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Analyse - 29/10/2020 - #Renault , #Bentley , #Jeep , #Lamborghini , #Lotus , #Man , #Ford

La Maire de tous les SUV

Par Jean-Philippe Thery

La Maire de tous les SUV
Rangie, le père de tous les SUV (Crédit : JLR).

Inutile de résister, les SUV sont parmi nous, et pour longtemps. Et je crois bien avoir découvert qu’ils bénéficient d’une forme de promotion tout à fait inattendue, de la part de ceux qui prétendent pourtant les combattre.

Vous allez vraiment croire que je suis complètement obsédé par les SUV.

Peut-être bien d’ailleurs, puisque c’est la troisième fois que je vous en parle. Promis, la prochaine fois que je songerai de nouveau à en faire le thème de ma chronique, j’irai d’abord consulter. Mais pour ma défense, je dois bien avouer que je ne choisis pas vraiment mes sujets, et que la plupart du temps, c’est en fait l’inverse qui se produit : ce sont eux qui viennent à moi.

De fait, j’écris mentalement la plupart de mes textes dans la rue, où les stimuli liés à l’automobile ne manquent guère. Bon, pas sûr que je vous rassure sur ma santé mentale avec ce genre d’explication.

D’ailleurs, ça a un peu changé dernièrement. En raison de la pandémie, je fréquente plus rarement les voies publiques, et j’ai dû apprendre à cultiver mon jardin intérieur, réfléchir plus intensément sous la douche et faire appel aux sources d’inspiration de proximité (si tant est que les réseaux sociaux puissent être ainsi qualifiés). C’est précisément ce qui s’est passé pour ce que je suis en train de vous écrire, dont le contenu m’a été suggéré par deux news malheureusement pas fake, et l’article d’un magazine.

Je commencerai par ce dernier, en l’occurrence un spécial quinze pages consacré aux 50 ans du Range Rover, paru dans le numéro de juin de Classic Cars. Je sais, ce n’est pas du très frais, mais ce n’est pas de ma faute si le courrier en provenance d’Europe arrive au Brésil au rythme d’un steamer en panne de charbon. Reconnaissons d’ailleurs que s’agissant d’un sujet consacré à une voiture lancée en 1970, ça n’est pas si gênant.

Et je vous vois déjà venir avec les commentaires de bas de page sur les pionniers des SUV antérieurs à cette date. De fait, un certain nombre de véhicules peuvent prétendre à ce titre, qu’il s’agisse de la Renault Colorale 1950, de l’International Harvest Scout 1961, de la Jeep Wagoneer 1963 ou encore du Ford Bronco 1966. Ceci étant dit, ne vous abstenez pas pour autant de me faire part de vos avis sur cette chronique, surtout si c’est pour en dire du bien.

Vous admettrez d’ailleurs que le Rangie a tout de même inventé quelque chose. Contrairement à une idée reçue, celui-ci n’a pas été conçu à l’origine comme un véhicule luxueux, même s’il l’est devenu par la suite, mais plutôt comme un engin tout-terrain offrant les qualités routières d’une berline classique. Certes, les modèles précédemment cités répondaient pour certains au même cahier des charges, mais aucun n’avait eu le culot de faire appel à une suspension dotée de quatre ressorts hélicoïdaux à la place des lames qui constituaient alors la norme dans cet univers.

Ce choix fut d’ailleurs contesté jusque dans les rangs du constructeur britannique, mais Charles Spencer King, alors responsable des projets futurs et qui en était responsable, ne s’en laissa pas compter. Il ne démordit donc pas de l’idée, qui lui était venue après avoir conduit une berline (Rover évidemment) dans un champ fraichement labouré.

A constater le succès commercial qu’a connu le Range jusqu’à nos jours et le fait que celui-ci est toujours en production, on se dit qu’il ne faudrait jamais interdire à un ingénieur de s’amuser au volant. Quoi qu’il en soit, pour toutes ces raisons et parce que ça m’arrange aujourd’hui pour cet article, j’affirme sans crainte que le Range-Rover originel est le père de tous les SUV.

