre BASF perdait 0,24%.

"Nous ne prévoyons pas de nouvel affaiblissement de la demande au niveau mondial au second semestre 2023. En effet, les stocks de matières premières chimiques dans la plupart des industries clientes ont déjà été considérablement réduits", a expliqué M. Brudermüller.

Toutefois, le groupe ne s'attend qu'à une "timide reprise", car la demande "augmente à un rythme plus lent que prévu".

Réactions

Ach….la guerre Gross malheur,on comprend mieux les sous marins de l’industrie allemande qui ont cherché à négocier avec l’autocrate du Kremlin,et le charbon c’est pour quand la fin nos voisins?
Aucune amélioration du bilan carbone par KWh ( ou si peu)depuis 10 ans ….stop ou encore ,l’Allemagne championne du Greenwashing ?

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