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Autour de l'auto - 02/10/2023 - #Chrysler , #General Motors , #Fiat , #Ford , #Stellantis

Etats-Unis : la grève dans l'automobile s'étend, quelque 25.000 employés à l'arrêt

Par AFP

Le syndicat UAW (United Auto Workers) a appelé vendredi 7.000 de ses membres à cesser le travail, portant à 25.000 environ le nombre de salariés à l'arrêt chez les trois grands constructeurs automobiles américains, alors que le mouvement dure maintenant depuis deux semaines.

L'extension de la grève a pris effet à 16H00 GMT et porte sur deux sites, l'un appartenant à Ford, à Chicago, et l'autre, propriété de General Motors, à Lansing (Michigan), a indiqué le président de l'UAW, Shawn Fain.

Il a précisé ne pas appeler de membres supplémentaires à suspendre leur activité chez Stellantis, le troisième membre du "Big Three" (les trois grands constructeurs historiques), du fait de "progrès significatifs" sur plusieurs points en cours de discussion.

Il a mentionné un mécanisme d'ajustement des salaires au coût de la vie ainsi que le droit de faire grève en cas d'annonce de fermeture de site et de délocalisation par le constructeur.

"Nous sommes enthousiastes de voir cet élan chez Stellantis et nous espérons le voir se poursuivre", a déclaré le président du puissant syndicat automobile.

Stellantis a également fait état de "progrès" dans les pourparlers, même si "des divergences demeurent".

Le groupe, né du rapprochement entre le français PSA et FCA (Fiat Chrysler Automobiles), avait initialement été critiqué, de même que General Motors, pour son inflexibilité supposée, l'UAW saluant, la semaine dernière, des avancées significatives avec Ford.

Mais le vent semble avoir tourné, et le président de l'UAW s'en est pris, cette semaine, publiquement à Ford pour avoir suspendu, lundi, les travaux de construction d'une usine de batteries dans le Michigan, considérée comme un projet majeur du groupe de Dearborn (Michigan).

Plus beaucoup de temps
La direction de Ford a réagi, vendredi, et le directeur général, Jim Farley, a accusé l'UAW de mauvaise foi, lui reprochant d'affirmer à ses membres que la transition du groupe vers l'électrique allait provoquer des suppressions de postes à brève échéance.

"Aucun de nos employés ne va perdre son emploi du fait de nos usines de batteries pendant la durée de la prochaine convention collective, ou même après", a assuré Jim Farley lors d'un point de presse téléphonique.

Les projets de Ford pour de nouveaux sites de fabrication de batteries aux Etats-Unis sont des partenariats avec des acteurs non américains, ce qui suscite des réserves chez des élus mais aussi dans l'opinion.

"Ce qui est vraiment frustrant, c'est que nous aurions pu trouver un compromis sur les aspects salariaux", a déclaré le dirigeant, "mais pour l'instant, l'UAW s'est arc-bouté sur la question des usines de batteries".

"Nous avons encore le temps de parvenir à un accord et d'éviter un vrai désastre, mais plus beaucoup de temps", a averti Jim Farley.

Shawn Fain a répliqué, accusant le patron de Ford de "mentir sur l'état des négociations" et lui reprochant de ne pas avoir participé lui-même aux pourparlers depuis des semaines.

"S'il avait été là, il saurait que nous avons soumis une proposition complète à Ford lundi et que nous n'avons toujours pas de retour", a-t-il ajouté.

Le responsable syndical a insisté sur l'importance d'obtenir des garanties sur l'emploi dans le cadre de la transition vers l'électrique.

Malgré le nouvel appel de vendredi, la majorité des 146.000 personnels syndiqués au sein des trois grands constructeurs continuent à occuper leur poste.

Les grévistes ont reçu un renfort de poids, cette semaine, en la personne du président des Etats-Unis, Joe Biden, qui s'est rendu, mardi, sur un piquet de grève au centre de distribution de pièces détachées de GM à Belleville, dans la banlieue de Detroit.