Ce qui m’amène sans transition à la Maire de tous les SUV. Et pour surprenante que cette affirmation puisse vous paraître, il s’agit d’Anne Hidalgo

Pour être tout à fait honnête, Madame Hidalgo est loin d’être la seule. Il lui faudra donc partager le titre honorifique que je lui décerne unilatéralement avec nombres d’élus et représentants d’organismes ou assoces diverses, vertes et variées, lesquelles nous incitent involontairement et à leur corps défendant à rouler en SUV.

Aucun doute que s’ils me lisaient -ce qui est moins que probable- ceux-ci s’étrangleraient d’indignation devant mes propos, et n’hésiteraient pas à monter sur leurs grands chevaux-pas-vapeur pour expliquer à quel point ces engins sont inadaptés à nos environnements urbains, et qu’on n'a pas besoin d’un affreux 4x4 pour monter sur les trottoirs ou franchir les dos d’Anne parisiens.

A ce stade, vous attendez évidemment des explications de ma part. Pour vous emmener sur les chemins tortueux de mon raisonnement, c’est donc à bord d’une berline que je vous invite à prendre place, afin de réfléchir à ce qui peut encore inciter l’automobiliste contemporain à opter pour une voiture basse, en dehors de considérations esthétiques sans intérêt. Il n’y a pas si longtemps, la réponse aurait été évidente.

C’était en effet l’époque ou une modération certaine s’imposait à l’abordage des courbes au volant d’un 4x4 à la caisse mal retenue, susceptible de se vautrer à la moindre fantaisie voire plus si affinités avec les bas-côtés. Bref, une berline ou tout autre engin au ras du sol, ça tenait la route comparée aux camions crapahuteurs avec lesquels on n'était jamais très loin de mettre la niche sur le chien, pour reprendre l’expression d’un journaliste auto que j’adorais lire en cachette en classe quand j’étais môme.

De nos jours, cette assertion est totalement dépassée, à l’heure où les plusieurs centaines de chevaux des Lamborghini Urus, Bentley Bentayga et autres Range Rover Sport SVR sont dressés dans l’enceinte du Nurburgring, et savent se tenir en (réseau routier) public. Evidemment, les machines les plus modestes de la catégorie vous promettent elles aussi de rester en vie sur les petites routes serpentantes même franchies à vive allure.

Certes, il existera toujours une différence entre un Captur et une Clio, un 3008 et une 308 menés à la limite de leurs possibilités respectives. Mais sincèrement, quel drôle d’individu s’amuserait à pousser un Captur dans ses derniers retranchements à part les ingénieurs chargés de la mise au point du châssis ?

Restent les sensations, qui dépendent étroitement du point G. Oui, ben on se calme, et on laisse le bon Docteur Gräfenberg tranquille, parce que c’est de gravité dont il est ici question, même s’il me faut bien faire une rapide allusion à votre fessier. Parce que la perception qu’on a de la route est intimement (c’est le cas de le dire) liée à sa position dans le véhicule, particulièrement la hauteur.

Grossièrement dit (c’est le cas de le dire, bis), plus le cul est bas, plus on fait corps avec la voiture. Ceux qui ont déjà conduit une Lotus (la voiture, pas le papier) sauront de quoi je parle. Les autres se contenteront de l’imaginer.

Sauf que les sensations que je viens d’évoquer font déjà partie d’un autre âge, du moins en ville, où ce qui peut vous arriver de plus émouvant au volant d’une voiture basse, c’est d’être arrêté au feu rouge à côté d’un camion avec de grosses roues qui font peur. Et ça ne va pas s’arranger à Paris, avec la première des nouvelles à laquelle je faisais allusion au début de cet article, puisque notre chère Anne a décidé de mettre la ville au régime à 30 km/h quasi-intégral.

Pour l’instant, elle se contente de consulter sur le site de la mairie où les internautes sont invités à se prononcer sur la mesure, non sans avoir lu le dithyrambe inductif concocté à son sujet. J’ignore ce qu’il en sortira, mais quoi qu’il en soit, il y a bien longtemps que la conduite urbaine n’est plus pourvoyeuse de grand-chose à part d’ennui ou de stress. Dans ces conditions, admettons que la dynamique d’une voiture basse n’y présente pas grand avantage.

