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Marchés - 21/05/2024 - #Alfa Romeo , #Byd , #Chrysler , #Dodge , #Peugeot , #Fiat , #Stellantis

Barrières douanières aux voitures chinoises : "un gros piège" pour le patron de Stellantis

Par AFP

(AFP) - Eriger des barrières douanières de 100% pour les voitures électriques chinoises est "un gros piège", a affirmé jeudi le patron du géant automobile Stellantis, Carlos Tavares, au surlendemain de l'annonce d'une telle mesure par les Etats-Unis.

"Lorsque vous mettez une bulle autour d'un marché, qui peut être le marché américain ou le marché européen, la première chose que vous créez, c'est une énorme inflation à l'intérieur de la bulle", a estimé sur France 2 Carlos Tavares, qui dirige un groupe réunissant notamment des marques françaises (Peugeot, Citroën), italiennes (Fiat, Alfa Romeo...) mais aussi américaines (Chrysler, Dodge).

"Et si vous créez une énorme inflation à l'intérieur de la bulle, vous portez atteinte au pouvoir d'achat des classes moyennes (...) et vous accentuez le retard technologique des constructeurs qui sont à l'intérieur de la bulle par rapport à ceux qui sont en train de conquérir le monde", a poursuivi le dirigeant, interrogé dans l'émission "L'Evénement".

Mardi, le jour de l'annonce par le président américain Joe Biden du quadruplement des droits de douane, à 100%, sur les voitures électriques chinoises, M. Tavares avait officialisé en Chine une stratégie conjointe avec son partenaire local Leapmotor, à qui il va ouvrir les portes de l'Europe.

Les deux partenaires ont fondé une coentreprise produisant des véhicules électriques pour l'international, qui livrera ses véhicules à partir de septembre en France, Italie, Belgique, Allemagne, Espagne ou aux Pays-Bas.

L'Union européenne a ouvert en septembre 2023 une enquête sur les subventions accordées par la Chine à son secteur des véhicules électriques, accusant Pékin de fausser la concurrence.

Face à de possibles barrières douanières, Leapmotor envisage de produire à terme des véhicules en Europe, à l'image de BYD qui a annoncé la construction d'une usine en Hongrie, ou dernièrement Chery en Espagne. Cela rendrait ses véhicules éligibles au bonus à l'achat en France, essentiels pour rendre l'électrique accessible aux automobilistes des classes moyennes.

Questionné sur le fait de savoir si l'accord avec Leapmotor ne revenait pas à faire "entrer le loup dans la bergerie", M. Tavares a fait valoir que toute vente de Leapmotor en Europe se traduirait "par des profits pour Stellantis, qui au passage va payer des impôts en France et en Europe, etc".

"Et donc nous avons simplement pris les devants. Nous n'avons pas attendu qu'il y ait des constructeurs chinois qui soient suffisamment gros pour acheter des constructeurs occidentaux", a-t-il plaidé.

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Réactions

C'est marrant ces prises de positions à géométrie variable.
Augmenter les taxes douanières en Europe n'est pas bon... surtout pour le business car Stellantis prévoit l'importation de Leap ! Et l'argument impôts payé en France... me fait un peu sourire quand même. On devrait plutôt dire ce que Stellantis paiera en France après avoir lavé (plus blanc que blanc) et essoré les bénéfices au Luxembourg et aux Pays bas...
Géométrie variable disais-je car au nom de Stellantis aux USA et au quadruplement de la taxe douanière annoncée par Biden, on ne l'a pas beaucoup entendu...

Çà IRA ou pas ?
Une erreur de la part de Biden, pourquoi pas ..? ...faudra voir ...
Un gros piège ? ...Euhh, les Chinois l'ont pas forcé, le "vieux Jo" ... Il y est allé comme un "grand" !
;0)
PS : pour le discours de Tavares, c'est un peu "tout et l'envers de tout", à force ...

La bulle en Europe n’existe pas à mon sens car il y a un tel nombre de constructeurs et de marques en Europe que le consommateur a l'embarras du choix.
Donc l'énorme inflation à l'intérieur de la bulle, idem !

Tout et son contraire... comme quand un grand constructeur menace les pays de délocaliser ses usines s'il ne reçoit pas d'aide et en même temps force ses fournisseurs à se délocaliser pour être consultés !...

Carlos Tavares a perdu toute crédibilité.
Il est pire que le président de la république.
Son argument de payer des impôts en France est d’un cynisme inouï.
Elle est immaculée où sa taule ?
Minable !
Je suis certain que s’il ne s’était pas acoquiné avec Lipmachin il aurait approuvé la taxation à 100%.

@ Bruno Haas, Le 21/05/2024 à 15:59
Pousse levé !

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