Le chef de l'Etat a estimé publiquement que le syndicat pouvait légitimement revendiquer une augmentation de salaire de quelque 40% sur la durée de la nouvelle convention, soit quatre ans.

L'ancien président Donald Trump s'est aussi rendu, mercredi, dans la région, tenant une réunion publique sur un site de fabrication de pièces détachées, qui n'appartient à aucun des trois grands constructeurs et qui ne comprend pas de syndicat.

Il a, une nouvelle, fois, cherché à faire porter la responsabilité du conflit social à Joe Biden et sa politique de transition énergétique qui favorise le développement des véhicules électriques.

Réactions

Elon a déclaré…il y a risque de faillite si la grève continue,chez nous en Europe les chaînes commencent à s’arreter( Fiat 500e,Maserati),les intérimaires sont remerciés en Allemagne,veuillez relever vos tablettes et attacher votre ceinture.
Stellantis avec des prix délirants ,plus de 30k € la 500,c’est limite

Le "chef de l'Etat" (Biden) n'est pas à une démagogie prêt...car Affirmer que les 40% sur la nouvelle convention est légitime, il espère juste que çà lui rapporte le cocotier ...
Son compétiteur ne vaut pas beaucoup mieux

@ Alain à 00.23
En Europe, pour l'INSTANT, les
usines commencent à s'arrêter parce que les VE ne trouvent plus preneurs car, essentiellement mais pas seulement, leur prix est "déconnecté" de la "réalité" ...
Le contexte social est donc très différent de la situation US ...Une fois que tous les "bobos un peu friqués" ont été séduits, y a plus personne, semble-t-il ...
Tesla continue de vendre lui ... car le rapport prix/efficacité est "attractif".
D'autre part, ai je rêvé (?) où un sondage récent relevait que 54 % des acheteurs de VE regrettaient leur achat et ne renouveleraient pas un choix élec..'.
Le contexte européen est donc fort différent ...
Cela dit lorsque l'UAW aura obtenu un compromis acceptable ( ... ) par les constructeurs US et çà pourrait arriver assez vite, maintenant, il est possible qu'il y ait "benchmark" par les sites européens de construction auto ... (?).
Voyons la suite ...
;0)

Quid de l'état et de l'efficacité de la batterie quand mon véhicule tout électrique se rapprochera de la date fatidique de son dixième anniversaire ?
On est ne train de fabriquer des véhicules dits écologiques car non émetteurs de gaz à effet de serre en circulation mais dont personne ne voudra une fois la batterie HS.
Ainsi va le progrès...

Oui cher Clerion
Vous venez d' illustrer combien la notion de "progrès" peut être différente de celle d'"évolution positive" ...celle conçue habituellement par le sens commun ...
;0)

Joe et Donald sont des pitres. Comment les Américains peuvent-ils élire des ramollis du ciboulot pareil ?

Clerion pose une excellente question.
La réponse des "early adopters" (comme disent les marketeurs) est toujours la même : ce n'est pas un problème, les batteries sont données pour 1 million de kilomètres, tiens même 10 millions pour les prochaines batteries à technologies nickel-chrome/cobalt/magnésium/sucre/pâte à pizza/chocolat-vache-bleue/eau lourde.

Adeairix fait une très bonne analyse du marché, les bobos friqués ont acheté leur joujou parcourant le 0 à 100 en 3 secondes, les autres crétins qui habitent dans des immeubles sans prise de courant dans la rue sont.... des crétins qui gardent leur vieille trapanelle.
Le parc auto français n'a pas finit de vieillir, ce qui est l'exact contraire du but recherché.

Le retour sur le vieillissement des batteries réserve des ….surprises …elles tiennent la durée !

Ce qui est "drôle" c'est l'enchaînement entre "les ramollis du ciboulot" et "le vieillissement des batteries"...
Pas tout à fait sur la même planète vieillissante ...
;0))

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