La deuxième mesure concerne la suppression de milliers de places de stationnement en surface dans la capitale, “quasiment la moitié“ des 140.000 actuellement disponibles, si l’on en croit David Belliard, adjoint à Madame le maire (ou la maire, ou la mairesse, je ne sais plus). Là encore, on encense et on consulte sur la même page, sur un mode parfois émotif, avec des phrases du genre : “Et si les Parisiens pouvaient lâcher la main de leurs enfants dans les rues de la capitale ?“. Rappelez-moi d’envoyer pour Noël le “guide des questions biaisées pour les nuls“ à David et Anne.

Mais peu importe, puisque ce qui m’intéresse véritablement s’agissant de cette disposition, c’est que si elle est appliquée (en doutez-vous ?), celle-ci pourrait en fait bien se montrer favorable à certains SUV, particulièrement ceux du segment C. Comme vous le savez, je soutiens mordicus (façon de dire que je me répète), que l’automobiliste qui renoncerait à un SUV à force de se faire dégonfler (les pneus) par des terroristes écolos, choisirait une berline ou un break du segment au-dessus, afin de conserver l’espace intérieur auquel il est habitué, et dont il a sans doute besoin.

A titre d’exemple, un 3008 serait ainsi remplacé par une 508, et un Tiguan 5 places par une Passat. Sauf que se trimballer entre 27 et 30 centimètres supplémentaires en longueur avec bientôt deux fois moins de places pour stationner dans la rue pourrait dissuader immédiatement notre homme de changer son auto, et l’inciter plutôt à s’équiper d’un compresseur à brancher sur l’allume-cigares pour regonfler ses pneus quand ce sera nécessaire, qu’il fera d’ailleurs fonctionner moteur tournant à l’arrêt, histoire de balancer quelques grammes de CO2 supplémentaires dans son environnement immédiat.

Mais la supériorité des SUV sur les berlines en milieu urbain ne s’arrête pas là, puisque ceux-ci présentent un avantage qu’on évoque trop rarement, et que j’ai découvert au début de ce siècle, après avoir troqué ma Mégane II de fonction pour un X-Trail de première génération, suite à un changement de crèmerie professionnelle.

L’esprit sans doute pollué par les messages anti 4x4 déjà courants à l’époque, je me suis dans un premier temps inquiété de cette migration d’une “petite berline“ vers un “gros tout-terrain“, eu égard à la place de parking plutôt étroite de mon lieu de résidence.

Mais si la fiche technique de l’engin avouant une largeur inférieure à celle de la Mégane (1.765mm contre 1.780 pour la Renault) m’a plutôt rassuré, c’est l’expérience qui a totalement achevé de me convaincre.

Avec un véhicule d’architecture haute, l’expression “monter en voiture“ retrouve en effet tout son sens, grâce à une assise de siège beaucoup plus proche du fessier (décidément j’insiste) que dans une berline où il faut se laisser tomber dans un baquet dont il est plus difficile de ressortir que du sofa depuis lequel vous assistez à vos programmes de télévision favoris.

C’est particulièrement vrai si à l’instar de la majorité des acheteurs de voitures neuves on commence à accumuler les printemps, si on est sujet au mal de dos, lorsqu’on passe ses journées à entrer et sortir de l’auto, ou que le voisin du parking de supermarché s’est garé comme si la voiture d’à côté appartenait à un mannequin anorexique.

Pas étonnant donc que la police municipale de la commune où je me trouvais alors ait choisi elle aussi le X-Trail pour équiper ses agents, considérant le nombre d’entrées/sorties opérées quotidiennement par ces derniers.

Ce qui est amusant avec les SUV, c’est qu’ils sont à la fois détestés par ceux qui aiment l’automobile, et ceux qui la honnissent. Les uns parce qu’ils les considèrent comme des camions, et les autres… aussi.

Mais seuls ces derniers s’en font sans le vouloir les promoteurs, à force de nous inciter au style de conduite aseptisé, boitautomatisé, et surtout dépourvu de la moindre prétention dynamique qui fait le bonheur des voitures basses. C’est pourquoi je reconnais en Madame Hidalgo la Maire de tous les SUV

En ce qui me concerne, j’ai d’ailleurs pleinement conscience du fait qu’en affichant ma préférence pour les voitures proches du sol, je reconnais publiquement un état d’esprit dinosauresque. Que dire alors de mon penchant pour les coupés profilés, aux portières démesurément longues et difficiles à manœuvrer ?

Finalement, je crois bien que je vais consulter au plus vite.

Réactions

Moi même, je suis passer au SUV, pas de gaité de coeur, préférant de loin les berlines. Toutefois, l'urbanisme m'y a contraint, a force de multiplier les obstacles en tout genre, sur les chaussées de nos villes, je suis contraint de passer au SUV pour protéger mes jantes et mes bas de caisses, CQFD. Dans l'automobile toute les décisions politiques prises à son encontre sont toujours des non sens sous tous les aspects.
Nous payons ici, les reliquats de la lutte des classes et une certaines politiques qui ne parlait que collectivisme, et avait en ligne de mire, cet objet synonyme d'individualisme et de liberté que peut être la voiture

Jean-Philippe n’a pas besoin d’aller consulter pour répondre à la question « être ou ne pas être addict aux coupes ou aux SUV » car la question du point G à été revisité (excusez-moi de ce mot maladroit) par Land Rover et de gîte il n’en est question que pour le pot au feu. Mais avec le malus au poids on ne trouvera plus en 2030 de Range Rover même électrique à la vente en France. RIP.
C'était pourtant confortable ces véhicules dans les embouteillages sur les voies sur berges. En écoutant Miles Davis sur la chaîne Meridian on ne pouvait supposer que la route conduisait à l’« ascenseur pour l’ echafeau.
Anne sœur Anne, la colère gronde ne vois-tu rien venir?

Je me souviens du premier Range Rover que j'ai vu, peu de temps après sa sortie, dans une rue de Genève : de couleur rouille, arrêté à côté de moi, il m'impressionait, mais moins que son conducteur, un géant vêtu d'une pelisse de fourrure, un cigare gros comme une durit de refroidissement entre les lèvres, ça résumait bien le positionnement social du Range...
Et pour illustrer cet excellent article, souvenez vous de cette publicité pour le Range qui, je crois me souvenir, avait valu une récompense à Rover : un dessin de ou façon Sempé où l'on voyait la partie vitrée du RR qui émergeait d'un flot de véhicules dans un gigantesque embouteillage, et la légende
" Enfin seul "

Une des meilleures pub automobile en effet, le Range était de plus en couleur et toutes les autres voitures grises..
Il y avait une autre pub anglaise pour le Range où l'on voyait un Range dans 1 m de neige roulant devant un chasse-neige et au dessus "Réduisez votre consommation de sel !"
;0)

Merci à vous deux et à notre excellent chroniqueur du Jeudi ......dernier jour de l’année? bonne chance a tous

Eh oui on s’en souvient de ce « Enfin seul» de Sempe! Et c’est sur des critères comme celui de ne pas faire partie des masses populaires que les marques deviennent PREMIUM.
Une touche de British (approuvé par la Reine), une photo dans un décor de Safari du côté d’Arusha, un catalogue avec dans le coffre une manette en cuir entrouverte sur un paire de Purdley...
du temps et malgré une fiabilité chancelante le miracle du Premium se realise. Pas toujours ce serait trop facile!

Au diable la répétition thématique...
Une fois de plus, une chronique très polluante ...pardon, pardon que m'arrive t-il ?...très poilante, la chronique et juste (c'est son prénom ) !

P.S. : le choix des clichés semble très avantageux pour Madame la Maire, nettemenr moins pour la 508 ...ou alors c'était pour rester de "saison" avec le crédit JLR de l'ancêtre...Maire de tous les SUV ?
;0)

A l'origine le Range n'était pas vendu comme un engin de luxe comme il l'est devenu par la suite, mais comme dit dans l'article comme le premier 4x4 vraiment routier.
Les premiers 4x3 affichaient dans les rue une énorme "165 km/h".
C'était possible à l'époque sans se prendre une plainte de 10 associations plus ou moins verdâtres auprès du Jury de déontologique de la Pub...
;0)

Ben si c'était pas une voiture de luxe, il fallait quand même avoir les reins solides pour se l'offrir et surtout l'abreuver.
Il s'est plutôt démocratisé par la suite avec les boîtes 5 et surtout les diesels aux destins plus ou moins heureux.

Le statut social par le prix et l'absence totale de concurrents dans les premières années.
Quand vous avez conduit les premières versions avec le 3,5l à carbus, un rupteur pour 8 cylindres (aïe le réglage de l'angle de came), la boite 4 et un jeu de transmission vendu avec, ça restait quand même un peu rustique.
;0)

Vu d'aujourd'hui, c'est sûr, Lucos, et je sais de quoi je parle, je les ai tous conduits.
Mais ramené à l'époque, ça restait luxueux, surtout au niveau du confort de suspension et de l'onctuosité du V8.
Et je me souviens de mon premier Range, un V8 de 85, je n'avais pas du tout l'impression de rouler en camionnette...

Je sais aussi de quoi je parle j'ai eu un "boite 4"
clong clong clong...
;0))

I got one, green, V8 of course, 2 doors, so soft, so comfortable, I loved it.
At that time, the pump clerk at the gas station was still serving you, he rapidly became a good friend!
A nous les petites Anglaises...
God save the Queen.

En effet Bruno, et avec 90 litres dans le tank, on en avait pour son argent.
Il n'y avait guère que la xj 6 pour faire mieux, mais il lui fallait 2 réservoirs

Le mien était une série spéciale, African Queen, du temps des exploits de Metge au Paris Dakar.
Je l'avais beaucoup modifié : injection 190 CV de la Rover Vitesse, viscocoupleur, vitres électriques, verrouillage centralisé et j'en oublie.
Je me demande ce qu'il est devenu

"ce qui peut encore inciter l’automobiliste contemporain à opter pour une voiture basse" Un truc qui n'a pas l'efficacité aérodynamique d'un parpaing?
"à l’instar de la majorité des acheteurs de voitures neuves on commence à accumuler les printemps" incidemment, des connaissances avec un nombre certain de printemps ont laissé tombé le SUV qui était pour le coup trop haut, pour un berline haute qui est un juste milieu avec leur précédente berline standard.

D'où l'invention marketing du "Crossover" ?
;0)
PS concernant les pompistes, mon Range était bi-carburant Essence GPL et avec 90 l de fuel et 80 l de gaz en tassant bien les jours de paye, le pompiste me donnait directement la collection complète de Glups, de BD molles, de schtroumpfs, de disques vinils mous...
Eh oui à cette époque tu avais un cadeau quand tu faisais le plein, aujourd'hui tu payes un Malus...
;0)

Et avec autant de carburant à bord le point G était en dessous du macadam...
;0))

Encore une preuve de plus du bon goût automobilistique de Jean-Marie !
Il y a des voitures comme la vôtre Jean-Marie dont on aimerait bien savoir ce qu'elles sont devenues. Je me suis posé la même question pour un certain nombre de mes voitures, pas par narcissisme, du moins je ne crois pas, mais par curiosité de passionné.
Je pense en particulier à un Trooper V6 essence Long Wheel Base avec double toit ouvrant et un intérieur cuir "fauve" réellement réussi.
Egalement un autre 4x4 Isuzu, le V-Cross gris métal intérieur cuir rouge, équipé du même V6 essence de 3,5 l de 215 ch à 5400 tr/min, une merveille à conduire (piloter ?).
Type de véhicules totalement interdits de nos jours.

Je suis allé voir dans mon quartier des Butes le nouveau Land hybride rechargeable et le commercial totalement stressé...me dit avec un mépris mal dissimulé que c'est une bibine à "batterie" à la mode en me poussant à préférer les "tanks" à 90000 euros qu'il avait dans son garage "invendables" et au prix surfait.
il répondait au téléphone tout le temps et je lui demandait la longueur du nouveau...et il me répondait: désolé j'ai pas un mètre !!
Pour l’embêter je lui dit, vous savez les pompes à essence sont sales et puent, et l'idéal c'est y aller le moins possible et charger chez soit en chaussons tous les soirs et il y aura moins de pannes.
Finalement il fini par me dire un truc invraisemblable, vous savez les pannes chez les anglaises c'est tout un art, il faut s'en occuper !
Je lui dit...j'ai autre chose à faire et je sais compter l'argent. Je n'ai pas fait avec lui un client copain de quartier !
Par contre Land à fait une grosse erreur...ils viennent de fabriquer une Land qui est moins chère de 30 à 40000 euros que d'habitude et les clients vont s'habituer à payer moins cher pour la même qualité !
Si les anglais désormais n'ont plus de pain...qu'ils mangent de la brioche !!

... Est ce une impression ?
Je crois discerner une certaine nostalgie chez plusieurs commentateurs pour le 1er opus du Range (3p avé le V8 Buick remastérisé, notamment)...Sans faire de peine aux fans des versions ultérieurs
Je peux comprendre... Ce véhicule fut proprement "disruptif" comme disent les "marketeurs" ... Offrir des prestations de berline dans l'enveloppe d'un vrai franchisseur à la présentation nettement moins frustre que le Defender ...c'etait l'ambition ...La formule a bien fonctionné jusqu'à nos jours ...
;0)

Vous avez raison cher Adeairix, (once more), cette bagnole correspondait parfaitement à mes goûts et mes activités : chasses, en particulier dans l'immense forêt de Teillay où ses capacités de franchissement faisaient merveilles, nombreux trajets vers les stations de sport d'hiver avec 3 enfants, coffre très spacieux malgré la présence énervante de la roue de secours, capacité de tractage fabuleuse pour les bateaux, le tout dans une bagnole plutôt "classe".
C'est sûr que côté conso, un véritable champion, genre 20 litres aux 100, que le pied soit léger ou lourd peu importe, toujours 20 litres. J'avais calculé que chaque kilomètre coûtait 1 Franc de carburant !
Je l'ai remplacé par un Pontiac TranSport, conso très incorrecte également, mais tout de même moins gargantuesque.

Je sens que le spécialiste n'a pas de prise sur le sujet et de prise (électrique) tout court chez lui ... (ce qui est désormais mon cas) pour le sujet dont il parle...et bien sur ne croit pas en l'avenir de l'hybride rechargeable et le PHEV.
Un train (électrique) de retard comme d'habitude...et toujours à quai en fumant diesel...mais si ce n'est pas le cas qu'il nous donne sa vision du future, qui sera selon moi, pour un grand moment mi figue mi raisin, à savoir inéluctablement le mariage essence avec batterie dans la même caisse !
Les gnans gnans qui nous disent que ce sont des caisses trop lourdes et personne de charger tous les soirs, les statistique de vente leur disent le contraire !
Allez à la pompe le plus souvent vous ne manquerez pas de copains !

Tiens Bruno, encore un point commun entre nous .. lorsque j'ai découvert ce fameux Range à Genève, bien qu'admiratif, je me suis dit que je ne roulerais jamais là dedans : au dessus de mes modestes moyens et, peut-être par dépit, trop m'as-tu-vu...
Puis mes 4 filles grandissant, elles commençaient à être serrées dans la 3,5 Rover.
A l'époque j'aurais pu acheter un Espace, mais à 6 à l'intérieur, il n'y avait plus de coffre.
Alors le Range s'est il imposé : j'avais avancé légèrement la banquette arrière pour la dégager des passages de roues et mes filles ne se sont jamais plaintes.
Ajoutez à cela un cheval, un van, les concours CSO...la vie était belle.

Pour la consommation, après mes modifications, j'étais toujours à moins de 14 litres après mes modifications ; injection bien sûr, mais j'avais lu sur les pubs que le refroidissement était prévu pour assurer un fonctionnement correct dans le désert en première courte par 45 degré avec 3,5 tonnes attelées.
Je me suis dit que c'était trop, j'ai viré l'énorme ventilateur que j'ai remplacé par un ventilateur électrique de Rover 600.
Il ne s'est jamais mis en route.
Certes je ne suis jamais allé dans le désert.
Je me souviens de son installation :
Je l'avais fixé sur des tasseaux en bois, ça ne s'invente pas...
Peints quand même en noir pour ne pas choquer l'observateur éventuel.

Le succès d'une voiture ne tiens pas forcément aux standard classiques de marketing que l'on croit. Prenons au hasard le Range 1ère génération, tout le bien être à bord qu'on connu ses possesseur vient en premier de ce vitrage quasi total et de la ceinture inférieur de ces vitrages qui arrivent au niveau des coudes et non des épaules. Un sentiment de liberté dans un espace intérieur et extérieur qui se confondent un peu façon cabriolet ouvert et que ne donne plus la majorité des Suves et berlines qui vous encapsulent aujourd'hui dans des cockpits de Boeing claustophobiques.
Ceci a apporté le succès à d'autres voitures comme le CRV 1ère génération et d'autres classiques dont on ne parle jamais ici comme la Méhari, la Mini Moke par exemple...
Donc aujourd'hui, la règle, voiture haute, vitrage bas..
Simple non ?
;0)

Faut pas écrire en voiture...c'est pas bien !
;0)

Tres bonnne analyse du Lucos sur la formule gagnante du 1er Range et sa vitrine de verre ...
;0)

Absolument, c'est d'ailleurs cette particularité du vitrage qui m'avait permis d'admirer le sybarite au volant du premier Range que j'ai vu, et ensuite que mes filles ne se soient jamais plaintes de la longueur de certains voyages ; c'était comme si elles avaient la télé à bord et ça les changeait de la SD1 où elles étaient littéralement enterrées.

Il faut dire qu'en plus si vous sortiez d'un Land avec sa ventilation préhistorique, le bon de commande était signé avant de connaitre le prix...
;0)

C'est bien ce que disait le gars chez Land...pour les pannes des grosses anglaise il faut s'en occuper ! Elles savaient sucer beaucoup de liquide de toute sorte !
Have a nice cup of tea qu'elles disaient en plus.
Les tasses à café racer légères de chez Lotus faisaient peu de ventes, et pourtant elles étaient dans le vrai !
Les anglais ont eu toujours raison de nous faire payer bien cher leurs excentricités, et en plus les Rolls tombaient bien en panne aussi. Sauf les gogos et les indiens croyaient le contraire ! Salut les dinosaures, votre âge ce fut l'âge d'or...mais c'est fini !!
Je viens de faire 5000 km par monts et autoroutes pas payantes sur une chamelle japonaise sans ce trainer et la bougresse refuse de tomber en panne et jamais trop soif.
Un de mes amis dit: "je m'en fous du prix de l'essence et de la consommation de mes voitures, je mets tous le temps 50 euros dedans et des pompes il y en a partout ". Voilà un gars qui ne se fait jamais de soucis.

La première fois que j'ai pris l'autoroute avec mon Range (à fond - ON/OFF comme d'hab') je jette par hasard un oeil sur la température d'huile dans un cadran à droite du volant et là horreur !
L'aiguille est en butée à droite !
Ce cadran qui devait être un Smiths étant bien mal fichu avec une amplitude entre le 0 et le maxi de seulement 30°, je doute de ma lecture et revérifie et c'est bien tout à droite !
Arrêt d'urgence sur la bande du même nom et ouverture capot (acier de 30 kg alors que la coque est alu - va comprendre) et sous le capot donc, rien ! Pas d'odeur d'huile, niveau OK et huile de bonne couleur..
Je repars au ralenti (130 km/h) la température est toujours maxi et je rejoins donc une station pour un contrôle plus approfondi que sur la bande de survie de 20 min.
Rien !
Je repars, température à fond au bout de 2 min. Nouvel arrêt, rien de nouveau donc bof le système de contrôle doit être HS et je fais 1000 bornes comme cela sans aucun PB.
De retour dans ma banlieue je passe voir le spécialiste Range de l'époque du coté de Bois Colombes.
Celui-ci me dit :
"L'aiguille était où ?"
"A fond à droite !"
"Oui, mais à fond à droite où ?"
"Ben là en butée dans le noir après la zone rouge !"
"Pas de PB monsieur, ne vous inquiétez pas, quand c'est dans le noir c'est que c'est bon !"
"Ouais mais là c'est APRES la zone rouge !"
"Oui mais noir ça veut dire bon !"
Et je les vois qui se marrent tous dans l'atelier !
Je venais d'être le jeu d'une vieille plaisanterie Rangistique qui m'apprenait que je n'était pas encore complètement dans la famille du Rover british.
Le voilà qui m'explique ensuite que ces Range n'ont pas de radiateur d'huile, que dans les Highlands la température moyenne au mois d'août est de 14°C et que quand tu ouvres un peu beaucoup en continu avec le Biouhic de 3.5l et bien l'huile chauffe gravement mais personne n'a jamais eu de PB !!
"Malgré tout je vous recommande de changer votre huile et de mettre de la Castrol 10W60 !"
"10W60 ?? Ca existe ?"
"Oui mais on en mets que dans les Range !"
Sur ce je fais vidanger et remplir par cette huile qui étant anglaise me donnait une confiance absolue dans ses qualités technique adaptées aux engins locaux.
Quelques temps après je reprend l'autoroute (à fond etc..) et je regarde la température d'huile.
A fond !
Je contacte mon spécialiste.
"Je ne vous ai pas dit que la température baisserait, mais c'est comme pour les frites, avec une bonne huile ça dure plus longtemps !!"
Je n'ai pas insisté, je n'ai plus jamais regardé ce cadran inutile et j'ai gardé mon Range 6 ans...
;0)
PS : pour une fois qu'une anglaise ne pissait pas l'huile avec son moteur américain...
;0))

Une anecdote...croustillante comme les frites ... Ah les angoisses avec le mano de température d'huile ...
Un plaisir démodé juste encore disponible sur quelques hyper sportives ...
;0)

Au prochain article de JP sur les SUV, je vous expliquerai le PB du Range en TT et comme il augmentait sérieusement et avec surprise le capital sympathie des conducteurs auprès de la gent féminine.. et même en version VU...
c'est dire !
;0))

TT c'est pas télétravail...
;0))

...Un vehicule augmentant le capital sympathie du conducteur auprès de la gent féminine ?
Ouh là là là, .. Lucos, ce sont des us et coutumes d'une autre époque... du siècle dernier ... du temps du colonialisme et compagnie ... cachez ce "saint" que ...
Pensez donc maintenant, à l'ère de balance ton "port" (j'ose pas écrire porc ces temps ci çà stigmatise sévère...) donc c plus de saison disais je ... La gent féminine ne se laisse plus influencer par des stratagèmes ou des grigris aussi "éhontés" ...Pouah ! ...
Tiens par exemple les joueurs de foot l'ont bien compris par exemple ...que des "adeptes" des petites citadines (rayon ouatures) si si si... A la rigueur une montre de luxe de temps en temps ...et encore ...la chaîne en or et la Lambo flashy c tout juste bon pour les clips de chanteurs de rap un tantinet "ringues"... Même Bigard il a quasiment viré sa cuttie..
... Que des pratiques surannées pensez donc ... Pfff
;0)

Oui Alain ...au fait sur le sujet (les SUV ou le Range 1ere maniere) qu'aviez vous à formuler ?
;0)

Oui on aimerait savoir...
;0)

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VO, prises de commandes VN et stock bas : les bons indicateurs de PSA

Le groupe PSA a annoncé de bons chiffres pour le troisième trimestre de cette année avec une croissance du chiffre d’affaires de la division automobile (+1,2%) à 11,9 milliards d’euros, malgré une baisse des ventes de 12,7% sur la période. L’activité VO, l’amélioration du mix produit et la baisse des stocks expliquent ces bons résultats.